Hardi les gars, vire au guindeau, E7 A Good bye, farewell, good bye farewell, D A Hardi les gars, adieux Bordeaux E B7 E7 Hourrah, oh ! Mexico, O, O, O, A D E7 A Au cap Horn il ne fera pas chaud, D Bm D E7 Haul away, HĂ© ! Ou latch'alez ! Bm Pour faire la pĂȘche, au cachalot, E E7 A
On est laid Ă  Nanterre C'est la faute Ă  Voltaire Et bĂȘte Ă  Palaiseau C'est la faute Ă  Rousseau Je ne suis pas notaire C'est la faute Ă  Voltaire Je suis petit oiseau C'est la faute Ă  Rousseau Je suis tombĂ© par terre C'est la faute Ă  Voltaire Le nez dans le ruisseau C'est la faute Ă  Rousseau
Providedto YouTube by Believe SASHardi les gars, vire au gindeau (feat. Les RĂ©crĂ©amis) · DorothĂ©eLe jardin des chansons, vol. 4 (feat. Les RĂ©crĂ©amis)℗ AB Pr Jeudi, 5 Avril 2012 0404 L’arsenal H. Girou Sol RĂ© Do Sol Chaque ville a un monument qu'elle dresse sur un piĂ©destal Sol La RĂ© Pour Paris c'est la tour Eiffel pour Reims la cathĂ©drale Sol Sol7 Do Dom Nous dans la citĂ© du Ponant pas besoin de Monument Sol RĂ© Do Sol On porte tous une dĂ©votion totale Ă  l'arsenal Sol A l'arsenal tout le monde est gai RĂ© Et de l’amiral au plus simple ouvrier Sol Sol7 Do Dom Entre la bricole et la picole on a de quoi s'occuper Sol RĂ© Do Sol Tout en restant vigilant Ă  l'heure du dĂ©gagĂ©. Pour Petit RenĂ© cette journĂ©e est une journĂ©e capitale Il vient de recevoir sa lettre d'embauche Ă  l'arsenal Enfin ! se dit Petit RenĂ© Ă  trente-cinq ans je suis casĂ© Je vais devenir un fainĂ©ant enfin rĂ©tribuĂ© A l’arsenal tout le monde est payĂ©. De l'amiral au plus simple ouvrier Entre la bricole et la picole on a de quoi s'occuper Tout en restant vigilant Ă  l'heure du dĂ©gagĂ©. Petit RenĂ© est embauchĂ© comme buveur-soudeur Son rĂŽle consistant Ă  surveiller les gars de l’extĂ©rieur Surtout, RenĂ©, ne touche Ă  rien, et ne te salis pas les mains Tu peux Ă  la rigueur ouvrir les bouteilles de vin A l'arsenal on sait tous picoler. De l'amiral au plus simple ouvrier Entre la bricole et la picole on a de quoi s'occuper Tout en restant vigilant Ă  l'heure du dĂ©gagĂ©. On a refait Ă  P'tit RenĂ© toute son Ă©ducation On ne dit pas d'une dame qu'elle a ses menstruations On dit que la rade est consignĂ©e ou qu'elle vendange du raisinĂ© Ou Ă  la rigueur qu'elle est Ă  cheval sur le torchon A l’arsenal on est primesautier. De l’amiral au plus simple ouvrier Entre la bricole et la picole on a de quoi s'occuper Tout en restant vigilant Ă  l'heure du dĂ©gagĂ©. Petit RenĂ© est Ă  l'arsouille depuis vingt-cinq saisons Il est maintenant buveur-soudeur au huitiĂšme Ă©chelon L'amiral l'a fĂ©licitĂ© pour vingt-cinq annĂ©es sans travail Et solennellement lui a remis une belle mĂ©daille A l’arsenal on est tous mĂ©daillĂ©. De l’amiral au plus simple ouvrier Entre la bricole et la picole on a de quoi s'occuper Tout en restant vigilant Ă  l'heure du dĂ©gagĂ©. Petit RenĂ© est retraitĂ© sur la place GuĂ©rin Il partage son temps entre jouer aux boules et boire du vin Il vient de s'inscrire Ă  l'amicale des anciens de l’arsenal Pour Petit RenĂ© maintenant le bonheur est total. Car a l'Arsenal, on est tous retraitĂ© ! De l’amiral au plus simple ouvrier Fini la bricole toujours la picole pour occuper les journĂ©es Petit RenĂ© attends maintenant l'heure de son dĂ©gager.. Round The Corner, Sally We're leaving sunny Mexico Round The Corner, Sally! All around Cape Horn we'll go. Round The Corner, Sally! Chorus Round The Corner is a long, long way, to Valipo and Callao Bay, Round The Corner we must roam, we don't care if we never go home. Say, was you ever off Cape Horn, Where your ass is never warm. Chorus There's ice and snow and sleet and rain, You'll meet them coming back again. Chorus Oh, when we reach those Western seas, We'll drop right in to Madam G'shee's. Chorus Them Spanish gals will make you smile, You'll want to stay for a long, long while. Chorus Up aloft this yard must go Mr. Mate has told us so. Chorus Sam's Gone Away I wish I was a bosun on board a man-o-war, Sam's gone away, on board a man-o-war. I wish I was a bosun on board a man-o-war. Sam's gone away, on board a man-o-war. Chorus Pretty work, brave boys, pretty work, I say. Sam's gone away, on board a man-o-war. I wish I was the gunner on board a man-o-war, Sam's gone away, on board a man-o-war. I wish I was the gunner on board a man-o-war. Sam's gone away, on board a man-o-war. Chorus I wish I was the chief mate on board a man-o-war, Sam's gone away, on board a man-o-war. I wish I was the chief mate on board a man-o-war. Sam's gone away, on board a man-o-war. Chorus I wish I was the captain on board a man-o-war, Sam's gone away, on board a man-o-war. I wish I was the captain on board a man-o-war. Sam's gone away, on board a man-o-war. Chorus I wish I was the purser on board a man-o-war, Sam's gone away, on board a man-o-war. I wish I was the purser on board a man-o-war. Sam's gone away, on board a man-o-war. Chorus I'm glad I'm not the ship's rat on board a man-o-war, Sam's gone away, on board a man-o-war. I'm glad I'm not the ship's rat on board a man-o-war. Sam's gone away, on board a man-o-war. Chorus I guess that's all the people on board a man-o-war, Sam's gone away, on board a man-o-war. I guess that's all the people on board a man-o-war. Sam's gone away, on board a man-o-war. Chorus South Australia In South Australia I was born Heave away, Haul away In South Australia round Cape Horn We’re bound for South Australia Haul away your rolling king Heave away, Haul away Haul away oh hear me sing We’re bound for South Australia As I walked out one morning fair Heave away, Haul away Twas there I met Miss Nancy Blair We’re bound for South Australia I shook her up and I shook her down Heave away, Haul away I shook her round and round the town We’re bound for South Australia There ain’t but one thing grieves me mind Heave away, Haul away To leave Miss Nancy Blair behind We’re bound for South Australia And as we wallop around Cape Horn Heave away, Haul away You’ll wish to God you’d never been born We’re bound for South Australia Hardiles gars, vire au guindeau Good bye, Farewell, good bye, farewell Hardi les gars, adieu Bordeaux Hourra, oh Mexico, oh oh oh Au cap Horn, il ne fera pas chaud Haul away, hĂ©, oula tchalez A fait la pĂȘche aux cachalots Hal matelot, hĂ©, ho hisse hĂ© ho. Plus d'un y laissera sa peau Good bye, Farewell, good bye, farewell Adieu misĂšre, adieu bateau Hourra, oh Mexico, oh oh oh
Hardi, les gars, vire au guindeau, Good bye, farewell, good bye, farewell, Hardi, les gars, adieu Bordeaux, Hourra, Oh Mexico, ho, ho, ho ! Au Cap Horn, il ne fera pas chaud, Haul away, hĂ©, oula tchalez, A faire la pĂȘche au cachalot, HĂąl' matelot, hĂ©, ho, hisse, hĂ©, ho ! Plus d'un y laissera sa peau Good bye, farewell, good bye, farewell, Adieu misĂšre, adieu bateau, Hourra, Oh Mexico, ho, ho, ho ! Et nous irons Ă  Valparaiso, Haul away, hĂ©, oula tchalez, OĂč d'autres laisseront leurs os, HĂąl' matelot, hĂ©, ho, hisse, hĂ©, ho ! Ceux qui reviendront pavillon haut, Good bye, farewell, good bye, farewell, C'est premier brin de matelot, Hourra, Oh Mexico, ho, ho, ho ! Pour la bordĂ©e ils seront Ă  flot. Haul away, hĂ©, oula tchalez, Bons pour le rack, la fille, le couteau HĂąl' matelot, hĂ©, ho, hisse, hĂ©, ho ! Paroles2Chansons dispose d’un accord de licence de paroles de chansons avec la SociĂ©tĂ© des Editeurs et Auteurs de Musique SEAM
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Sociologies des sublimations universelles Sociologie de l'amour Sociologie de l'art Sociologie de la libertĂ© 14 aprĂšs Nommer l'amour, 5 ans aprĂšs Eros et sociĂ©tĂ©, Un livre Ă  trois mains Eros et LibertĂ© Cliquer sur l'image Nommer l'Amour JoĂ«lle-AndrĂ©e Deniot Professeur de sociologie Ă  l'UniversitĂ© de Nantes Habiter-Pips, EA 4287 UniversitĂ© de Picardie Jules Verne - Amiens Membre nommĂ©e du CNU Autre ponctuation forte d'une anthropologie de l'amour, en juin 2009, JoĂ«lle Deniot appelle Ă  communiquer avec Jacky RĂ©ault pour un autre colloque international, Eros et SociĂ©tĂ©, Vouloir vivre Vouloir jouir Vouloir mourir Vouloir tuer. Un livre en est issu au Lestamp Edition Nantes FĂ©vrier 2009 sous le mĂȘme intitulĂ©. Pour le sommaire cliquer ici JoĂ«lle Deniot annonce en avril 2012 un maĂźtre livre rĂ©sumant quinze ans de travaux anthropologiques sur les voix de femme et la scĂšne de la chanson française Edith Piaf, la voix le geste l'icone, Esquisse anthropologique. Paris avec des encres et gouaches originales de Mireille Petit-Choubrac Presse book, DĂšs la mise en site en Janvier 2012, de ce texte devenu introuvable, JoĂ«lle Deniot a Ă©tĂ© sollicitĂ©e et citĂ©e pour la page du quotidien Le Monde, Vous, consacrĂ©e aux Irremplaçables Lettres d'amour, MĂ©lina Gazsi, 12, 13 fĂ©vrier 2012 p. 19 Colloque International Nommer l'Amour des 11 et 12 fĂ©vrier 2000 L’état amoureux, en ses composantes sensible, Ă©rotique ou sublime, se dĂ©cline toujours de maniĂšre ambivalente. L’amour est, pour ainsi dire, en suspens. Il est choc, mais il se mue en rites. Il se tient entre jouissance et douleur, puissance et aliĂ©nation. Il est merveille de l’embellie mais aussi menace, risque ultime. Il se joue entre sacralisation et profanation de l’autre. Il est de l’ordre de la perfection, mais aussi de la guerre. La visĂ©e de transcendance y cĂŽtoie le vertige de la chute. Il est survie. Il est trivial. Il est fugace et ruse de l’immortalitĂ© ». L’amour est fils du manque, ce vide qui porte le dĂ©sir du plus charnel au plus dĂ©sincarnĂ©. Puis il est aussi cet Ă©cho d’une plĂ©nitude rĂ©elle ou rĂȘvĂ©e. On pourrait allonger la liste de cette solidaritĂ© des contraires; premiĂšre caractĂ©ristique de l’Amour, cette tension vers l’autre, l’inconnu, le semblable qu’il soit un ou multiple, de nature humaine ou idĂ©ale. PremiĂšre caractĂ©ristique qui nous place face Ă  cette Ă©motion sensible la plus profonde et la plus troublante », d’abord dans l’inquiĂ©tude de l’insaisissable. Fondamentalement, l’Amour reste du cĂŽtĂ© du mystĂšre et du hasard. Il participe de cette catĂ©gorie d’expĂ©rience, d’initiation que le concept ne peut que malaisĂ©ment dĂ©limiter, surtout en des sciences sociales qui ont largement dĂ©laissĂ© les approches de la passion et de l’émotion au profit de questionnements plus raisonnables » concernant les tactiques, stratĂ©gies, finalitĂ©s de l’action. Pourtant, s’il est difficile Ă  cerner, il est, dans le mĂȘme temps, une provocation pour la pensĂ©e, ce dont l’histoire porte trace. Car, en son trajet anthropologique, ce mythe Ă©pouse les formes du temps. Raffinement de civilisation et ravissement pulsionnel, l’Amour fut, depuis les temps antiques, cet objet de reprĂ©sentation et de rĂ©flexion par excellence. Devenu art de vivre, il fut, en milieu aristocratique et bourgeois, l’objet de bien des codifications. La rhĂ©torique, les Beaux-Arts, les sciences abondent en commentaires, en figurations des disciplines, des expressions, des Ă©tats, des Ă©tapes d’un sentiment amoureux dont la vĂ©ritĂ© apparaĂźt, puis se dĂ©robe sans cesse. Images, sons, formes, dĂ©bats, regards, touchers, impressions, disputes. Savants, esthĂštes, artistes, tĂ©moins et acteurs ordinaires, tous sont, Ă  l’ùre dĂ©mocratique du Bonheur, conviĂ©s au Banquet. Si les sociologues ont peu parlĂ© d’Amour, l’amour lui, s’est beaucoup parlĂ© ; il se parle, se donne Ă  voir. Il est mĂȘme, en ses retraits intimes, depuis les annĂ©es 70, devenu objet de parole publique. Il est entrĂ© sur la scĂšne de la rĂ©flexivitĂ© et de la curiositĂ© sociales. Nous constatons alors que l’Amour, cet insaisissable, est aussi l’objet de bien des attentions, et de bien nombreux discours, trĂšs conventionnellement socialisĂ©s, pour la plupart d’entre eux. Nommer l’Amour, ce titre donnĂ© au Colloque, engage, d’ailleurs, vers certaines perspectives larges, mais dĂ©jĂ  dĂ©finies de l’objet. Car, on ne saurait envisager analyses, recherches, rencontres de disciplines Ă  propos de l’Amour, si ce vocable est pris dans son absolu et sans autre spĂ©cification. Aussi, pour Ă©chapper Ă  cette aporie de l’inconnaissable prĂ©cĂ©demment Ă©voquĂ©e, prĂ©cisons, d’abord, nos principales trames de prĂ©occupations > L’Amour est, ici, compris comme mobilisation d’un imaginaire du corps, du langage, de l’altĂ©ritĂ© et de l’utopie. > L’Amour est, ici, compris comme figure d’excĂšs au quotidien ; dĂ©itĂ© de la forĂȘt ou du foyer Ă  qui l’on peut rendre hommage par des actes grandioses ou des cultes minuscules. Petit amour, grand amour sont jumeaux. On ne saurait, d’ailleurs, mesurer la portĂ©e d’un charme pour qui le transmet et pour qui le reçoit. > L’Amour est, ici, compris comme esthĂ©tique et Ă©rotique du lien social. InsĂ©rĂ© dans une histoire sociale des comportements de sĂ©duction, dont nous limiterons l’étude Ă  la pĂ©riode contemporaine. InsĂ©rĂ© aussi dans une gĂ©nĂ©alogie de l’éducation sentimentale, oĂč il paraĂźt important d’insister sur les moments de l’enfance et de l’adolescence. Plus prĂ©cisĂ©ment encore, cette approche se fonde sur six orientations thĂ©matiques permettant de cadrer les propositions de communication 1. L’Amour et les Ă©critures sensibles, 2. L’Amour comme Ă©preuve initiatique au quotidien, 3. L’Amour effeuillĂ© en rituels familiers, 4. L’Amour et la gĂ©nĂ©alogie des sentiments, 5. L’Amour comme objet de rĂ©flexivitĂ© sociale dans l’histoire prĂ©sente, 6. L’Amour comme question posĂ©e aux sciences sociales. 1. L’Amour et ses Ă©critures sensibles La trace fait partie de cet Ă©lan amoureux qui se connaĂźt sans se connaĂźtre et qui tient, dans l’angoisse consciente ou prĂ©consciente, Ă  se prĂ©server en l’état. Aussi les mĂ©diations de ce que nous avons appelĂ© les Ă©critures sensibles », sont–elles parmi ces manifestations qui traversent constamment l’imaginaire et les actes des pratiques amoureuses, parce qu’il y a lĂ  supports de transfiguration de cet innommable du dĂ©sir et de la sensation. Si nous ne pouvons pas accĂ©der directement Ă  l’émotion, nous pouvons comme sociologues, psychanalystes, historiens, philosophes ou littĂ©raires en analyser son Ă©criture, terme pris au plus large, et cela en ses dimensions rudimentaires ou prĂ©cieuses tatouages, courriers du cƓur, journaux intimes et tous les langages de l'art populaire, sacrĂ© ou lettrĂ©. 2. L’Amour comme Ă©preuve initiatique au quotidien L’Amour, synthĂšse des opposĂ©s est une prise de risque, une recherche d’intensitĂ© inconnue, Ă©trange ou Ă©trangĂšre, c’est une aventure de l’excĂšs. Il n’existe, parfois, qu’un Ă©cart faible sĂ©parant dĂ©lire, vertige et amour
 ce qui fait de ce dernier, une expĂ©rience ou une attente presque routinisĂ©e de l’extase hors de toute mesure et commune portĂ©e. En ce sens, l’Amour est une figure actuelle et courante du tragique. Dans cette logique de l'extĂȘme amoureux, on pense aux rĂ©cits ordinaires de la passion, aux dialogues de l'amour et de la mort qu'ils rejoignent la question des "addicts" ou les dĂ©vastations de la perte. 3. L’amour effeuillĂ© en ses rituels familiers DĂ©sir de risque, l’amour est aussi dĂ©sir de conservation, dĂ©sir de durĂ©e
 ce qui nous amĂšne Ă  le regarder en cette micro-ritualitĂ© des Ă©changes affectifs et Ă©rotiques. Sous cet angle, les convenances semblent l’emporter. C’est qu’alors l’amour, Ă©motion mystĂ©rieuse, prend parfois l’apparence du non-mystĂšre. L’aura est cet arriĂšre-plan lointain. Quand l’amour se fait trop proche, son halo de lumiĂšre sestompe. Cet aspect de familialisation » de l’échange, de domestication » de l’échange amoureux, prend d’autant plus d’importance que les utopies immĂ©diates » du bonheur privĂ©, ont dĂ©sormais pris bien de la place dans le rĂȘve social humain le langage des cadeaux, les photos, la querelle, le coup de fil, le voyage. 4. L’Amour et la gĂ©nĂ©alogie des sentiments Il s’agit aussi de restituer cette ritualisation, cette mise en forme du sentiment amoureux dans un trajet, une Ă©ducation du ressenti, de l’extĂ©riorisation ou du refoulement des Ă©motions la communautĂ© familiale affective, l'influence des modĂšles romanesques, filmiques dans l'initiation Ă©rotique fantasmĂ©e et vĂ©cue. 5. L’Amour comme objet de rĂ©flexivitĂ© sociale dans l’histoire prĂ©sente Cette expression dĂ©signe deux ordres de fait. PremiĂšrement que les rapports de sĂ©duction innervent toutes les rencontres sociales et que cette conscience d’une esthĂ©tique et d’une Ă©rotique du rapport Ă  l’autre, est de plus en plus, Ă  la fois, affirmĂ©e et normalisĂ©e, Ă  l’échelle du plus grand nombre. DeuxiĂšmement qu’ordre et dĂ©sordre amoureux sont entrĂ©s dans le dĂ©bat public. Sur la pĂ©riode rĂ©cente des trente derniĂšres annĂ©es... pĂ©riode fĂ©ministe, pĂ©riode de libĂ©ration des mƓurs », dĂ©couverte du sida
 ont fait du privĂ©, objet de polĂ©mique citoyenne, politique, sociĂ©tale Rapport sexuĂ© et imaginaire amoureux, Ă©rotisme et domination masculine, puritanisme et libĂ©ralisme. 6. L’Amour comme question posĂ©e aux sciences sociales Ce problĂšme traverse l’ensemble des propositions. Ici pourraient ĂȘtre abordĂ©s, de façon plus Ă©pistĂ©mologique, les thĂšmes de la comprĂ©hension, du trajet anthropologique », de l’écriture du sentiment et de la sensation, dans l’interprĂ©tation des faits sociaux. En effet, traiter la thĂ©matique de l’amour dont l’intelligibilitĂ© s’opĂšre, en partie, par acte de saisie intuitive, interroge en sciences sociales les axiomes positivistes et le passage crĂ©atif Ă  une poĂ©tique du sensible. Intervenants au colloque Nommer l’Amour » Francesco ALBERONI, Sociologue Milan Titre IntimitĂ© et habitude Edgar MORIN, Sociologue Paris Titre J’écris ton nom Amour Rozenn Le BRIS, Sociologue Nantes Titre Songe et accomplissement l’écriture de la lettre d’amour Marinella FEDRIGOLI – Gian Carlo VOLPATO, Club di Giulietta VĂ©rone Titre Juliette et les confidences quodidiennes, Eros et hĂ©roĂŻne Amour et dĂ©pendance Patricia BOUHNIK, Sociologue Nantes Titre Eros et hĂ©roĂŻne Amour et dĂ©pendance Marina d’AMATO, Sociologue Rome Titre La tĂ©lĂ©-Amour Miroir et lentille de la vie KornĂ©lia HAHN, Sociologue LĂŒneburg, Allemagne Titre Romances in movies GĂ©rĂŽme GUIBERT, Sociologue Nantes Titre Passion de dĂ©truire et destruction des passions, les Punks contre l’amour ? NoĂ«lla SAUNIER, Sociologue Nantes Titre Le Tatouage ou l’Amour incorporĂ© Philippe RIGAUT, Sociologue Amiens Titre De l’Internet Ă  l’inĂ©dit le fĂ©minin et ses constructions amoureuses Patrice HUGUES, Artiste et chercheur. Titre Le Tissu de l’Amour Claude JAVEAU, Sociologue Bruxelles Titre Iconographie Ă©rotique et convocation au dĂ©sir JoĂ«lle DENIOT, Sociologue Nantes Titre Amour de vous, Amour de voix VANBREMEERSCH, Sociologue Amiens Titre L’Amour de l’art dans le roman contemporain Figures de l’excĂšs Sylvie GUIONNET, Sociologue Nantes Titre Quand lire donne Ă  aimer Daniel BRIOLET, LittĂ©raire Nantes Titre La relation au PoĂšme, ou L’Amour rĂ©alisĂ© du dĂ©sir demeurĂ© dĂ©sir » Georges BERTIN, Sociologue Angers Titre Figures du dĂ©sir chez AndrĂ© Breton Gilles RAVENEAU, Sociologue Rouen Titre La passion et la mort MĂ©duse, le corail, la femme. MaĂŻtĂ© DEBATS, Sociologue Toulouse Carol PRESTAT, Co–rĂ©alisatrice du reportage. Titre Cinq femmes et des mariages Annick HOUEL, Psychologue Lyon Titre L’adultĂšre au fĂ©minin et son roman Sylvette DENEFLE, Sociologue Tours Titre Les femmes sont faites pour aimer Rosantonietta SCRAMAGLIA, Sociologue Milan Titre L’amore nei bambini e negli anziani Gabrielle HOUBRE, Historienne Paris Titre Oie blanche, demi-vierge, affranchie Trois figures de la jeune fille dans l’imaginaire amoureux du XIXĂš Ă  l’entre-deux-guerres Annie DUSSUET, Sociologue Nantes Titre Nommer l’Amour – Taire le Travail Daniel WELZER-LANG, Sociologue Toulouse Titre L’utopie d’autres sexualitĂ©s et la domination masculine l’exemple de l’échangisme Numa MURARD, Sociologue Paris Titre Jardin secret, amour impossible, l’amour dans les rĂ©cits biographiques ou les limites de la rĂ©flexivitĂ© Augustin BARBARA, Sociologue Nantes Titre La rencontre amoureuse dans le couple mixte Jean-Olivier MAJASTRE, Sociologue Grenoble Titre T’as de beaux yeux, tu sais Anne HELIAS, Sociologue Paris Titre Images et mots l’histoire du grand amour Martine MOUNIER, IngĂ©nieur Montpellier Titre D’un rĂ©cit intimiste vers une Ă©criture anthropologique du couple Hassan QUAROUCHE, Sociologue Montpellier Titre Le Silence et l’Amour Amour de vous, amour de voix Auteur JoĂ«lle Deniot, Professeur de Sociologie, UniversitĂ© de Nantes, membre nommĂ©e du CNUDans la France d’avant la fracture 40-45, il y a des Ă©crivains fascinĂ©s par le music-hall. Il y a des poĂštes inspirĂ©s, bouleversĂ©s par les saltimbanques Certains se consumeront de passion, d’amour contrariĂ© pour les belles hĂ©roĂŻnes de la complainte rĂ©aliste de ce temps. C’est le cas de Robert Desnos, poĂšte surrĂ©aliste dissident qui aima Yvonne George qui s’illustra dans la chanson vĂ©cue, qui reprit, au grand dam d’Yvette Guilbert, des airs du folklore traditionnel sur les scĂšnes parisiennes. Yvonne George dont il ne reste pas que quelques traces sonores et quelques portraits tracĂ©s Ă  la plume ou au pinceau, c’est ce visage ardent peint par Van Dongen, cette silhouette longue théùtralement sertie de velours vert, cette voix de diseuse acerbe chantant les destins sombres des filles et des marins. L’orient de ta voix Yvonne George et Robert Desnos La voix, la peau, le regard, premiĂšres pulsions de contact, fantasmĂ©es dĂšs l’enfance. La voix qui porte la confidence. La voix qui Ă©rotise le secret des amants. L’amour deviendra chuchotement qui se perd dans les cheveux. Entre Ma voix, Sa voix, La voix se sont, avec Éros, tissĂ©s des liens lointains, complices et fascinants. Nous n’en traiterons, ici, ni de façon trop gĂ©nĂ©rale, ni de façon trop personnelle. Mais nous tenterons d’en atteindre une rĂ©alitĂ© topique »[1] Ă  travers l’analyse d’une rencontre, en ses lieux, temps et style minutieusement spĂ©cifiques. Rencontre de deux personnages, certes, assez discrets, largement oubliĂ©s, mais tout de mĂȘme, inscrits dans l’histoire et dans la lĂ©gende. Rencontre tĂ©moignant, alors, idĂ©alement, hĂ©roĂŻquement de cet Ă©tat oĂč l’amour Ă  la voix se mĂȘle. Nous sommes dans l’entre-deux-guerres. Nous sommes dans l’effervescence nocturne de Montparnasse. 1925. Elle, c’est Yvonne George, elle est chanteuse de music-hall. D’abord, il la contemple. Il reçoit la prĂ©sence douloureuse de sa voix. Lui, c’est Robert Desnos, il est poĂšte, tĂŽt venu au mouvement surrĂ©aliste dans les premiĂšres fiĂšvres expĂ©rimentales, celles des effusions verbales »[2] entre veille et sommeil, celle de l’écriture automatique. 1929. Elle, vient de mourir. Lui, attend que, du poĂšme, vraiment, vainement surgisse l’apparition de la mystĂ©rieuse vagabonde. J’ai rĂȘvĂ© de vous J’ai choisi comme thĂšme central de recherche, l’art fĂ©minin de la chanson de langue française. Je me suis d’abord portĂ©e vers le rĂ©pertoire rĂ©aliste de l’entre-deux-guerres. Berthe Sylva, FrĂ©hel, Damia, Marianne Oswald 
 Des voix perdues dans le bruit et le passĂ© du monde. J’ai Ă©coutĂ© ces sonoritĂ©s, ces paroles de nuit. Elles m’ont Ă©mue. Depuis, je les cherche. Depuis, je les dĂ©couvre. De traces discographiques en traces visuelles rares, de grappes de tĂ©moignages en indices Ă©clatĂ©s, je poursuis l’analyse rigoureuse et songeuse de ces fantĂŽmes aimĂ©s. Distant voices. Sur fragments d’archives plurielles et minces, je m’essaie Ă  capter, dĂ©crire, ethnographier en somme, ces portraits de voix, ces portraits de vies, ces portraits de femmes. Je m’essaie Ă  penser, Ă  dessiner ce peuple fĂ©minin de diseuses de la complainte humaine et sociale, arrivĂ©es Ă  la scĂšne du cabaret et du music-hall, dans ce moment crucial de l’histoire Ă©conomique, politique, artistique et morale du siĂšcle. Que pĂšsent donc l’aventure et l’esthĂ©tique d’une voix, dans les Ă©branlements et les Ă©quilibres mondiaux ? C’est vers cette question de funambule - et non de sociologue, bien sĂ»r - que je me suis tournĂ©e. Je n’étais pas bien loin dĂ©sormais, d’ Yvonne et de Robert. Quelques photographies. Le cĂ©lĂšbre portrait du peintre Van Dongen. Quelques indications de rĂ©pertoire. Des enregistrements introuvables. Yvonne George, silhouette et interprĂšte qui m’était apparue dans le sillage des mots de Desnos, resta longtemps, pour moi, une chanteuse inconnue, une voix du silence. Car si, pour l’essentiel, elle chante et des complaintes de marins et des romances sombres, elle reste, pourtant, Ă  l’écart des grandes interprĂštes rĂ©alistes, Ă  l’écart des derniers Ă©clats de leur lĂ©gende. FĂȘtĂ© par les amis de Montparnasse, le magnĂ©tisme de la fĂ©line n’est pas apprĂ©ciĂ© par les amis de Montmartre. On la nomme la diseuse snob, on parle d’elle en tant qu’interprĂšte cĂ©rĂ©brale. Un passĂ© brutal, un dĂ©tresse hors du commun la rapprochent des grandes hĂ©roĂŻnes du genre rĂ©aliste. Mais elle se dit Ă©galement fille de Nerval, dĂ©clare son dĂ©goĂ»t des hommes, ne cache pas ses passions lesbiennes. Ce sont lĂ  des extravagances » qui l’éloignent de la chanson rĂ©aliste, attachĂ©e aux figures de la misĂšre sociale, du destin, du mal d’amour, mais Ă©galement aux stĂ©rĂ©otypes masculins/fĂ©minins du monde. Alors, tandis que Damia et FrĂ©hel, avant la mĂŽme Piaf, se transforment en vĂ©ritables emblĂšmes populaires, tandis que celles-ci et d’autres deviennent les voix de ce peuple douloureux, marginal, sauvage », sans ĂȘtre subversif des chansons montmartroises 
Yvonne George, elle, ne fascine qu’un cercle d’artistes Ă©lĂ©gants. Davantage inspiratrice que porte - parole. Ainsi, je suis d’abord entrĂ©e dans le dĂ©sir de voir surgir un jour, l’écho de cette interprĂšte rĂ©aliste, Ă  la marge. Et je suis restĂ©e en cela dans le cours normal de mon enquĂȘte. Pour accompagner mon dĂ©sir, j’ai suivi la voix de Desnos, ses nombreux hommages au regard, Ă  la chevelure, aux mains, au souffle, au corps sublimĂ© en somme, de celle qui se dĂ©robait toujours. Toi qui es Ă  la base des mes rĂȘves et qui secoues mon esprit plein de mĂ©tamorphoses et qui laisses ton gant quand je baise ta main.[3] Pour accompagner mon dĂ©sir, j’ai Ă©coutĂ©, je me suis rĂ©citĂ© ces hymnes hallucinĂ©s, dĂ©diĂ©s Ă  celle qui ne rĂ©pondait pas. J’ai tant rĂȘvĂ© de toi qu’il n’est plus temps sans doute que je m’éveille. Je dors debout, le corps exposĂ© Ă  toutes les apparences de la vie et de l’amour et toi, la seule qui compte aujourd’hui pour moi, je pourrais moins toucher ton front et tes lĂšvres que les premiĂšres lĂšvres et le premier front venu.[4] C’est alors que je suis sortie du cours habituel de mes applications studieuses Ă  l’objet d’étude. J’ai rĂȘvĂ© d’Elle, de son absence, de son chant, Ă  travers Lui. Je me suis insensiblement engagĂ©e dans l’attente inquiĂšte de cette voix Ă©vanouie. J’ai rĂȘvĂ© qu’au dĂ©tour d’une image, peut-ĂȘtre, plus pensive, qu’au dĂ©tour d’un enregistrement inĂ©dit, j’allais la retrouver, familiĂšre, Ă©nigmatique. Mieux encore, j’ai rĂȘvĂ© de lumiĂšre subite, et de ravissement, j’ai rĂȘvĂ© de saisir une intuition vraie de sa prĂ©sence vocale, humaine et scĂ©nique. J’ai pris au mot l’Amour de Desnos pour aborder cet Ă©clat de voix ses lĂšvres, son visage, son silence et sa perte. 
La chair palpite Ă  son appel Celle que j’aime ne m’écoute pas Celle que j’aime ne m’entend pas Celle que j’aime ne me rĂ©pond pas[5] Le dialogue amoureux entre Yvonne et Robert est un dialogue d’étrange nature, toujours diffĂ©rĂ©, indirect, s’instaurant essentiellement entre deux langages, deux imaginaires distincts de la passion. Langage pathĂ©tique de la chanson pour Yvonne George, langage lyrique du poĂšme pour Robert Desnos. Langages qui ne se parlent pas, mais langages qui s’interpellent Ă  distance, langages qui se lient Ă  contretemps. DrĂŽle de chƓur. DrĂŽle de drame. DrĂŽle de flamme. Au delĂ  de l’échange entre homme et femme, ce dialogue amoureux se trame, se consume entre deux poĂ©tiques, au croisement bien incertain. Mais cette incertitude a fait naĂźtre et ce qui me bouleverse et ce qui m’intĂ©resse, ce qui donc me retient auprĂšs de ces deux protagonistes, auprĂšs de ces deux figures amoureusement Ă©quivoques, car toujours solidaires et toujours Ă©trangĂšres. Et c’est bien, sur ce point de l’impossible rencontre entre deux poĂ©tiques de la Passion que j’ai fait voyager mon rĂȘve ; sur ce point Ă©galement que j’ai retrouvĂ© le chemin raisonnĂ© de mon objet d’étude dĂ©peindre comment cette diseuse, ce poĂšte, sans grande connivence de culture et de code, mais soumis aux charrois des circonstances et du temps, furent traversĂ©s par la troublante aventure du chant des mots 
 Ce lieu oĂč l’Autre advient, oĂč se prĂ©pare, s’entend, se dit ce qui fait Ă©vĂ©nement pour soi. Valparaiso Hardi les gars Vire au guindeau Good bye Farewell, good bye Farewell Hardi les gars Adieu Bordeaux Hourra pour Mexico – ĂŽ – ĂŽ – ĂŽ 1930. La pĂ©riode correspond Ă  l’apogĂ©e de l’empire colonial français. Damia chante Les goĂ«lands , Florelle, J’attends un marin , Berthe Sylva, La lĂ©gende des flots bleus, autre classique de la chanson rĂ©aliste. Les marines sont les chansons du moment. Au Caphorn, il ne fera pas chaud All well, eh Au lac sale Pour la fĂȘte au cachalot Un matelot Oh eh hisse eh oh Voix de poitrine, argot de matelot, phrasĂ© appuyĂ©, notes d’attaque Ăąpres, volume vocal ample c’est en ces tonalitĂ©s abruptes et sur cet air de folklore Ă  vocation chorale, que j’entendis, pour la premiĂšre fois, un enregistrement de la chanteuse Yvonne George. Plus tard, il laissera sa peau Good bye, Farewell Good bye, Farewell Adieu misĂšre, adieu bateau Hourra pour Mexico – ĂŽ – ĂŽ – Et nous irons Ă  Valparaiso Cette premiĂšre rencontre tant espĂ©rĂ©e, me surprend. Ce qui me surprend, c’est d’abord un manque de singularitĂ© dans le style chantĂ©. Les paroles enflammĂ©es de Desnos m’avaient fait imaginĂ© tout le contraire. Chercher une voix, c’est inventer sa beautĂ©, c’est dĂ©jĂ  commencer Ă  l’aimer. Pourtant , lĂ , Ă  la premiĂšre Ă©coute, je suis déçue. Et restant dans le paysage vocal de mes investigations sur la chanson fĂ©minine, je n’y trouve alors, ni l’assurance de timbre de Berthe Sylva, ni la violence d’émotion d’une Damia. Je suis déçue, mais je suis troublĂ©e aussi, par l’ambivalence trĂšs audible de cette voix chantĂ©e. TantĂŽt elle avance avec l’énergie d’une FrĂ©hel, tantĂŽt elle se moque, elle Ă©voque la raillerie d’une Marianne Oswald. DĂšs la deuxiĂšme Ă©coute, je suis frappĂ©e par l’étrange impression que, dans la voix de cette femme, il existe plusieurs voix qui se cachent, se rĂ©pondent, se rĂ©vĂšlent tour Ă  tour. Tout se passe comme si une certaine monochromie de l’interprĂ©tation rĂ©aliste Ă©tait, ici, dĂ©jouĂ©e, biffĂ©e par le travail d’une voix de l’entre-deux. La mĂ©lodie bien rodĂ©e, est par endroits zĂ©brĂ©e d’un dĂ©tail, d’un punctum, d’une exclamation, d’un rire, d’une inflexion de la voix parlĂ©e. Ces Ă©carts vibrent comme une coupure, une blessure, une ruse au dĂ©tour du chant, de sa rengaine, de ses moires. Cette intuition va se prĂ©ciser Ă  la dĂ©couverte des autres titres de son rĂ©pertoire. LĂ  ce sont tous les jeux de dĂ©placements pressentis dans la chanson de marin qui s’amplifient et rĂ©vĂšlent leurs diffĂ©rentes facettes. J’ai pas su y faire La mort du bossu Adieu chers camarades Pars
 De la voix profonde Ă  la voix claire, de la gouaille au dĂ©sespoir, Ă  l’appel claironnant, rĂ©voltĂ©, du phrasĂ© grinçant aux nuances voilĂ©es de la mĂ©lancolie, c’est tout le théùtre des voix fĂ©minines du temps qui traverse cette voix. D’une chanson Ă  l’autre, c’est l’écho soudain de Florelle, d’Yvonne Printemps, d’Arletty qui effleure les sens et s’évanouit. Cette voix ne me déçoit plus. Elle me parle. Chercher une voix, c’est trouver Ă  aimer. Son style est celui de la mĂ©tamorphose. Et l’interprĂ©tation de ces chansons dites chansons vĂ©cues » est un vĂ©ritable art de composition. Ce qui l’éloigne de l’art plus expressif de voix rĂ©alistes iconiques comme celles de FrĂ©hel, Damia ou Piaf. Cette femme n’est pas star, mais actrice. Elle sculpte chaque chanson dans le matĂ©riau du texte, du scĂ©nario pour faire vivre, entre le masque et la peau, le personnage, les personnages qui aspirent Ă  quelque brĂšve incarnation
 le temps d’une chanson. La transe que convoque cette voix n’est ni dans le timbre, ni dans la rĂ©sonance, ni dans la puissance, mais dans la modulation Ă©pidermique du rĂ©citatif. Cette diseuse tantĂŽt goualeuse, tantĂŽt lyrique, cette chanteuse Ă  plusieurs voix qui faisait de la chanson un prĂ©texte Ă  ĂȘtre une autre[6] », inquiĂšte mĂȘme Yvette Guilbert lorsque, dans son tour de chant, elle introduit des airs du folklore dont la dame Ă  la voix pointue et aux longs gants noirs, se veut la spĂ©cialiste exclusive. Commencer Ă  Ă©crire, dĂ©crire une voix, c’est d’abord inventer son amour pour elle. C’est ainsi qu’avec Yvonne George, je dĂ©butais. Il a suffi qu’elle chante Dans une langue plus descriptive et plus directe que celle des poĂšmes composant le Recueil A la mystĂ©rieuse, Robert Desnos ĂągĂ© de vingt ans, journaliste occasionnel Ă  Paris-Soir, consacre quelques articles Ă©blouis Ă  l’interprĂ©tation d’Yvonne George, chantant Ă  l’Olympia. C’est ainsi qu’il entre en Ă©criture amoureuse transportant le lecteur - spectateur dans une vĂ©ritable scĂ©nographie de la rencontre miraculeuse. Las de l’inexplicable tristesse du temps Nous nous rĂ©fugions au music-hall /
/ Ventriloques rococo Exploits des acrobates Rire provoquĂ© par les clows et les excentriques/
/ La mĂ©lancolie s’y exalte bruyamment/
/ Mais voici qu’une femme 
 Visage d’aventure et yeux Ă©vocateurs Menue sur la scĂšne immense Geste rare et cruel Marche, scandant, la mort du petit Bossu »/
/ Voici que sa voix Ă©mouvante s’élĂšve 
 Ces premiers mots d’amour dĂ©diĂ©s Ă  la voix d’une femme », dont l’étrave gigantesque prend l’ñme des spectateurs », sont animĂ©s par, ce que l’on pourrait nommer, une Ă©rotique de l’apparition. Elle se manifeste d’abord comme rĂ©cit d’un envoĂ»tement dont la tension est d’ailleurs tenue par l’intensitĂ© rythmique d’un texte Ă  forte puissance incantatoire. Il a suffi pour nous purifier Qu’Yvonne George parĂ»t /
/ Il a suffi qu’elle chante Pour que nous prenions conscience La voix d’une femme Et l’ocĂ©an dĂ©ferle /
/ La voix d’une femme Les spectateurs sombrent dans les profondeurs /
/ La voix d’une femme Et dans ces tĂȘtes subjuguĂ©es Se rĂ©veillent /
/ Comme si le texte gardait inscrit le tatouage de cet envoĂ»tement dont le terme est bien, ici, Ă  entendre sans modĂ©ration, avec toute sa rĂ©sonance magique primitive et tout son fardier d’anciennes lĂ©gendes. Elle paraĂźt et des yeux qui n’avaient pas pleurĂ©, pleurent 
 » Face Ă  la femme apparue, l’amour est d’abord ce consentement intime au merveilleux, cet abandon au mystĂšre, au miracle Ă  tous ces visages de l’inquiĂ©tude », comme les identifiait trĂšs justement Robert Desnos. L’inquiĂ©tude, le dĂ©sir, le songe sont ici synonymes parce qu’ils fraternisent dans les nappes phrĂ©atiques de notre moi mythologique. La chanson, cette longue mĂ©moire, cette rĂȘverie populaire, ce bref suspens du temps, cette lumiĂšre aĂ©rienne de l’amour 
 parfois vous mĂšne Ă  ces hypnoses originelles. Certaines chansons par la vertu d’un mot plus prĂ©cieux que l’alluvion de certains fleuves sauvages par la vertu d’un ton qui est celui des plus retentissantes paroles ouvrent ces portes des domaines dĂ©sirables » L’envoĂ»tement - on le voit - mobilise une veine imaginative qui dĂ©passe la simple figure d’Yvonne George. Plus exactement, c’est sur l'invocation d’un flot d’images baroques que le sortilĂšge va pouvoir opĂ©rer. Et qu' Yvonne pourra surgir dans l'onde des merveilles, en hĂ©roĂŻne bouleversante des croyances insolites et des avenirs flouĂ©s. Dans ces soutes du cƓur, il y a 
 Le Chiffre 13 Le trĂšfle Ă  4 feuilles Le Vendredi, jour de veine Toute la mythologie populaire Vivant sur ces Ă©paves des hautes magies naufragĂ©es C'est Le merveilleux noyĂ© par une TempĂȘte nĂ©e de ses Ɠuvres Qui renaĂźt dans les bas-fonds qui l’abritent. /
/ J’admire en Yvonne George la facultĂ© de donner la vie Ă  ce qui, si facilement, n’est que momie exhumĂ©e dans le sable du dĂ©sert. Mais cette apparition proche du frisson, du frĂ©mir va se laisser traverser, exalter par le toucher sensuel, sensible et moral de la voix - cet ĂȘtre sublimĂ© du corps. Aussi l’érotique de l’apparition se croise-t-elle en ces hommages scandĂ©s Ă  Yvonne George, avec un Ă©rotisme cĂ©rĂ©bral de la voix. Desnos ne dĂ©crit pas la voix d’Yvonne comme un musicologue ou un mĂ©lomane. Il la suit des yeux
cette voix. Il la saisit dans son théùtre d’ombre et de lumiĂšre. Il en contemple les contours, le visage, les mains, l’espace, les dĂ©cors. Mimique Ă©loquente de comĂ©dienne Mimique poussĂ©e au plus haut du pathĂ©tique Cette femme apparue nous parle Au nom de l’amour et du dĂ©sir /
/ Ce n’est pas une femme /
/ C’est une flamme /
/ » La sensualitĂ© de la voix s’instille grĂące Ă  cette vision qui la livre au regard de l’auditoire et du lecteur. Plaintes des amoureux PoĂ©sie Ă©ternelle de la rĂ©volte et de l’aventure Yvonne George les exprime par tous ses gestes, Son attitude, son existence mĂȘme » /
/ C’est sous l’emprise – le charme – de cette image augurale de la voix que l’on entre dans le grand rĂȘve crĂ©pusculaire du chant et de son Ă©moi pĂ©rilleux. Le silence s’impose Ă  toute une salle frivole Quand cette chanteuse Ă©tonnante Prend la parole » /
/ Dans son texte sur l’érotique » fustigeant tous les vieillards, les censeurs et les eunuques », Desnos parle du nouvel art cinĂ©matographique comme avĂšnement de l’un des plus puissants stupĂ©fiants cĂ©rĂ©braux du plaisir. Il semblerait que sa maniĂšre de mettre en scĂšne la silhouette, le mystĂšre et la voix d’Yvonne George
participe Ă©galement de cette initiation rĂ©cente Ă  l’imaginaire filmique, Ă  ses propres ressources et Ă©critures Ă©rotiques. Sous l’égide, Ă  la faveur des tĂ©nĂšbres 
 Ces femmes, ces hommes lumineux Accomplissent des actions Ă©mouvantes A titre sensuel. A l’imaginer, la chair devient Plus concrĂšte que celle des vivants /
/leurs yeux plus beaux /
/ et c’est sur eux que se porte l’amour Ă©pars » dans les films. On se perd dans la nuit et les Ă©toiles, dans l’éblouissement naĂŻf du hĂ©ros lunaire offert au monde des regards passionnĂ©s. Et c’est bien dans la poĂ©sie native de ces faisceaux lumineux, prĂȘte Ă  ĂȘtre dĂ©coupĂ©e en aurĂ©oles », dans l’obscuritĂ© de la salle de spectacle et sous les feux de la rampe que Desnos dĂ©voile sa passion, un ĂȘtre idĂ©al, une voix, des yeux, son amour, sa muse promue comme le personnage, l’ĂȘtre si charnel de l’écran, Ă  la majestĂ© inaccessible des dieux ». C’est bien ainsi que Desnos nous fait dĂ©couvrir sa femme - flamme plus surnaturelle que les langues de feu de la PentecĂŽte». L’écriture, en plans rapprochĂ©s, de la voix aimĂ©e convoque le rĂȘve et l’artifice cinĂ©matographique en Ɠuvre dans l’univers de Desnos. Aussi cette rencontre amoureuse se trouve-t-elle, en son expression, animĂ©e par les supports, les mĂ©diations et les effervescences artistiques de son temps. Cette Ă©rotique de l’apparition suspendue Ă  la confidence fabuleuse de la voix se prolonge ici en une quasi mystique de la rĂ©vĂ©lation. Je ne suis pas de ceux qui croient que l’amour le plus pur est un amour d’eunuque pour un mannequin de glace. Je reconnais que c’est une Ă©nigme Profonde posĂ©e Ă  l’inquiĂ©tude humaine Que cette alliance en l’amour du spirituel Et du matĂ©riel. Mais cette union mystique Ne m’a jamais paru basse. C’est dans l’esprit de cette proposition de Desnos dans l’article intitulĂ© Amour et cinĂ©ma que j’emploie cette expression de mystique de la rĂ©vĂ©lation ». Car le toucher de la voix va de la peau Ă  l’ñme. Celle qui chante la douleur ravive intimement la plaie. Le chant suit son cours profond. Celle qui chante la passion conduit Ă  des troubles secrets. Celle qui chante le caractĂšre fulgurant des rencontres, la cruautĂ© des dĂ©parts ; le peu d’amour en somme et la tragĂ©die d’aimer, emporte chacun dans les orages, les vagues d’une vĂ©ritable maĂŻeutique du dĂ©sir. Au fond de nous-mĂȘmes, Un personnage mĂ©connu surgit /
/ Sommeillant en nous La passion s’éveille Et vous rappelle que le temps est proche OĂč nous devrions nous soumettre Ă  la Loi des rencontres dramatiques. Elle nous enseigne la suprĂ©matie De l’amour sur les lois morales /
/ L’irrĂ©mĂ©diable dĂ©chirement des vies sans folie ». C’est rien moins que la rĂ©vĂ©lation Ă  l’homme des exigences de son destin qui passe par la voix tĂ©mĂ©raire d’Yvonne. Une fois le souffle de cette grĂące passĂ©e, Yvonne George, prĂ©sence physique, peut d’ailleurs s’évanouir
 A quoi bon dire qu’elle est belle AprĂšs l’impĂ©rieux examen de conscience Auquel elle nous a soumis. AprĂšs l’apparition, la disparition et le fantĂŽme sort au bras du spectateur » pour voyager dans l’érotique de sa mĂ©moire. Le phonographe aprĂšs le cinĂ©ma, l’un et l’autre chers Ă  Desnos, vient graver sa poĂ©tique consolation, combler pour l’homme ce poĂ©tique besoin de miracle » qui toujours le tourmente. Il me suffit Ă  moi d’entendre un seul mot prononcĂ© par une femme invisible pour l’évoquer de pied en cap et plus rĂ©ellement, peut-ĂȘtre ; que sous son apparence terrestre[7] De ma voix Ă  l’autre voix Ainsi dĂ©crit, du cĂŽtĂ© de la femme-voix contemplĂ©e, Eros semble ne s’exprimer et ne s’éprouver qu’au masculin. Et cela mĂȘme si l’on sait que, finalement, tout abandon Ă  l’émoi vocal brouille les frontiĂšres de sexe et place la voix- en ce lieu instable, ambigu - des troubles androgynes[8]. Toutefois on ne peut se contenter de faire disparaĂźtre cette femme qui chante », Yvonne George, en fantĂŽme puissant de la mĂ©moire. On ne peut se contenter de la figer - point de vue de Desnos - en muse aux sens silencieux puisque c’est, elle, que le chant d’aimer traverse, elle, qui provoque cette hallucination de l’Ɠil et de l’ñme, elle, qui propose le dĂ©sir comme acte pathĂ©tique, elle qui lance, aux sources natives de sa voix, l’appel Ă  une Ă©rotique du dĂ©chirement. Pars sans te retourner Pars sans te souvenir Ni mes baisers Ni mes Ă©treintes Dans ton cƓur n’ont laissĂ© d’empreintes Je n’ai pas su t’aimer Pas pu te retenir Pars Sans un mot d’adieu Pars Laisse-moi souffrir Le vent qui t’apporte, t’emporte Et dussĂš-je en mourir Qu’importe Pars sans te retenir Pars sans te souvenir[9] C’est la chanson la plus caractĂ©ristique du style vocal d’Yvonne George on y retrouve et la mobilitĂ© du timbre et cette acuitĂ© de l’émotion fortement théùtralisĂ©e. La structure de la chanson est simple deux couplets, trois refrains. Une mĂ©lodie lente, rĂ©pĂ©titive. Un rĂ©cit mĂ©lodramatique proche des chansons nĂ©orĂ©alistes des annĂ©es trente qui, lorsqu’elles parlent d’amour, parlent bien davantage de dĂ©samour que de bonheur d’aimer.[10] Pourtant, Yvonne George, par tout un jeu d’inflexions parvient Ă  transformer cet air un peu monotone, un peu dĂ©suet en une plainte contrastĂ©e qui vous retient suspendu Ă  la pointe de sa voix. Premier refrain voix forte, intonation provocatrice, lancĂ©e sur un ton ironique, presque persifleur. La chanson se poursuit sur un ton proche de la colĂšre. A la reprise du refrain l’accent porte sur la vocable Pars » qui prend des allures de vĂ©ritable coup de fouet sonore. Au second complet tout bascule
 C’est de notre amour l’affreuse agonie et tout comme lui, vois, le jour se meurt Rythme, prononciation, fluiditĂ© changent subitement de registre et de couleur. C’est l’entiĂšre texture de la voix qui se mĂ©tamorphose. Alors, la vague des mots se dĂ©roule dans l’espace resserrĂ© d’un vĂ©ritable tressaillement de la voix, parfois proche de l’inaudible. Ce qu’elle vit, joue et livre, c’est cet instant fragile d’avant les larmes. Et soudain la chanson se transfigure en un moment de chant tragique dont la dĂ©tresse dĂ©pouillĂ©e vous surprend, vous prend, vous enveloppe. Tu ne sauras pas toute ma dĂ©tresse Quand dans un baiser , une ultime caresse Tu t’en iras 
 avec mon pardon Le souvenir est un chemin trĂšs long Que l’on parcourt Ă  reculons Pars 
à peine effleurĂ© Bien des chansons populaires vont crescendo, explosent au final en un happy end sonore, si ce n’est moral. Celle-ci Ă©trangement, se clĂŽt sur l’expir d’un murmure ; celle-ci au bord des lĂšvres, Ă  bout de souffle, littĂ©ralement, se meurt 
 d’amour. Voix chuchotĂ©e dans les tessitures aiguĂ«s ce qui est trĂšs paradoxal et techniquement dĂ©licat, variation extrĂȘme des modulations, Ă©trange vacillement du silence il y a chez Yvonne George une audace interprĂ©tative, une approche libre, inhabituelle de la langue chantĂ©e qui met la voix au centre du poĂšme. D’un autre poĂšme plus populaire, d’un poĂšme augural lestĂ© de lyrisme, de sentiments, de chair, d’un poĂšme plus lourd d’humanitĂ©, moins attachĂ© au jeu formel des mots que le poĂšme savant. Et c’est bien dans cette poĂ©tique premiĂšre de la voix frĂŽlĂ©e, de la voix affectĂ©e que se donne Ă  entendre cette Ă©rotique indissociable de son esthĂ©tique et de son langage. Yvonne George met en prĂ©sence rĂ©elle et Ă©vanescente de l’énigme d’aimer en offrant l’Ɠuvre de sa voix, traversĂ©e d’exigence d’ĂȘtre et de dire. Le poĂšme de sa voix incarne alors ce moment rare de transfiguration et d’inquiĂ©tude oĂč le trouble Ă©rotique rejoint le trouble de l’art. Desnos sera d’autant plus stupĂ©fait devant la chanteuse que le poĂšme de sa voix, c’est aussi cet autre langage, ce sens que prĂ©cĂšde celui de la chaĂźne parlĂ©e, cette musique qui sous-tend, prĂ©forme toute signifiance, cette rĂ©sonance attachĂ©e au verbe. Autrement dit, tout ce que cherche Ă©galement l’inventeur d’acte poĂ©tique, surtout lorsque ce dernier s’inscrit dans le mouvement surrĂ©aliste des annĂ©es 20 et que, partant en guerre contre la vaine littĂ©rature, il veut rendre aux mots leur force subversive, leur incandescente libertĂ©. En dĂ©couvrant Yvonne Georg et le chant de sa voix , Desnos contemple Ă©galement son utopie poĂ©tique. Il la contemple, mais, en un miroir radicalement autre. Car, il y a bien de la distance entre la chanson du music hall et l’idĂ©al lettrĂ© de l’esthĂ©tique surrĂ©aliste. Pourtant, c’est bientĂŽt sa propre poĂ©sie qui lui deviendra Ă©trangĂšre. Une seule chanson de cette femme vaut mieux que tous mes poĂšmes » dira-t-il. L’énigme d’aimer se rejoue ici dans l’énigme d’écrire. Ecrire pour se faire aimer de qui l’on aime ; Ă©crire, chanter pour adresser un amour. La crise amoureuse Ă©pouse la crise poĂ©tique. Il a suffi qu’elle chante pour que nous prenions conscience de notre lĂąchetĂ© amoureuse de l’absence intolĂ©rable du pathĂ©tique dans notre vie S’abandonnant Ă  l’amour douloureux d’Yvonne George, Desnos abandonne ses jeux d’écritures formels du Recueil de Rrose SĂ©lavy faisant rĂ©ponse Ă  Marcel Duchamp, pour des textes dĂ©diĂ©s A la MystĂ©rieuse » dans lesquels il retrouve, Ă  sa façon, la voix de la tragĂ©die et des larmes. Peut-ĂȘtre dĂ©couvre-t-il ainsi l’autre voix refoulĂ©e du poĂšme. J’ai rĂȘvĂ© cette nuit de paysages insensĂ©s et d’aventures dangereuses, aussi bien du point de vue de la mort que du point de vue de la vie que sont aussi le point de vue de l’Amour. Toi, quand tu seras morte Tu seras belle et toujours dĂ©sirable Si je vis Ta voix, ton accent, ton regard et ses rayons L’odeur de toi et celle de tes cheveux et beaucoup D’autres choses encore vivant en moi. En moi qui ne suis ni Ronsard ni Baudelaire Moi qui suis Robert Desnos et qui pour t’avoir connue, AimĂ©e les vaut bien ; Moi qui suis Robert Desnos, pour t’aimer Et qui ne veux pas attacher d’autre rĂ©putation A sa mĂ©moire sur la terre mĂ©prisable[11] Dans l’air du temps, sur les scĂšnes repensĂ©es du music-hall – toutes les chanteuses nĂ©orĂ©alistes de l’époque en tĂ©moignent – ce sont surtout des femmes, des femmes venues de l’expĂ©rience cruciale du chant de rues, qui vont, par leur Ă©nergie, leur flamme vocales dĂ©finir un nouvel espace sensitif, un nouveau sensorium esthĂ©tique d’interprĂ©tation de la chanson populaire. Cette derniĂšre, dĂ©sormais plus proche des larmes, de la plainte que du rire ou de la rĂ©volte dĂ©limite une nouvelle configuration cathartique de rĂ©ception, entre l’artiste hĂ©roĂŻsĂ© et son auditoire captif. Yvonne George, de ce point de vue, participe au mouvement d’ensemble de cette mise en lumiĂšre d’un sujet plĂ©bĂ©ien, tragique par le théùtre fĂ©minin de la voix. Les paroliers dorĂ©navant Ă©crivent pour des voix qui leur assureront peut-ĂȘtre, la popularitĂ© attendue. Dans ce paysage du divertissement et de l'Ă©motion reprĂ©sentĂ©e, Robert Desnos, pareillement Ă  d’autres artiste marginaux du moment Francis Carco, Kees Van Dongen, Henri Jeanson, LĂ©onard Foujita, Jean Cocteau, Colette , s’engage dans la cĂ©lĂ©bration de ces interprĂštes populaires et salue la valeur iconique de leurs chants touchĂ©s Ă  l'Ăąme, aux gestes par ce dialogue funeste et sensuel, de l'amour et de la mort. Dans cette pĂ©riode de crise Ă©conomique sombre, de clivages sociaux exacerbĂ©s, des intellectuels cĂŽtoient rĂ©ellement et idĂ©alement les figures peu convenues de cette errance plĂ©bĂ©ienne. Ils voient dans le peuple, la peupleraie[12] la sĂšve des souffrances, des corps et des forces. Dans ces rapprochements datĂ©s avec l’autre parole, celle de la chanson, l’autre art, celui des saltimbanques, avec l’autre monde ou plutĂŽt avec l’autre cĂŽtĂ© fĂ©minin du monde, naissent des mystiques du ressourcement, de l’inspiration que partagent plusieurs artistes de ce temps de l’entre-deux-guerres. Desnos est l’un d’eux. Et sa rencontre avec Yvonne George porte l’écho de cette histoire. Mais rien ne sert de vouloir expliquer le destin amoureux, on peut seulement tenter de l’explorer, quand celui-lĂ  mĂȘme vous attire en son sillage 
 Constatons, imaginons seulement que nous Ă©tions lĂ  devant la figure paradoxale, presque irrĂ©elle d’un dĂ©sir demeurĂ© dĂ©sir », d’un amour-poĂšme ; autrement dit d’un amour sitĂŽt nĂ© que sublimĂ© dans le langage du manque et de la perte. Eros se parlait, s’évoquait s’invoquait alors, dans une mĂ©taphysique de l’absence qui faisait d’Elle, ombre et voix tout Ă  la fois, la figure mĂȘme de l’altĂ©ritĂ©, la figure du pĂ©ril extrĂȘme 
 Il la rejoignait dans ses dĂ©rives noctambules, ses voyages d’hĂ©roĂŻnomane, aussi. Il n’y eut que les mots pour toute Ă©treinte que les mots pour calligraphier des attentes, des baisers, des caresses
 pour travailler - petit rĂȘve d’éternitĂ© - la statue du visage et de la voix de la Muse silencieuse 
 Car aussi il subsiste dans la chanson une maniĂšre, un rĂȘve de nommer l’amour autrement
 Mais quand je me voudrais passion Les mots s’échappent et me laissent LigotĂ©e dans ma dĂ©ception Je peux chanter tout ce qu’on veut Laissez-moi juste y croire un peu Mais comme Higelin Comme les copains Je me demanderai toujours Comment faire des chansons d’amour Y’a un langage Ă  inventer
 Anne Sylvestre Comme Higelin in CD 2003 [1]Expression empruntĂ©e Ă  Marguerite Yourcenar in Portrait d'une voix, Les cahiers de la NRF, Editions Gallimard, Paris, 2002 [2] Marie- Claire Dumas, Robert Desnos ou l'exploration des limites, Editions Klincksieck, Paris 1980 [3] Les espaces de sommeil, Desnos in ƒuvres , Editions Quarto Gallimard, Paris, 2000, p. 540 [4]J’ai tant rĂȘvĂ© de toi, Desnos, p. 539 [5] La Voix de Robert Desnos, Desnos, op. cit., p. 546 [6]Expression de Robert Desnos [7]Voix de femmes, Desnos, op. cit. [8]Sur les scĂšnes de cabaret de l’époque, une chanteuse, pas trĂšs Ă©loignĂ©e d’Yvonne George, comme Suzy Solidor, le comprendra parfaitement et en jouera avec beaucoup de provocation. [9]Pars, chanson Ă©crite par Lenoir en1926 [10]On pense Ă  Escale de Suzy Solidor, dans une version voisine. [11]Non l'amour n'est pas mort, Desnos, op. cit., p. 543 [12] L'association peuple / peupleraie est librement adaptĂ©e d'une chanson de Jacques Bertin, La jeune fille blonde, extraite de Compact Disc du mĂȘme nom, disques Velen, Septembre 2002. JoĂ«lle DENIOT Professeur de Sociologie Ă  l'UniversitĂ© de Nantes, membre nommĂ©e du CNU. Droits de reproduction et de diffusion rĂ©servĂ©s © Ă  l 'occasion du prelude au cinquantenaire de la mort d edith piaf 2013 que constitue la sortie du livre de J-A Deniot, Edith Piaf, La voix le geste l icone, Esquisse anthropologique. Editions Lelivredart PAris Cliquez sur l'image pour accĂ©der au film sur Youtube JoĂ«lle Deniot. Edith PIAF. La voix, le geste, l'icĂŽne. de ambrosiette Jean Luc Giraud sur une prise de vue de LĂ©onard Delmaire Vous pouvez consulter les thĂšmes et les programmes de nos manifestations qui vont se dĂ©rouler Ă  Nantes dans le cadre du lestamp., merci de renseigner tous les champs de formulaire ci-dessous, puis adresser Ă  _______________________________________________________

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Chantspécifique du répertoire de bord, à virer au guindeau.1er coupletHardi les gars ! Vire au guindeau !Good bye farewell, good by farewell,Hardi les gars
alpha Q artiste Les Quatre Barbus titre Valparaiso Les paroles de la chanson Valparaiso »Les Quatre Barbus 1. Hardi, les gars, vire au guindeau,Good bye, farewell, good bye, farewell,Hardi, les gars, adieu Bordeaux,Hourra, Oh Mexico, ho, ho, ho!Au Cap Horn, il ne fera pas chaud,Haul away, hĂ©, oula tchalez,A faire la pĂȘche au cachalot,HĂąl’ matelot, hĂ©, ho, hisse, hĂ©, ho!2. Plus d’un y laissera sa peauGood bye, farewell, good bye, farewell,Adieu misĂšre, adieu bateau,Hourra, Oh Mexico, ho, ho, ho!Et nous irons Ă  Valparaiso,Haul away, hĂ©, oula tchalez,OĂč d’autres laisseront leurs os,HĂąl’ matelot, hĂ©, ho, hisse, hĂ©, ho!3. Ceux qui reviendront pavillon haut,Good bye, farewell, good bye, farewell,C’est premier brin de matelot,Hourra, Oh Mexico, ho, ho, ho!Pour la bordĂ©e ils seront Ă  away, hĂ©, oula tchalez,Bons pour le rack, la fille, le couteauHĂąl’ matelot, hĂ©, ho, hisse, hĂ©, ho!

Auxfilets de merlu. Le soir on regard’ra Star Trek. Hardi petit monte Ă  la misaine. Hardi petit et vire au guindeau. Ils prĂ©fĂšrent les filets d’ rumstecks. Aux filets de merlu. Le soir on regard’ra Star Trek. Sur le divan tout nus. Mais Jean-Marie de Kervadec.

Informations diverses Paroles Anonyme Musique Traditionnel InterprĂštes Origine Danse Mp3 Paroles Hardi les gars, l'ancre est dans les fonds Hardi les gars, maillon par maillon Hardi les gars, nous l'arrach'rons les gars si nous virons. Encor'et hop et vire Encor'et hop et vire Encor'et hop et vire Vire encore un coup. C'est pas l'moment les gars d'ĂȘtre saoĂ»ls C'est pas l'moment d'avoir les bras mous C'est pas l'moment d'plier les g'noux les gars faut virer est Ă  pic on va dĂ©raper L'ancre est Ă  pic la mer a lĂąchĂ© L'ancre est Ă  pic des mains, des pieds les gars il faut un coup c'est pour le retour Encore un coup enlĂšv' le plus lourd Encore un coup c'est l'dernier tour les gars virons toujours Cette chanson est sur le mĂȘme air que "the drunken sailor" La partition de Chanson Ă  virer en PDF sur
1 Hardi, les gars, vire au guindeau, Good bye, farewell, good bye, farewell, Hardi, les gars, adieu Bordeaux, Hourra, Oh Mexico, ho, ho, ho! Au Cap Horn, il ne fera

ValparaĂ­so du 11 au 13 mars Cela faisait partie de mes rĂȘves d'enfance d'aller Ă  Valparaiso comme dans la chanson que ma mĂšre adorait nous chanter "OhĂ© les gars". Et vous n'allez pas Ă©chapper aux paroles qui me donnaient l'impression de maĂźtriser plusieurs langues ! Hardi, les gars, vire au guindeau, Good bye, farewell, good bye, farewell, Hardi, les gars, adieu Bordeaux, Hourra, Oh Mexico, ho, ho, ho ! Au Cap Horn, il ne fera pas chaud, Haul away, hĂ©, oula tchalez, A faire la pĂȘche au cachalot, HĂąl' matelot, hĂ©, ho, hisse, hĂ©, ho ! Plus d'un y laissera sa peau Good bye, farewell, good bye, farewell, Adieu misĂšre, adieu bateau, Hourra, Oh Mexico, ho, ho, ho ! Et nous irons Ă  Valparaiso, Haul away, hĂ©, oula tchalez, OĂč d'autres laisseront leurs os, HĂąl' matelot, hĂ©, ho, hisse, hĂ©, ho ! Alors voilĂ , nous avons pris le bus Ă  Santiago et en 2h Ă  peine nous y Ă©tions. Comme toujours nous arrivons un jour particulier, on a le don pour cela ! Valparaiso est la capitale lĂ©gislative du Chili, lĂ  oĂč il ya le congreso parlement et sĂ©nat. Or nous arrivons le jour de l'investiture de MichĂšle Bachelet la presidente reĂ©lue en dĂ©cembre dernier. Pour cet Ă©vĂ©nement la ville accueille de nombreux chefs d'Ă©tat et bien entendu, du coup, c'est un peu la cohue avec un dĂ©ploiement impressionnant de carabinieros vous savez comme dans " Tintin et les picadores". Nous rejoignons assez facilement toutefois notre hĂ©bergement. A Valparaiso, nous sommes chez la Nona sur le Cerro AllegrĂ© c'est Ă  dire une des dizaines de "buttes" qui constituent Valparaiso. Une butte s'appelle un Cerro et constitue un quartier complet. La Nona est une dame de 74 ans qui accueille dans sa maison familiale avec son fils RenĂ©. Ils sont trĂšs accueillants, on avait l'impression d'ĂȘtre de leur famille... parfait ! Et en plus on a eu le droit Ă  un super petit dĂ©jeuner le meilleur depuis des semaines ;- La maison bleue de Nona, rue Gallos RenĂ© nous a donnĂ© toutes les infos pour se dĂ©placer au mieux de Cerro en Cerro en utilisant le + judicieusement possible les ascenseurs/funiculaires installĂ©s dans les annĂ©es 1880/1920 et toujours en activitĂ©. Valparaiso est encore un port mais trĂšs peu de pĂȘche, il s'agit d'un grand port militaire et commercial avec les porte containers et leur paysage de grandes grues. On ne hisse plus trĂšs haut matelot ! Par ailleurs c'est une ville Ă  forts risques de sĂ©ismes et donc de tsunami ! La ville n'est pas trĂšs riche, le contraste est flagrant avec Santiago capitale inter nationale. Mais Valparaiso est vraiment une ville attachante, trĂšs colorĂ©e. Tout le monde a Ă  coeur de peindre le bardage de tĂŽle de sa maison de couleurs vives avec, pour le plus grand nombre, de vraies oeuvres d'art rĂ©guliĂšrement renouvelĂ©es. De la couleur, de la couleur Ă  en ĂȘtre gavĂ©es - Les rues qui grimpent de long des Cerros sont impressionnantes avec des % de pente Ă  18% ! Nous avons fait nos 13 km Ă  pieds quand mĂȘme ! Mais nous avons Ă©galement testĂ© le systĂšme de bus de la ville qui est particulier il n'y a pas d'arrĂȘts, les bus s'arrĂȘtent Ă  la demande ce qui peut ĂȘtre toutes les 20 secondes dans certaines montĂ©es ;- Nous avons visitĂ© la maison de Pablo Neruda plantĂ©e au sommet d'une des buttes, super sympa ! Puis nous sommes allĂ©es au marchĂ© pour y dĂ©couvrir des poissons genre soles mais Ă©normes...et retrouver avec grand plaisir les lĂ©gumes et les fruits qui nous ont vraiment manquĂ©s en Argentine. A Valparaiso c'Ă©tait la semaine de la rentrĂ©e des classes et comme en argentine les enfants portent un uniforme. La semaine de la rentrĂ©e les rues voient apparaitre les monsieurs qui recouvrent de film plastique les livres scolaires et les images pieuses, la Vierge et Jean Paul II de prĂ©fĂ©rence ça nous changeait de François. VoilĂ , nous avons beaucoup apprĂ©ciĂ© Valparaiso et surtout les habitants trĂšs serviables et trĂšs gentils Ă  part les prĂ©posĂ©s aux funiculaires absolument odieux. Aujourd'hui, retour Ă  Santiago, et ĂŽ miracle, Ă  priori il ne s'y passe rien de trĂšs particulier ;-

Parolesde Les Bars de l'Orient par Vae Victis. Jour de départ à Lorient Pleure promise, chÚre aimante. Jour de départ à Lorient, Hardis les gars tendez haubans. Virez guindeau, larguez les ris, La voile claque dans la brise. Virez guindeau, larguez les ris, Le vent gonfle la voile grise. La terre se brise en sortilÚges, En arpÚges de

Hardi les gars, vire au guindeau Le chant Hardi les gars, vire au guindeau», dont l'auteur est inconnu, conte les aventures d'un bateau qui traverse les ocĂ©ans, de Bordeaux Ă  Mexico, en passant par Cap Horn... ChantĂ© par les marins, la mĂ©lodie entraĂźnante accompagne les matelots dans leur travail. Hardi les gars, vire au guindeau Good bye farewell, good bye farewell Hardi les gars, adieu Bordeaux Hourra! oh Mexico ooo Au cap Horn, il ne fera pas chaud Haul away hĂ©, hou lĂ  tchalez A faire la pĂȘche au cachalot Hale matelot et ho hisse et ho Plus d'un y laissera sa peau Good bye farewell, good bye farewell Adieu misĂšre, adieu bateau Hourrah! oh Mexico ooo Et nous irons Ă  Valparaiso Haul away hĂ©, hou lĂ  tchalez OĂč d'autres laisseront leur peau Hale matelot et ho hisse et ho Ceux qui r'viendront pavillon haut Good bye farewell, good bye farewell C'est le premier brin de matelot Hourrah! oh Mexico ooo Pour la bordĂ©e, ils seront Ă  flot Haul away hĂ©, hou lĂ  tchalez Bon pour le rack, la fille, le couteau Hale matelot et ho hisse et ho
AnEnglish description follows immediately below.On trouve des chants de marins dans de nombreuses cultures et langues. En 1927, le Capitaine Armand Hayet a
I marinai francesi hanno cantato la loro personale versione della popolarissima sea-shanty salpa-ancora “Goodbye, Fare Thee Ye Well“1 Hardi les gars, vire au guindeau/Et Nous Irons a Valparaiso Quattro “coretti” si alternano alla coppia di versi dello shantyman i primi due in inglese Good bye farewell, good bye farewell – Hourra! oh Mexico ooo e gli altri in francese “Haul away” hĂ©, oula tchalez – Hale matelot et ho hisse et oula tchalez si Ăš perso il significato. Per alcuni dei semplici suoni onomatopeici, per altri invece una storpiatura di HĂ© vous lĂ  halez.2La versione fu pubblicata dal capitano Armand Hayet nel suo “Chansons de Bord” 19273 e resa popolare dalla registrazione di Lys Gauty4 nel 1932. Si raccontano le avventure di una baleniera francese che attraversa gli oceani, da Bordeaux a CittĂ  del Messico, passando per Capo melodia Ăš un misto di “Good by fare thee well”, “Fare ye well”Flavio Poltronieri osserva “Raramente la si ascolta a terra, all’inizio era specifica delle baleniere di Terres-Neuvas, i cui abitanti perĂČ la consideravano estranea alla loro cultura.“In effetti l’uso di cori in inglese in canzoni marinaresche francesi tenendo anche conto che un buon numero di marinai francesi erano bretoni potrebbe avere una motivazione lontana. Durante la Guerra d’indipendenza americana 1775 i principali porti balenieri del New England dovettero subire l’embargo delle navi inglesi. Molte famiglie di balenieri preferirono trasferire la loro attivitĂ  sul Vecchio Continente a Milford Haven in Galles e Dunkerque in Francia. Hardi les gars, vire au guindeauGood bye farewell, good bye farewellHardi les gars, adieu BordeauxHourra! oh Mexico oooAu cap Horn, il ne fera pas chaudHaul away hĂ©, oula tchalez [ HĂ© vous lĂ  halez ]2 A faire la pĂȘche au cachalotHale matelot et ho hisse et hoPlus d’un y laissera sa peauAdieu misĂšre, adieu bateauEt nous irons Ă  ValparaisoOĂč d’autres laisseront leur peauCeux qui r’viendront pavillon hautGood bye farewell, good bye farewellC’est le premier brin de matelotHourrah! oh Mexico oooPour la bordĂ©e, ils seront Ă  flotHaul away hĂ©, hou lĂ  tchalezBon pour le rack 5, la fille, le couteauHale matelot et ho hisse et ho Hulton Clint Jerzy Brzezinski Traduzione italiana Cattia SaltoGirate il verricello, maschioniArrivederci, addio, arrivederci, addio,maschioni, arrivederci Bordeaux, Evviva, oh Messico, oh, oh, oh!A Capo Horn, non farĂ  caldo,Vela via, ehi, oula tchalez ,alla pesca del capodoglio,Salve marinaio, ehi, oh issa, ehi, oh!PiĂč di uno ci lascerĂ  la pelle lĂŹAddio miseria, addio nave,E andremo a Valparaiso,dove altri ci lasceranno la pelleQuelli che ritorneranno con l’alta bandieraArrivederci, addio, arrivederci, addio, sono abili marinai,Evviva, oh Messico, oh, oh, oh!Dalla fiancata scendono a frotteVela via, ehi, oula tchalez , per il rum, le femmine e il coltelloSalve marinaio, ehi, oh issa, ehi, oh! Les Marins D’Iroise Marc Ogeret Jean-Louis Lucas Djiboudjep As-Tu Connu le pĂšre Lancelot/Winslow? [127-128] Stan Hugill ha pubblicato alcune versioni in francese e in norvegese di queste varianti di “Goodbye, Fare Thee Ye Well”6 Hugill ha imparato As-Tu Connu le pĂšre Lancelot Conosci il vecchio Lancillotto? dal marinaio Jean Loro, come halyard chanty, a cui ha integrato alcuni versi presi dalla raccolta di “Chansons de Board”. Commenta Flavio Poltronieri As-tu connu le pĂšre Winslow?” Questo Joseph Winslow, Capitano de Le Nantais, qualche volta chiamato Lancelot, probabilmente apparteneva all’allora celebre famiglia dell’armatore JĂ©rĂ©miah Winslow, di Le Havre. Questa canzone da baleniera, le cui parole risalgono al primo quarto del XIX° secolo, utilizza anch’essa un timbro ispirato dalla shanty inglese “Good by fare thee well”. Hayet la pubblicĂČ verso il 1945 in “Cols Bleus”. Nella versione “As-tu connu le pĂšre Winslow?”8 si aggiunge anche il coretto di “Blow the man down”. As-tu connu le pĂšre Lancelot ?Good bye farewell Good bye farewell Qui fait la pĂȘche aux cachalotsHourra ! oh ! Mexico ! Oh ! oh ! oh ! Il donne la goutte Ă  ses matelotsA coups de barre de guindeauA la manƓuvre le boscoTe dresse Ă  coups de cabillotLe lieutenant t’envoie lĂ -hautA coups de bottes dans le dos !Et son second qu’est le plus beauGood bye farewell Good bye farewell Si tu groumes te fout Ă  l’eau !Hourra ! oh ! Mexico ! Oh ! oh ! oh ! Hulton Clint Jerzy Brzezinski Etienne Brossaud nella versione molto piĂč estesa6 Biges John Les SouillĂ©s de Fond de Cale RIFERIMENTI 1 la scheda in Terre celtiche blog versioni testuali sono molte e Hulton Clint ne fa un’analisi approfondita nel suo blog A Journey through Stan Hugill’s Shanties from the Seven Seas haler > tchaler “i dialetti protofrancesi dei marinai contengono molte parole con la pronuncia in tch’, questo per l’influenza dello spagnolo e del portoghese, due lingue importanti della marina velica del tempo.” Poltronieri interviene con un commento “siccome non ci sono certezze il semplice ascolto potrebbe indurre alla suggestione di sentire qualcosa che assomiglia all’attuale “hou! lĂ  y allez” qualcosa del tipo “ehi, lĂ  ci si va!”. Presupponendo una omissione del soggetto, magari dato per scontato grazie a licenza poetica. L’iniziale “tch” Ăš posta anche nei brindisi “tchin-tchin” il nostro “cincin” e grazie a una contrazione tch+allez con parecchia fantasia si potrebbe anche tradurre in “ehi, brindiamo!” che nell’economia della canzone in quel punto del testo starebbe anche bene. Della serie la fantasia non manca mai da queste parti!!!” La raccolta comprendeva 14 canti e fu elogiata dall’allora ministro della Marina francese che inviĂČ una lettera di congratulazioni all’autore. Di alcuni canti Armand Hayet modifica i versi, che all’epoca avrebbero potuto turbare il grande pubblico, e solo nel 1935 con lo pseudonimo di Jean-Marie Le Bihor, pubblica l’edizione con le canzoni originarie “senza veli” “Chansons de la voile “sans voiles” – peraltro in tiratura limitata e mai messa in catalogo dall’editore prima raccolta Ăš stata curata una seconda edizione nel 1934 identica per testi e partiture alla prima, ma le illustrazioni sono ora di Charles Bredon e successivamente la raccolta “Chansons de Bord” Ăš stata ristampata nel 1971 in un opera dal titolo “Dictons et Tirades des Anciens de la Voile” che include anche il libro omonimo dato in stampa dall’Éditions DenoĂ«l nel Lys Gauty ” Valparaiso ” nous irons Ă  Valparaiso 1932 Goodbye, Farewell As-Tu-Connu Le Per’ Lanc’lot – Shanties from the Seven Seas completep127-8 FrenchGoodbye, Farewell Et Nous Irons a Valparaiso – Shanties from the Seven Seas completep129-30 FrenchGoodbye, Fare-ye-well – Shanties from the Seven Seas completep124-7 Norwegian6 8
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