SVT AIDE AUX DEVOIRS. MUSIQUE. EPS. PHYSIQUE-CHIMIE. The declaration of Independence - USA. Martin Luther Kingâs Speech "I haveCe fut selon ses mots le plus beau jour de sa vie ». Ce 28 aoĂ»t 1963, vĂȘtue de son uniforme de la France libre, elle fut la seule femme Ă sâexprimer aux cĂŽtĂ©s de Martin Luther King, lors de la grande marche pour les droits civiques Ă Washington. Ce jour-lĂ , juste aprĂšs sa parole, le leader noir allait Ă©grener ses fameux I have a dream ». Discours qui Ă©clipsa sans doute le non moins vibrant appel de JosĂ©phine Baker. Elle est tout entiĂšre dans ces paroles, son destin, ses combats, sa pugnacitĂ©, son Ă©nergie. EngagĂ©e, spontanĂ©e, elle y est dĂ©bordante dâamour et dâelle-mĂȘme, cherchant Ă insuffler du courage Ă ces Noirs dâAmĂ©rique en rappelant les Ă©preuves quâelle a endurĂ©es. Exemple paradoxal dâune femme qui avait rĂ©ussi parce quâelle avait tournĂ© le dos Ă son pays, elle, la naturalisĂ©e française qui avait prĂ©fĂ©rĂ© fuir lâAmĂ©rique raciste et sĂ©grĂ©gationniste pour un Paris plus tolĂ©rant. Preuve aussi d'un engagement inclassable qui la vit militer aux cĂŽtĂ©s des Noirs amĂ©ricains en 1963, ĂȘtre invitĂ©e par Fidel Castro au sommet de la Tricontinentale en 1966, puis se retrouver le 30 mai 1968 dans la manifestation de soutien au gĂ©nĂ©ral de Gaulle sur les Champs-ElysĂ©es, en souvenir de son action dans la France Libre. Antiracisme, tiers-mondisme, patriotisme gaulliste tout cela cohabita sans mal chez cette femme. LâacadĂ©micien Pascal Ory, membre du ComitĂ© pour la panthĂ©onisation de JosĂ©phine Baker, nous a transmis ce texte inĂ©dit que nous traduisons en exclusivitĂ© pour Le Point. Mes amis, ma famille⊠Vous savez que ma vie est dĂ©jĂ longue et que jâai fait un long voyage. Et vous devez savoir que ce que jâai fait, câĂ©tait dâabord pour moi. Mais Ă mesure que je vivais tout cela, je me suis demandĂ© si vous viviez les mĂȘmes choses, et alors jâai compris que vous nâaviez aucun moyen de vous dĂ©fendre, comme moi-mĂȘme je nâen avais eu tandis que je continuais Ă faire ce que jâavais Ă faire, Ă dire ce que jâavais Ă dire, ils ont commencĂ© Ă me battre. Je ne dis pas quâils me battaient avec un bĂąton, ce que jâai vu quâon vous faisait, mais ils mâont battue avec leurs stylos, avec leurs articles. Et cela, mes amis, je vous prie de croire que câest bien LIRE AUSSIJosĂ©phine Baker au PanthĂ©on gare Ă la rĂ©cupĂ©rationQuand jâĂ©tais enfant et quâils mâont chassĂ©e de ma maison, jâai eu peur et jâai fui. Par la suite, jâai fui encore plus loin. JusquâĂ un endroit qui sâappelle la France. Beaucoup dâentre vous y ont Ă©tĂ©, beaucoup dâautres ne le connaissent pas. Mais je dois vous dire, mesdames et messieurs, que dans ce pays, je nâai jamais eu peur. CâĂ©tait un endroit fĂ©erique !Et je nâai pas besoin de vous raconter toutes les merveilleuses choses qui me sont arrivĂ©es lĂ -bas. Mais je sais que vous, les enfants, vous ne savez pas qui est JosĂ©phine Baker, alors allez demander Ă votre grand-pĂšre ou Ă votre grand-mĂšre, ils vous le diront. Vous savez ce quâils vous diront ? âMais câĂ©tait le diable !â Et vous savez quoi, ils auront raison. Car câest ce que jâai Ă©tĂ© aussi. Jâai Ă©tĂ© le diable dans les autres pays, mais en AmĂ©rique, jâai Ă©tĂ© un tout petit dois vous dire autre chose quand jâĂ©tais jeune Ă Paris, il mâest arrivĂ© dâĂ©tranges choses. Des choses que je nâavais jamais vĂ©cues. Quand jâai quittĂ© Saint-Louis il y a trĂšs longtemps, on mâavait fait monter dans le dernier wagon. Vous savez tous ce que cela signifie. Mais quand jâai fui dans un autre pays, je nâai plus eu Ă faire cela. Je pouvais manger dans nâimporte quel restaurant, je pouvais boire un verre Ă ma guise, je nâavais pas Ă aller dans des toilettes rĂ©servĂ©es aux gens de couleur, et je dois vous dire que câĂ©tait trĂšs agrĂ©able, je mây suis habituĂ©e, cela mâa plu et je nâavais plus peur que quelquâun se mette Ă me crier dessus pour me dire âToi, la NĂ©gresse, tu vas au bout de la queue.â Jâutilise trĂšs rarement ce mot. Mais vous savez quâon lâa employĂ© trĂšs souvent Ă mon donc, trĂšs loin dâici, jâĂ©tais heureuse, et parce que jâĂ©tais heureuse, jâai eu du succĂšs, vous savez cela de longues annĂ©es, je suis revenue en AmĂ©rique pour participer Ă un grand spectacle, celui de monsieur Ziegfield, et vous devinez que JosĂ©phine Ă©tait heureuse dây ĂȘtre. Parce que partout dans mon pays, je voulais faire savoir que jâavais rĂ©ussi, que je mâen Ă©tais bien sortie, ce qui est LIRE AUSSIPourquoi Macron va panthĂ©oniser JosĂ©phine BakerMais sur le beau navire qui mâa amenĂ©e en AmĂ©rique, jâai vĂ©cu une trĂšs mauvaise expĂ©rience. Une grande star amĂ©ricaine devait venir partager ma table, or, au dernier moment, jâai dĂ©couvert quâelle ne voulait pas dĂźner avec une Noire. Cela a Ă©tĂ© un coup terrible. Il est inutile de mentionner son nom, câest sans importance, elle est morte je suis arrivĂ©e Ă New York, jâai reçu dâautres coups. On ne mâa pas laissĂ©e dormir dans les beaux hĂŽtels, on ne mâa pas laissĂ©e manger dans certains restaurants. Quand je me suis retrouvĂ©e Ă Atlanta, ce fut horrible. Et je me suis dit, mon Dieu, je suis tout de mĂȘme JosĂ©phine Baker, sâils me font ça Ă moi, que font-ils Ă tous les autres en AmĂ©rique ?Vous savez, mes amis, que je ne vous mens pas quand je vous raconte que jâai Ă©tĂ© reçue dans des palais de reines et de rois, dans des maisons de chefs d'Ătat. Mais je nâai pas eu le droit dâentrer dans un hĂŽtel dâAmĂ©rique ni de demander une tasse de cafĂ©. Cela mâa rendue folle. Et quand je deviens folle, vous savez que jâouvre ma bouche. Et alors lĂ , attention, quand JosĂ©phine lâouvre, on lâentend dans le monde me suis mĂȘme mise Ă crier, pour demander ce que jâĂ©tais censĂ©e recevoir, ce que jâavais le droit dâobtenir. Mais ils ont continuĂ© Ă me le refuser. Ils ont pensĂ© alors quâils pouvaient me salir ; la meilleure façon de le faire, câĂ©tait de me traiter de communiste. Vous savez ce que cela signifie. Il sâagissait dâun mot trĂšs redoutable Ă lâĂ©poque, jâai Ă©tĂ© harcelĂ©e par leurs agences de renseignements, mĂȘme si elles nâont jamais obtenu la moindre preuve que jâĂ©tais communiste. Mais ils Ă©taient fous. Ils Ă©taient fous parce que jâosais dire la vĂ©ritĂ©. Et la vĂ©ritĂ©, câĂ©tait que je voulais simplement une tasse de cafĂ©. Mais je la voulais Ă lâendroit oĂč je souhaitais la boire, jâavais assez dâargent pour la payer, alors pourquoi je ne pouvais pas lâavoir exactement lĂ oĂč je la voulais ?Mes amis, mes frĂšres et mes sĆurs, voilĂ donc comment cela sâest passĂ©. Ă force de mâentendre crier trĂšs fort, ils ont commencĂ© Ă entrebĂąiller la porte. Nous nous sommes tous engouffrĂ©s, pas seulement les gens de couleur, mais les autres aussi, les autres minoritĂ©s, les Asiatiques, les Mexicains, les Indiens, ceux des Ătats-Unis comme ceux qui viennent dâ ne suis pas lĂ devant vous aujourdâhui pour prĂ©tendre que tout cela, câest grĂące Ă moi. Non, je ne ferai pas cela. En revanche, ma contribution sera de vous dire de faire la mĂȘme chose si vous criez, mes amis, je peux vous assurer que vous serez entendus. Et câest maintenant que vous devez ĂȘtre vous, les jeunes, vous devez encore faire autre chose. Je sais que vous avez entendu cela des milliers de fois dans la bouche de vos parents, comme, moi-mĂȘme, je lâavais entendu dire par ma mĂšre. Je nâai pas suivi son conseil, sinon dâune autre maniĂšre. Vous devez recevoir une Ă©ducation. Vous devez aller Ă lâĂ©cole et apprendre Ă vous dĂ©fendre. Et vous devez apprendre Ă vous dĂ©fendre avec un stylo et non avec une arme. Alors vous pourrez leur rĂ©pondre et je peux vous dire, mes amis â et ce nâest pas juste une banalitĂ© â quâun stylo est plus puissant quâune ne suis plus une jeune femme, mes amis. Ma vie est derriĂšre moi. Le feu quâil y avait en moi commence Ă dĂ©cliner. Avant quâil ne sâĂ©teigne, je veux utiliser ce quâil en reste pour allumer le feu qui est en vous. Afin que vous puissiez continuer, afin que vous puissiez faire ces choses que jâai faites. Alors, quand mon feu se sera consumĂ© et que jâirai lĂ oĂč nous allons tous, je pourrai ĂȘtre savez que jâai toujours pris les chemins parsemĂ©s dâobstacles. Je nâai jamais empruntĂ© la voie la plus facile, mais en vieillissant, alors que je me savais plus forte et plus solide, jâai pris Ă nouveau ces chemins en espĂ©rant quâils me soient plus faciles. Je voudrais quâils soient moins pĂ©nibles pour vous. Je vous souhaite dâavoir autant de chance que moi, mais je ne veux pas que vous ayez Ă fuir votre pays. Et vous, les pĂšres et les mĂšres, sâil est trop tard pour vous, pensez Ă vos enfants. Faites de ce pays un endroit plus sĂ»r afin quâils nâaient pas Ă sâenfuir, car je veux que vous ayez, vous et vos enfants, ce que jâai et messieurs, mes amis, ma famille, on vient de me transmettre un petit message. Câest une invitation Ă venir rendre visite au prĂ©sident des Ătats-Unis, chez lui, Ă la Maison-Blanche. Je suis trĂšs honorĂ©e. Mais je dois vous dire que ce nâest pas la femme de couleur â la Noire, comme vous dites ici aux Ătats-Unis â qui ira lĂ -bas. Câest une femme. Câest JosĂ©phine Baker. Câest un grand honneur pour moi. Je veux quâun jour, vous aussi, les enfants, vous ayez ce mĂȘme honneur. Et nous savons que ce jour nâest pas pour demain, quâil doit arriver vous remercie et que Dieu vous bĂ©nisse. Et quâIl continue Ă vous bĂ©nir longtemps aprĂšs que jâaurai disparu. »
Voscours particuliers d'anglais Ă PontâdeâRoideâVermondans. Contact gratuit avec les professeurs. Des milliers d'Ă©lĂšves nous ont dĂ©jĂ fait confiance !Je suis heureux de me joindre Ă vous aujourdâhui pour participer Ă ce que lâhistoire appellera la plus grande dĂ©monstration pour la libertĂ© dans les annales de notre nation. Il y a un siĂšcle de cela, un grand AmĂ©ricain qui nous couvre aujourdâhui de son ombre symbolique signait notre Proclamation dâĂmancipation. Ce dĂ©cret capital se dresse, comme un grand phare illuminant dâespĂ©rance les millions dâesclaves marquĂ©s au feu dâune brĂ»lante injustice. Ce dĂ©cret est venu comme une aube joyeuse terminer la longue nuit de leur captivitĂ©. Mais, cent ans plus tard, le Noir nâest toujours pas libre. Cent ans plus tard, la vie du Noir est encore terriblement handicapĂ©e par les menottes de la sĂ©grĂ©gation et les chaĂźnes de la discrimination. Cent ans plus tard, le Noir vit Ă lâĂ©cart sur son Ăźlot de pauvretĂ© au milieu dâun vaste ocĂ©an de prospĂ©ritĂ© matĂ©rielle. Cent ans plus tard, le Noir languit encore dans les coins de la sociĂ©tĂ© amĂ©ricaine et se trouve exilĂ© dans son propre pays. Câest pourquoi nous sommes venus ici aujourdâhui dĂ©noncer une condition humaine honteuse. En un certain sens, nous sommes venus dans notre capitale nationale pour encaisser un chĂšque. Quand les architectes de notre RĂ©publique ont magnifiquement rĂ©digĂ© notre Constitution de la DĂ©claration dâIndĂ©pendance, ils signaient un chĂšque dont tout AmĂ©ricain devait hĂ©riter. Ce chĂšque Ă©tait une promesse quâĂ tous les hommes, oui, aux Noirs comme aux Blancs, seraient garantis les droits inaliĂ©nables de la vie, de la libertĂ© et de la quĂȘte du bonheur. Il est Ă©vident aujourdâhui que lâAmĂ©rique a manquĂ© Ă ses promesses Ă lâĂ©gard de ses citoyens de couleur. Au lieu dâhonorer son obligation sacrĂ©e, lâAmĂ©rique a dĂ©livrĂ© au peuple Noir un chĂšque en bois, qui est revenu avec lâinscription â provisions insuffisantes â. Mais nous refusons de croire quâil nây a pas de quoi honorer ce chĂšque dans les vastes coffres de la chance, en notre pays. Aussi, sommes-nous venus encaisser ce chĂšque, un chĂšque qui nous donnera sur simple prĂ©sentation les richesses de la libertĂ© et la sĂ©curitĂ© de la justice. Nous sommes Ă©galement venus en ce lieu sacrifiĂ© pour rappeler Ă lâAmĂ©rique les exigeantes urgences de lâheure prĂ©sente. Ce nâest pas le moment de sâoffrir le luxe de laisser tiĂ©dir notre ardeur ou de prendre les tranquillisants des demi-mesures. Câest lâheure de tenir les promesses de la dĂ©mocratie. Câest lâheure dâĂ©merger des vallĂ©es obscures et dĂ©solĂ©es de la sĂ©grĂ©gation pour fouler le sentier ensoleillĂ© de la justice raciale. Câest lâheure dâarracher notre nation des sables mouvant de lâinjustice raciale et de lâĂ©tablir sur le roc de la fraternitĂ©. Câest lâheure de faire de la justice une rĂ©alitĂ© pour tous les enfants de Dieu. Il serait fatal pour la nation de fermer les yeux sur lâurgence du moment. Cet Ă©touffant Ă©tĂ© du lĂ©gitime mĂ©contentement des Noirs ne se terminera pas sans quâadvienne un automne vivifiant de libertĂ© et dâĂ©galitĂ©. 1963 nâest pas une fin, câest un commencement. Ceux qui espĂšrent que le Noir avait seulement besoin de se dĂ©fouler et quâil se montrera dĂ©sormais satisfait, auront un rude rĂ©veil, si la nation retourne Ă son train-train habituel. Il nây aura ni repos ni tranquillitĂ© en AmĂ©rique jusquâĂ ce quâon ait accordĂ© au peuple Noir ses droits de citoyen. Les tourbillons de la rĂ©volte ne cesseront dâĂ©branler les fondations de notre nation jusquâĂ ce que le jour Ă©clatant de la justice apparaisse. Mais il y a quelque chose que je dois dire Ă mon peuple, debout sur le seuil accueillant qui donne accĂšs au palais de la justice en procĂ©dant Ă la conquĂȘte de notre place lĂ©gitime, nous ne devons pas nous rendre coupables dâagissements rĂ©prĂ©hensibles. Ne cherchons pas Ă satisfaire notre soif de libertĂ© en buvant Ă la coupe de lâamertume et de la haine. Nous devons toujours mener notre lutte sur les hauts plateaux de la dignitĂ© et de la discipline. Nous ne devons pas laisser nos revendications crĂ©atrices dĂ©gĂ©nĂ©rer en violence physique. Sans cesse, nous devons nous Ă©lever jusquâaux hauteurs majestueuses oĂč la force de lâĂąme sâunit Ă la force physique. Le merveilleux esprit militant qui a saisi la communautĂ© noire ne doit pas nous entraĂźner vers la mĂ©fiance de tous les Blancs, car beaucoup de nos frĂšres blancs, leur prĂ©sence ici aujourdâhui en est la preuve, ont compris que leur destinĂ©e est liĂ©e Ă la nĂŽtre. Lâassaut que nous avons montĂ© ensemble pour emporter les remparts de lâinjustice doit ĂȘtre menĂ© par une armĂ©e bi-raciale. Nous ne pouvons marcher tout seul au combat. Et au cours de notre progression il faut nous engager Ă continuer dâaller de lâavant ensemble. Nous ne pouvons pas revenir en arriĂšre. Il y a des gens qui demandent aux militants des Droits Civiques â Quand serez-vous enfin satisfaits ? â Nous ne serons jamais satisfaits aussi longtemps que le Noir sera la victime dâindicibles horreurs de la brutalitĂ© policiĂšre. Nous ne pourrons ĂȘtre satisfaits aussi longtemps que nos corps, lourds de la fatigue des voyages, ne trouveront pas un abri dans les motels des grandes routes ou les hĂŽtels des villes. Nous ne pourrons ĂȘtre satisfaits aussi longtemps que la libertĂ© de mouvement du Noir ne lui permettra guĂšre que dâaller dâun petit ghetto Ă un ghetto plus grand. Nous ne pourrons ĂȘtre satisfaits aussi longtemps que nos enfants, mĂȘme devenus grands, ne seront pas traitĂ©s en adultes et verront leur dignitĂ© bafouĂ©e par les panneaux â RĂ©servĂ© aux Blancs â. Nous ne pourrons ĂȘtre satisfaits aussi longtemps quâun Noir du Mississippi ne pourra pas voter et quâun Noir de New-York croira quâil nâa aucune raison de voter. Non, nous ne sommes pas satisfaits et ne le serons jamais, tant que le droit ne jaillira pas comme lâeau, et la justice comme un torrent intarissable. Je nâignore pas que certains dâentre vous ont Ă©tĂ© conduis ici par un excĂšs dâĂ©preuves et de tribulations. Dâaucuns sortent Ă peine dâĂ©troites cellules de prison. Dâautres viennent de rĂ©gions oĂč leur quĂȘte de libertĂ© leur a valu dâĂȘtre battus par les orages de la persĂ©cution et secouĂ©s par les bourrasques de la brutalitĂ© policiĂšre. Vous avez Ă©tĂ© les hĂ©ros de la souffrance crĂ©atrice. Continuez Ă travailler avec la certitude que la souffrance immĂ©ritĂ©e vous sera rĂ©demptrice. Retournez dans le Mississippi, retournez en Alabama, retournez en Caroline du Sud, retournez en Georgie, retournez en Louisiane, retournez dans les taudis et les ghettos des villes du Nord, sachant que de quelque maniĂšre que ce soit cette situation peut et va changer. Ne croupissons pas dans la vallĂ©e du dĂ©sespoir. Je vous le dis ici et maintenant, mes amis, bien que, oui, bien que nous ayons Ă faire face Ă des difficultĂ©s aujourdâhui et demain je fais toujours ce rĂȘve câest un rĂȘve profondĂ©ment ancrĂ© dans lâidĂ©al amĂ©ricain. Je rĂȘve que, un jour, notre pays se lĂšvera et vivra pleinement la vĂ©ritable rĂ©alitĂ© de son credo â Nous tenons ces vĂ©ritĂ©s pour Ă©videntes par elles-mĂȘmes que tous les hommes sont créés Ă©gaux â. Je rĂȘve quâun jour sur les collines rousses de Georgie les fils dâanciens esclaves et ceux dâanciens propriĂ©taires dâesclaves pourront sâasseoir ensemble Ă la table de la fraternitĂ©. Je rĂȘve quâun jour, mĂȘme lâEtat du Mississippi, un Etat oĂč brĂ»lent les feux de lâinjustice et de lâoppression, sera transformĂ© en un oasis de libertĂ© et de justice. Je rĂȘve que mes quatre petits-enfants vivront un jour dans une nation oĂč ils ne seront pas jugĂ©s sur la couleur de leur peau, mais sur la valeur de leur caractĂšre. Je fais aujourdâhui un rĂȘve ! Je rĂȘve quâun jour, mĂȘme en Alabama, avec ses abominables racistes, avec son gouverneur Ă la bouche pleine des mots â opposition â et â annulation â des lois fĂ©dĂ©rales, que lĂ mĂȘme en Alabama, un jour les petits garçons noirs et les petites filles blanches pourront se donner la main, comme frĂšres et sĆurs. Je fais aujourdâhui un rĂȘve ! Je rĂȘve quâun jour toute la vallĂ©e sera relevĂ©e, toute colline et toute montagne seront rabaissĂ©es, les endroits escarpĂ©s seront aplanis et les chemins tortueux redressĂ©s, la gloire du Seigneur sera rĂ©vĂ©lĂ©e Ă tout ĂȘtre fait de chair. Telle est notre espĂ©rance. Câest la foi avec laquelle je retourne dans le Sud. Avec cette foi, nous serons capables de distinguer dans la montagne du dĂ©sespoir une pierre dâespĂ©rance. Avec cette foi, nous serons capables de transformer les discordes criardes de notre nation en une superbe symphonie de fraternitĂ©. Avec cette foi, nous serons capables de travailler ensemble, de prier ensemble, de lutter ensemble, dâaller en prison ensemble, de dĂ©fendre la cause de la libertĂ© ensemble, en sachant quâun jour, nous serons libres. Ce sera le jour oĂč tous les enfants de Dieu pourront chanter ces paroles qui auront alors un nouveau sens â Mon pays, câest toi, douce terre de libertĂ©, câest toi que je chante. Terre oĂč sont morts mes pĂšres, terre dont les pĂšlerins Ă©taient fiers, que du flanc de chacune de tes montagnes, sonne la cloche de la libertĂ© ! â Et, si lâAmĂ©rique doit ĂȘtre une grande nation, que cela devienne vrai. Que la cloche de la libertĂ© sonne du haut des merveilleuses collines du New Hampshire ! Que la cloche de la libertĂ© sonne du haut des montagnes grandioses de lâEtat de New-York ! Que la cloche de la libertĂ© sonne du haut des sommets des Alleghanys de Pennsylvanie ! Que la cloche de la libertĂ© sonne du haut des cimes neigeuses des montagnes rocheuses du Colorado ! Que la cloche de la libertĂ© sonne depuis les pentes harmonieuses de la Californie ! Mais cela ne suffit pas. Que la cloche de la libertĂ© sonne du haut du mont Stone de Georgie ! Que la cloche de la libertĂ© sonne du haut du mont Lookout du Tennessee ! Que la cloche de la libertĂ© sonne du haut de chaque colline et de chaque butte du Mississippi ! Du flanc de chaque montagne, que sonne le cloche de la libertĂ© ! Quand nous permettrons Ă la cloche de la libertĂ© de sonner dans chaque village, dans chaque hameau, dans chaque ville et dans chaque Etat, nous pourrons fĂȘter le jour oĂč tous les enfants de Dieu, les Noirs et les Blancs, les Juifs et les non-Juifs, les Protestants et les Catholiques, pourront se donner la main et chanter les paroles du vieux Negro Spiritual â Enfin libres, enfin libres, grĂące en soit rendue au Dieu tout puissant, nous sommes enfin libres ! â. »
Anglais4Ăšme 2 / 3 : irregular verbs. Anglais 4Ăšme bilangue : thĂšme 1 sĂ©quence 1 : holidays. 3Ăšme. Anglais 3Ăšme 4 : irregular verbs Anglais : Christmas Anglais : Valentineâs day Anglais : Saint Patrickâs Day Anglais : Kate and William : A lovely royal wedding ! Anglais : HALLOWEâEN. Anglais : Thanksgiving.
ï»żI have a dream Jâai un rĂȘve » est le discours le plus cĂ©lĂšbre de Martin Luther King. Il est considĂ©rĂ© pour beaucoup comme le plus beau jamais prononcĂ© par un AmĂ©ricain. De portĂ©e universelle, il se place dans le cadre historique de la marche sur Washington du 28 aoĂ»t prononçant son discours Ă la marche de Washington, le 28 aoĂ»t 1963. Photo © Rowland Scherman. Source Library of Congress, Prints and Photographs Division, Washington et la ferveur qui ont accompagnĂ© le discours vont contribuer Ă lâadoption des lois anti-sĂ©grĂ©gation de prend la parole Ă la fin de la manifestation, devant le Lincoln Memorial, pour appeler Ă la fin du racisme aux Ătats-unis. Grand orateur, rĂŽdĂ© aux discours prononcĂ©s en tant que pasteur et leader du mouvement des droits civiques, King sâinspire de thĂšmes bibliques et des textes constitutifs de lâ premiĂšre partie de son allocution sâarticule autour des promesses non tenues le noir [âŠ] se trouve en exil dans son propre pays » un siĂšcle aprĂšs lâabolition de lâesclavage ; tous les hommes sont créés Ă©gaux » est un credo de la dĂ©claration dâindĂ©pendance et la constitution garantit Ă chacun le droit inaliĂ©nable Ă la vie, Ă la libertĂ© et Ă la recherche du bonheur ». Mais lâamĂ©rique ne connaitra ni le repos ni la tranquillitĂ© tant que le noir nâaura pas obtenu ses droits de citoyen ». nous ne devons pas laisser nos revendications crĂ©atrices dĂ©gĂ©nĂ©rer en violence physique ». Aux mots dâesclavage et de haine, king oppose les mots de libertĂ© et dâĂ©galitĂ©. La chanteuse de gospel prĂ©sente Ă ses cĂŽtĂ©s, Mahalia Jackson, lui souffle alors parle-leur de ton rĂȘve, Martin ». La seconde partie de son discours, dâune durĂ©e au final de 17 minutes, lĂšve un vent dâespoir jâai un rĂȘve aujourdâhui ⊠un rĂȘve profondĂ©ment ancrĂ© dans le rĂȘve amĂ©ricain [ âŠ] ». Il poursuit, dans un paragraphe devenu lâun des plus cĂ©lĂšbres, je rĂȘve qu'un jour sur les collines rouges de gĂ©orgie, les fils des anciens esclaves et les fils des anciens propriĂ©taires d'esclaves pourront s'asseoir ensemble Ă la table de la fraternitĂ©. Je rĂȘve qu'un jour, mĂȘme l'Ă©tat du Mississippi, un Ă©tat qui Ă©touffe dans la fournaise de l'injustice, qui Ă©touffe dans la fournaise de l'oppression, se transformera en oasis de libertĂ© et de justice. Je rĂȘve que mes quatre jeunes enfants vivront un jour dans une nation oĂč ils ne seront pas jugĂ©s sur la couleur de leur peau, mais sur leur personnalitĂ© propre.»Le discours sâachĂšve par une stance dâun Negro Spiritual chant religieux nĂ© dans la communautĂ© noire amĂ©ricaine et Ă lâorigine du gospel bĂ©ni soit le Tout-Puissant, nous sommes libres enfin ! ».Who wrote the "I have a dream" speech?I have a dream is Martin Luther King's most famous speech. It is considered by many as the most powerful/beautiful ça dĂ©pend du but speech ever given by an American. With universal reach, it places itself in the historic context of the August 28th, 1963 march on Washington, The enthusiasm and fervor which accompanied the speech contributed to the adoption of the 1964-65 anti-segregation laws. He spoke at the end of the protest, in front of the Lincoln Memorial, to call for an end to racism in the United States. A remarkable orator, experienced as a pastor and leader of civic movements, King was inspired by biblical themes and American constitutional writings. The first part of his allocution was crafted around unkept promises the Negro [âŠ] and finds himself an exile in his own land. » un siĂšcle aprĂšs lâabolition de lâesclavage ; All men are created equal » is taken directly from the Declaration of Independence, and the Constitution guarantees to each and everyone the " xquotex ». But There will be neither rest nor tranquility in America until the Negro is granted his citizenship rights. The whirlwinds of revolt will continue to shake the foundations of our nation until the bright day of justice emerges.». nWe must not allow our creative protest to degenerate into physical violence. ». To words such as "slavery" and "hatred," King opposed "liberty" and "equality." The gospel singer standing next to him, Mahalia Jackson urged him on "Tell them about the dream, Martin! ». The second part of his speech, lasting 17 minutes, raised a wind of hope " I still have a dream ⊠It is a dream deeply rooted in the American dream. [ âŠ] ». He continued, in one of the most famous paragraphs, I have a dream that one day on the red hills of Georgia the sons of former slaves and the sons of former slave owners will be able to sit down together at the table of have a dream that one day even the state of Mississippi, a state sweltering with the heat of injustice, sweltering with the heat of oppression, will be transformed into an oasis of freedom and have a dream that my four little children will one day live in a nation where they will not be judged by the color of their skin but by the content of their character.»The speech ended by a Negro Spiritual stance a type of religious song created by the Black American community which gave rise to gospel music thank God Almighty, we are free at last!â ».Que dit le texte anglais du discours I have a dream » de Martin Luther King ?Extrait du texte du discours de Martin Luther King en anglais "I am happy to join with you today in what will go down in history as the greatest demonstration for freedom in the history of our score years ago, a great American, in whose symbolic shadow we stand today, signed the Emancipation Proclamation. This momentous decree came as a great beacon light of hope to millions of Negro slaves who had been seared in the flames of withering injustice. It came as a joyous daybreak to end the long night of their one hundred years later, the Negro still is not free. One hundred years later, the life of the Negro is still sadly crippled by the manacles of segregation and the chains of discrimination. One hundred years later, the Negro lives on a lonely island of poverty in the midst of a vast ocean of material prosperity. One hundred years later, the Negro is still languishing in the corners of American society and finds himself an exile in his own land. So we have come here today to dramatize a shameful a sense we have come to our nation's capital to cash a check. When the architects of our republic wrote the magnificent words of the Constitution and the Declaration of Independence, they were signing a promissory note to which every American was to fall heir. This note was a promise that all men, yes, black men as well as white men, would be guaranteed the unalienable rights of life, liberty, and the pursuit of is obvious today that America has defaulted on this promissory note insofar as her citizens of color are concerned. Instead of honoring this sacred obligation, America has given the Negro people a bad check, a check which has come back marked "insufficient funds." But we refuse to believe that the bank of justice is bankrupt. We refuse to believe that there are insufficient funds in the great vaults of opportunity of this nation. So we have come to cash this check â a check that will give us upon demand the riches of freedom and the security of justice. We have also come to this hallowed spot to remind America of the fierce urgency of now. This is no time to engage in the luxury of cooling off or to take the tranquilizing drug of gradualism. Now is the time to make real the promises of democracy. Now is the time to rise from the dark and desolate valley of segregation to the sunlit path of racial justice. Now is the time to lift our nation from the quick sands of racial injustice to the solid rock of brotherhood. Now is the time to make justice a reality for all of God's would be fatal for the nation to overlook the urgency of the moment. This sweltering summer of the Negro's legitimate discontent will not pass until there is an invigorating autumn of freedom and equality. Nineteen sixty-three is not an end, but a beginning. Those who hope that the Negro needed to blow off steam and will now be content will have a rude awakening if the nation returns to business as usual. There will be neither rest nor tranquility in America until the Negro is granted his citizenship rights. The whirlwinds of revolt will continue to shake the foundations of our nation until the bright day of justice there is something that I must say to my people who stand on the warm threshold which leads into the palace of justice. In the process of gaining our rightful place we must not be guilty of wrongful deeds. Let us not seek to satisfy our thirst for freedom by drinking from the cup of bitterness and must forever conduct our struggle on the high plane of dignity and discipline. We must not allow our creative protest to degenerate into physical violence. Again and again we must rise to the majestic heights of meeting physical force with soul force. The marvelous new militancy which has engulfed the Negro community must not lead us to a distrust of all white people, for many of our white brothers, as evidenced by their presence here today, have come to realize that their destiny is tied up with our destiny. They have come to realize that their freedom is inextricably bound to our freedom. We cannot walk alone." ...
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AprĂšs la marche contre les discriminations raciales, le pasteur noir amĂ©ricain Martin Luther King, prononce son cĂ©lĂšbre discours I have a dream » Ă Washington DC, le 28 aoĂ»t 1963, devant 250 000 personnes. Son rĂȘve, est celui dâune AmĂ©rique fraternelle, oĂč, Blancs, et Noirs, se retrouveraient unis et libres. Jeune Afrique vous propose de revivre ce discours qui a marquĂ© la vie des Noirs amĂ©ricains. >>> A LIRE â Ils ont tuĂ© Martin Luther King Je suis heureux de me joindre Ă vous aujourdâhui pour participer Ă ce que lâhistoire appellera la plus grande dĂ©monstration pour la libertĂ© dans les annales de notre nation. Il y a un siĂšcle de cela, un grand AmĂ©ricain qui nous couvre aujourdâhui de son ombre symbolique signait notre Proclamation dâĂmancipation. Ce dĂ©cret capital se dresse, comme un grand phare illuminant dâespĂ©rance les millions dâesclaves marquĂ©s au feu dâune brĂ»lante injustice. Ce dĂ©cret est venu comme une aube joyeuse terminer la longue nuit de leur captivitĂ©. Contester la condition humaine des Noirs Mais, cent ans plus tard, le Noir nâest toujours pas libre. Cent ans plus tard, la vie du Noir est encore terriblement handicapĂ©e par les menottes de la sĂ©grĂ©gation et les chaĂźnes de la discrimination. Cent ans plus tard, le Noir vit Ă lâĂ©cart, sur son Ăźlot de pauvretĂ© au milieu dâun vaste ocĂ©an de prospĂ©ritĂ© matĂ©rielle. Cent ans plus tard, le Noir languit encore dans les coins de la sociĂ©tĂ© amĂ©ricaine et se trouve exilĂ© dans son propre pays. Câest pourquoi nous sommes venus ici aujourdâhui dĂ©noncer une condition humaine honteuse. En un certain sens, nous sommes venus dans notre capitale nationale pour encaisser un chĂšque. Quand les architectes de notre RĂ©publique ont magnifiquement rĂ©digĂ© notre Constitution de la DĂ©claration dâIndĂ©pendance, ils signaient un chĂšque dont tout AmĂ©ricain devait hĂ©riter. Ce chĂšque Ă©tait une promesse quâĂ tous les hommes, oui, aux Noirs comme aux Blancs, seraient garantis les droits inaliĂ©nables de la vie, de la libertĂ© et de la quĂȘte du bonheur. Il est Ă©vident aujourdâhui que lâAmĂ©rique a manquĂ© Ă ses promesses Ă lâĂ©gard de ses citoyens de couleur. Au lieu dâhonorer son obligation sacrĂ©e, lâAmĂ©rique a dĂ©livrĂ© au peuple Noir un chĂšque en bois, qui est revenu avec lâinscription provisions insuffisantes ». Mais nous refusons de croire quâil nây a pas de quoi honorer ce chĂšque dans les vastes coffres de la chance, en notre pays. Aussi, sommes-nous venus encaisser ce chĂšque, un chĂšque qui nous donnera sur simple prĂ©sentation les richesses de la libertĂ© et la sĂ©curitĂ© de la justice. Nous sommes Ă©galement venus en ce lieu sacrifiĂ© pour rappeler Ă lâAmĂ©rique les exigeantes urgences de lâheure prĂ©sente. Ce nâest pas le moment de sâoffrir le luxe de laisser tiĂ©dir notre ardeur ou de prendre les tranquillisants des demi-mesures. Câest lâheure de tenir les promesses de la dĂ©mocratie. Câest lâheure dâĂ©merger des vallĂ©es obscures et dĂ©solĂ©es de la sĂ©grĂ©gation pour fouler le sentier ensoleillĂ© de la justice raciale. Câest lâheure dâarracher notre nation des sables mouvant de lâinjustice raciale et de lâĂ©tablir sur le roc de la fraternitĂ©. Câest lâheure de faire de la justice une rĂ©alitĂ© pour tous les enfants de Dieu. Ă Lire George Floyd le discours visionnaire de Malcolm X en Afrique Il serait fatal pour la nation de fermer les yeux sur lâurgence du moment. Cet Ă©touffant Ă©tĂ© du lĂ©gitime mĂ©contentement des Noirs ne se terminera pas sans quâadvienne un automne vivifiant de libertĂ© et dâĂ©galitĂ©. 1963 nâest pas une fin, câest un commencement. Ceux qui espĂšrent que le Noir avait seulement besoin de se dĂ©fouler et quâil se montrera dĂ©sormais satisfait, auront un rude rĂ©veil, si la nation retourne Ă son train-train habituel. Conduire une lutte pacifique Il nây aura ni repos ni tranquillitĂ© en AmĂ©rique jusquâĂ ce quâon ait accordĂ© au peuple Noir ses droits de citoyen. Les tourbillons de la rĂ©volte ne cesseront dâĂ©branler les fondations de notre nation jusquâĂ ce que le jour Ă©clatant de la justice apparaisse. Mais il y a quelque chose que je dois dire Ă mon peuple, debout sur le seuil accueillant qui donne accĂšs au palais de la justice en procĂ©dant Ă la conquĂȘte de notre place lĂ©gitime, nous ne devons pas nous rendre coupables dâagissements rĂ©prĂ©hensibles. Ne cherchons pas Ă satisfaire notre soif de libertĂ© en buvant Ă la coupe de lâamertume et de la haine. Nous devons toujours mener notre lutte sur les hauts plateaux de la dignitĂ© et de la discipline. Nous ne devons pas laisser nos revendications crĂ©atrices dĂ©gĂ©nĂ©rer en violence physique. Sans cesse, nous devons nous Ă©lever jusquâaux hauteurs majestueuses oĂč la force de lâĂąme sâunit Ă la force physique. Marche de Selma, menĂ©e par Martin Luther King, le 25 mars 1965. Le groupe interprĂšte du titre Fuck tha police » © William Lovelace/Express/Getty Images Le merveilleux esprit militant qui a saisi la communautĂ© noire ne doit pas nous entraĂźner vers la mĂ©fiance de tous les Blancs, car beaucoup de nos frĂšres blancs, leur prĂ©sence ici aujourdâhui en est la preuve, ont compris que leur destinĂ©e est liĂ©e Ă la nĂŽtre. Lâassaut que nous avons montĂ© ensemble pour emporter les remparts de lâinjustice doit ĂȘtre menĂ© par une armĂ©e bi-raciale. Nous ne pouvons marcher tout seul au combat. Et au cours de notre progression il faut nous engager Ă continuer dâaller de lâavant ensemble. Nous ne pouvons pas revenir en arriĂšre. Nous ne serons jamais satisfaits aussi longtemps que le Noir sera la victime dâindicibles horreurs de la brutalitĂ© policiĂšre. Il y a des gens qui demandent aux militants des Droits Civiques Quand serez-vous enfin satisfaits ? » Nous ne serons jamais satisfaits aussi longtemps que le Noir sera la victime dâindicibles horreurs de la brutalitĂ© policiĂšre. Nous ne pourrons ĂȘtre satisfaits aussi longtemps que nos corps, lourds de la fatigue des voyages, ne trouveront pas un abri dans les motels des grandes routes ou les hĂŽtels des villes. Nous ne pourrons ĂȘtre satisfaits aussi longtemps que la libertĂ© de mouvement du Noir ne lui permettra guĂšre que dâaller dâun petit ghetto Ă un ghetto plus grand. Nous ne pourrons ĂȘtre satisfaits aussi longtemps que nos enfants, mĂȘme devenus grands, ne seront pas traitĂ©s en adultes et verront leur dignitĂ© bafouĂ©e par les panneaux RĂ©servĂ© aux Blancs » . Ă Lire François Durpaire Lâobjectif de Martin Luther King est de changer les lois humaines » Nous ne pourrons ĂȘtre satisfaits aussi longtemps quâun Noir du Mississippi ne pourra pas voter et quâun Noir de New-York croira quâil nâa aucune raison de voter. Non, nous ne sommes pas satisfaits et ne le serons jamais, tant que le droit ne jaillira pas comme lâeau, et la justice comme un torrent intarissable. Je nâignore pas que certains dâentre vous ont Ă©tĂ© conduis ici par un excĂšs dâĂ©preuves et de tribulations. Dâaucuns sortent Ă peine dâĂ©troites cellules de prison. Dâautres viennent de rĂ©gions oĂč leur quĂȘte de libertĂ© leur a valu dâĂȘtre battus par les orages de la persĂ©cution et secouĂ©s par les bourrasques de la brutalitĂ© policiĂšre. Vous avez Ă©tĂ© les hĂ©ros de la souffrance crĂ©atrice. Continuez Ă travailler avec la certitude que la souffrance immĂ©ritĂ©e vous sera rĂ©demptrice. Lâespoir dâune sociĂ©tĂ© biraciale Retournez dans le Mississippi, retournez en Alabama, retournez en Caroline du Sud, retournez en Georgie, retournez en Louisiane, retournez dans les taudis et les ghettos des villes du Nord, sachant que de quelque maniĂšre que ce soit cette situation peut et va changer. Ne croupissons pas dans la vallĂ©e du dĂ©sespoir. Je vous le dis ici et maintenant, mes amis, bien que, oui, bien que nous ayons Ă faire face Ă des difficultĂ©s aujourdâhui et demain je fais toujours ce rĂȘve câest un rĂȘve profondĂ©ment ancrĂ© dans lâidĂ©al amĂ©ricain. Je rĂȘve que, un jour, notre pays se lĂšvera et vivra pleinement la vĂ©ritable rĂ©alitĂ© de son credo Nous tenons ces vĂ©ritĂ©s pour Ă©videntes par elles-mĂȘmes que tous les hommes sont créés Ă©gaux ». Je rĂȘve que mes quatre petits-enfants vivront un jour dans une nation oĂč ils ne seront pas jugĂ©s sur la couleur de leur peau. Je rĂȘve quâun jour sur les collines rousses de Georgie les fils dâanciens esclaves et ceux dâanciens propriĂ©taires dâesclaves pourront sâasseoir ensemble Ă la table de la fraternitĂ©. Je rĂȘve quâun jour, mĂȘme lâĂtat du Mississippi, un Ătat oĂč brĂ»lent les feux de lâinjustice et de lâoppression, sera transformĂ© en un oasis de libertĂ© et de justice. Ă Lire Cinquante ans aprĂšs sa mort, que reste-t-il du combat de Martin Luther King ? Je rĂȘve que mes quatre petits-enfants vivront un jour dans une nation oĂč ils ne seront pas jugĂ©s sur la couleur de leur peau, mais sur la valeur de leur caractĂšre. Je fais aujourdâhui un rĂȘve ! Je rĂȘve quâun jour, mĂȘme en Alabama, avec ses abominables racistes, avec son gouverneur Ă la bouche pleine des mots opposition » et annulation » des lois fĂ©dĂ©rales, que lĂ mĂȘme en Alabama, un jour les petits garçons noirs et les petites filles blanches pourront se donner la main, comme frĂšres et sĆurs. Je fais aujourdâhui un rĂȘve ! Une femme passe devant une grande peinture murale du pasteur Martin Luther King Junior sur le cĂŽtĂ© d'un restaurant, peint par l'artiste James Crespinel dans les annĂ©es 1990 et restaurĂ© plus tard, le long de la route Martin Luther King Junior. Ă Seattle Ătats-Unis, le 3 avril 2018 © Elaine Thompson/AP/SIPA Je rĂȘve quâun jour toute la vallĂ©e sera relevĂ©e, toute colline et toute montagne seront rabaissĂ©es, les endroits escarpĂ©s seront aplanis et les chemins tortueux redressĂ©s, la gloire du Seigneur sera rĂ©vĂ©lĂ©e Ă tout ĂȘtre fait de chair. Telle est notre espĂ©rance. Câest la foi avec laquelle je retourne dans le Sud. Avec cette foi, nous serons capables de distinguer dans la montagne du dĂ©sespoir une pierre dâespĂ©rance. Avec cette foi, nous serons capables de transformer les discordes criardes de notre nation en une superbe symphonie de fraternitĂ©. Avec cette foi, nous serons capables de travailler ensemble, de prier ensemble, de lutter ensemble, dâaller en prison ensemble, de dĂ©fendre la cause de la libertĂ© ensemble, en sachant quâun jour, nous serons libres. Ce sera le jour oĂč tous les enfants de Dieu pourront chanter ces paroles qui auront alors un nouveau sens Mon pays, câest toi, douce terre de libertĂ©, câest toi que je chante. Terre oĂč sont morts mes pĂšres, terre dont les pĂšlerins Ă©taient fiers, que du flanc de chacune de tes montagnes, sonne la cloche de la libertĂ© ! » Et, si lâAmĂ©rique doit ĂȘtre une grande nation, que cela devienne vrai. Que la cloche de la libertĂ© sonne du haut des merveilleuses collines du New Hampshire ! Que la cloche de la libertĂ© sonne du haut des montagnes grandioses de lâEtat de New-York ! Que la cloche de la libertĂ© sonne du haut des sommets des Alleghanys de Pennsylvanie ! Que la cloche de la libertĂ© sonne du haut des cimes neigeuses des montagnes rocheuses du Colorado ! Que la cloche de la libertĂ© sonne depuis les pentes harmonieuses de la Californie ! Mais cela ne suffit pas. Que la cloche de la libertĂ© sonne du haut du mont Stone de Georgie ! Que la cloche de la libertĂ© sonne du haut du mont Lookout du Tennessee ! Que la cloche de la libertĂ© sonne du haut de chaque colline et de chaque butte du Mississippi ! Du flanc de chaque montagne, que sonne le cloche de la libertĂ© ! Quand nous permettrons Ă la cloche de la libertĂ© de sonner dans chaque village, dans chaque hameau, dans chaque ville et dans chaque Etat, nous pourrons fĂȘter le jour oĂč tous les enfants de Dieu, les Noirs et les Blancs, les Juifs et les non-Juifs, les Protestants et les Catholiques, pourront se donner la main et chanter les paroles du vieux Negro Spiritual Enfin libres, enfin libres, grĂące en soit rendue au Dieu tout puissant, nous sommes enfin libres ! Lart et le Pouvoir PrĂ©sentation de lâoeu I Have A Dream qui a D. C devant le Lincoln discours est une sort et de la sĂ©grĂ©gation. Son auteur: ors Sv. ige to . rt:n t le cĂ©lĂšbre discours t 1963 Ă Washington ther King. Ce discrimination racial Martin Luther King Jr Ă©tait un pasteur et un militant non-violent pour les droits civiques des noirs aux Etats-Unis, pour la paix et ontre la