CekalĂ©idoscope nommĂ© Niska ! Elle me fait lâeffet dâune tornade. Une jeune femme qui laisse son empreinte et son aura partout oĂč elle passe. BourrĂ©e dâĂ©nergie, des Ă©toiles plein les yeux et des rĂȘves plein la tĂȘte. Une jeune femme sĂ»re dâelle, de son talent, de sa beautĂ©.
HOLLYWOOD, CA - FEBRUARY 26 Actor/director Mel Gibson attends the 89th Annual Academy Awards at Hollywood & Highland Center on February 26, 2017 in Hollywood, California. Photo by Frazer Harrison/Getty ImagesMel Gibson ne voulait rien savoir sur la maniĂšre de se lancer dans la controverse du moment et a brusquement mis fin Ă une interview aprĂšs s'ĂȘtre fait poser une question sur La violence de Will Smith contre Chris Rock lors du dernier gala des Oscars. L'acteur et rĂ©alisateur populaire parlait de son nouveau film, Father Stu », lorsque la conversation s'est tournĂ©e vers l'incident au cours duquel Smith a battu et insultĂ© le comĂ©dien pour une blague dirigĂ©e contre sa femme, Jada Pinkett Smith, qui Ă©tait assise au premier de Fox News, Jesse Watters, a commentĂ© Vous le comprenez probablement mieux que la plupart des gens, avec votre carriĂšre. Je me demandais si, tu sais, tu aurais sautĂ© de ton siĂšge et giflĂ© Chris Rock au visage si tu avais Ă©tĂ© traitĂ© de la mĂȘme façon, Mel. » Gibson peut ĂȘtre vu souriant et pointant la camĂ©ra. Le rĂ©alisateur a clairement indiquĂ© qu'il voulait Ă©viter la question pour ne pas ĂȘtre attaquĂ© par les mĂ©dias. Vous pouvez entendre la voix de votre publiciste dire Bonjour, Jesse, merci, notre temps est Ă©coulĂ©. » Watters l'essaie une fois de plus et demande Y avez-vous dĂ©jĂ pensĂ© ? ». Cependant, le publiciste de Gibson rĂ©pĂšte Merci, Jesse. Notre temps est rĂ©volu. » En 2006, Gibson a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© parce qu'il Ă©tait soupçonnĂ© de conduire sous l'emprise de l'alcool Ă Malibu, en Californie, et il a fait des commentaires antisĂ©mites Ă un policier, pour lesquels il s'est par la suite excusĂ© et a affirmĂ© que les commentaires ont Ă©tĂ© prononcĂ©s dans un moment de folie ». L'acteur a longtemps Ă©tĂ© inscrit sur la liste noire Ă Hollywood, mais en 2017, il a Ă©tĂ© nommĂ© dans la catĂ©gorie du meilleur rĂ©alisateur pour Hacksaw Ridge », avec Andrew Smith golpeĂł a Chris Rock por burlarse de su esposa ReutersAprĂšs des critiques, Smith a dĂ©missionnĂ© de son poste de membre de la Hollywood Academy et s'est excusĂ© publiquement auprĂšs de Rock. Je dĂ©missionne d'ĂȘtre membre de l'Academy of Motion Picture Arts and Sciences, et j'accepterai toute autre consĂ©quence que le Conseil jugera appropriĂ©e », a Ă©crit l'acteur dans un communiquĂ©. J'ai trahi la confiance de l'AcadĂ©mie. J'ai le cĆur brisĂ©. » Mes actions lors de la 94e cĂ©rĂ©monie des Oscars ont Ă©tĂ© choquantes, douloureuses et inexcusables. La liste de ceux que j'ai blessĂ©s est longue et comprend Chris, sa famille, beaucoup de mes chers amis, tout le monde prĂ©sent et le public mondial Ă la maison », a dĂ©clarĂ© l' a confirmĂ© l'acceptation de la dĂ©mission de Smith par une dĂ©claration signĂ©e par son prĂ©sident, David Rubin. Mais, dans le mĂȘme temps, il a indiquĂ© que la procĂ©dure disciplinaire ouverte contre l'acteur se poursuivrait. Rock, quant Ă lui, a fait rĂ©fĂ©rence pour la premiĂšre fois en public Ă ce qui s'est passĂ© dans un spectacle de stand-up qu'il a donnĂ© dans la ville de Boston. LĂ , il a assurĂ© qu'il est toujours en train de traiter ce qui s'est passĂ© ». L'humoriste a reçu des Ă©loges pour la façon dont il a gĂ©rĂ© l'Ă©vĂ©nement pendant la cĂ©rĂ©monie. Le producteur des Oscars Will Packer a dĂ©clarĂ© Ă ABC que c'est le professionnalisme de Rock qui a permis Ă l'Ă©mission de se poursuivre. Les autoritĂ©s n'ont pas arrĂȘtĂ© Smith parce que Rock a refusĂ© de porter plainte, a rĂ©vĂ©lĂ© que Smith a reçue pour sa victoire aux Oscars a Ă©tĂ© fortement critiquĂ©e, avec des accusations selon lesquelles Hollywood n'a pas pris l'assaut au a dit que les applaudissements Ă©taient pour l'acteur et son travail, pas pour l'incident. Je pense que les gens dans cette salle qui se sont levĂ©s, se sont levĂ©s Ă cause de quelqu'un qu'ils connaissaient, qui Ă©tait un collĂšgue, qui Ă©tait un ami, qui Ă©tait un frĂšre, qui a une carriĂšre de plus de trois dĂ©cennies d'ĂȘtre le contraire de ce que nous avons vu Ă cette Ă©poque », a-t-il dit. Tous ces gens ont vu leur ami Ă leur pire et espĂ©raient lui remonter le moral ». Continuez Ă lire
CopĂ©brise le silence. Politique . Exclusif. CopĂ© brise le silence. Exclusif. Depuis sa dĂ©mission forcĂ©e de la prĂ©sidence de lâUMP, en mai 2014, dix-huit mois ont passĂ©. âPoignardĂ©
Je suis en métal lorsqu'on me fait sonner, et en chocolat lorsqu'on me mange. Qui suis-je? Solutions de mots croisés Mots-Fléchés Vous cherchez des solutions aux mots croisés ? Voici les solutions pour vous ! Nous avons trouvé 2 réponse à la question "Je suis en métal lorsqu'on me fait sonner, et en chocolat lorsqu'on me mange. Qui suis-je?".
Histoireà compléter à votre façon, celui qui aura complété, devra inclure un mot ou nom propre à inclure dans la suite Bonne chance Ce jour du 31 Décembr
Univhair Soleil, cela vous dit quelque chose ? Si vous lâignorez, Univhair Soleil est lâune des chaĂźnes Youtube actives depuis 2015 et suivies par plus de 27 milles personnes. Du 1er juillet au 1er aoĂ»t 2017, une campagne avait Ă©tĂ© lancĂ©e par la chaĂźne pour mettre en avant les cheveux crĂ©pus et leur diversitĂ©. DerriĂšre cet empire capillaire se cache Audrey, une jeune femme pleine de vie. PassionnĂ©e, elle nous explique son parcours en quelques mots et nous transporte dans son univers. Jâessaie dâapporter quelque chose de positif Ă la sociĂ©tĂ©. Mes vidĂ©os continueront dâaider les gens Ă travers le Monde ! » RTM Bonjour Audrey ! Pour commencer, peux-tu te prĂ©senter Ă nos lecteurs ? Audrey Salut RTM. Tout dâabord, je suis une Ă©tudiante en Master de chimie. Je suis nĂ©e Ă Paris, en France mais jâai grandi en Guadeloupe oĂč je suis restĂ©e jusquâĂ ma premiĂšre annĂ©e de prĂ©pa. AprĂšs avoir obtenu ma licence en Biologie-Chimie en France, je suis partie en SuĂšde pour poursuivre en Master car dâune part, je voulais depuis toujours avoir un parcours international et dĂ©couvrir dâautres cultures, et dâautre part je voulais changer de contexte Ă©ducatif le systĂšme français est trĂšs contraignant pour moi, et la SuĂšde est rĂ©putĂ©e pour la qualitĂ© de son enseignement. Jâai enfin pu rĂ©aliser mon rĂȘve dâĂ©tudier Ă lâĂ©tranger malgrĂ© les Ă©normes difficultĂ©s rencontrĂ©es sur le parcours. Durant mon temps libre », jâaime beaucoup lire, Ă©crire, regarder des Mangas, des vidĂ©os Youtube et danser. Je crĂ©e aussi des vidĂ©os sur Youtube en français et en anglais. Je prends beaucoup de temps pour prĂ©parer mes vidĂ©os Ă©criture, prĂ©paration du matĂ©riel et de mon apparence en vidĂ©o, tournage de la vidĂ©o, Ă©dition de la vidĂ©o et de la miniature, publication... Jâai aussi commencĂ© lâathlĂ©tisme afin de plus me dĂ©penser et me dĂ©passer ! RTM Cela fait dĂ©jĂ un petit bout de temps que tu as créé ta chaĂźne et ta page Facebook. Quand et comment tâes-tu lancĂ©e dans cette aventure ? Audrey Jâai créé ma chaĂźne Youtube que jâai nommĂ© UnivHair Soleil le 13 juillet 2015 et publiĂ© ma premiĂšre vidĂ©o le 14 juillet 2015. Jâai eu lâidĂ©e de crĂ©er ma chaĂźne Youtube en 2014 Ă force de devoir rĂ©pondre aux mĂȘmes questions concernant lâentretien de mes cheveux. Je voulais apporter ma pierre Ă lâĂ©difice concernant tous les sujets liĂ©s aux cheveux entretien, produits cosmĂ©tiques, histoire, science. Jâai dâabord fait plusieurs vidĂ©os Ă lâaide de mon appareil photo bas de gamme et la webcam de mon ordinateur afin de mâentraĂźner un peu et voir comment je me dĂ©brouillais. Jâai Ă©tĂ© encouragĂ©e par des amies et des personnes faisant partie du groupe Facebook Ca Pousse Ou Ca Casse CPOCC » mais je pensais peut-ĂȘtre faire un blog au lieu dâune chaĂźne Youtube. Jâai hĂ©sitĂ© pendant un peu plus dâun an avant dâopter pour la plateforme Youtube et publier ma toute premiĂšre vidĂ©o publique. Dans cette vidĂ©o, je rĂ©pondais Ă une question posĂ©e par plusieurs membres du groupe CPOCC Comment dĂ©mĂȘler ses cheveux crĂ©pus en Ă©vitant la casse ? ». Jâavais trĂšs peur avant et aprĂšs avoir publiĂ© ma premiĂšre vidĂ©o mais câĂ©tait une bonne peur » Ă vrai dire vous voyez cette peur mĂȘlĂ©e Ă lâexcitation qui sont lĂ parce que vous faites quelque chose de trĂšs nouveau et que vous ne savez pas trop ce que ça va donner ? CâĂ©tait cela. Finalement, cela sâest trĂšs bien passĂ©. Jâai eu que des retours positifs. Ceci mâa encouragĂ© Ă continuer les vidĂ©os. Jâai créé ma Page Facebook en Janvier 2017 afin de partager des conseils, des photos et des petites vidĂ©os supplĂ©mentaires. Mon but est dâĂȘtre plus prĂ©sente sur les rĂ©seaux sociaux afin de promouvoir ce que je fais et inspirer un maximum de personnes. DâoĂč la crĂ©ation non seulement de ma Page Facebook UnivHair Soleil mais aussi de mes comptes Instagram Snapchat et Twitter UnivHairSoleil. Jâai aussi créé ma chaĂźne Youtube anglophone que jâai nommĂ© tout simplement UnivHair Soleil English. RTM Quâest-ce que cela tâapporte dâĂȘtre une Youtubeuse ? Audrey Jâessaie dâapporter quelque chose de positif Ă la sociĂ©tĂ©. Je me dis que mĂȘme si je meurs demain, mes vidĂ©os continueront dâaider les gens Ă travers le monde et je trouve ça fascinant ! Youtube permet dâatteindre un grand nombre de personnes partout dans le monde. Cela mâaide aussi Ă amĂ©liorer mon Ă©locution, ça mâapporte des compĂ©tences supplĂ©mentaires en ce qui concerne la production audio-visuelle, le marketing, le web et le numĂ©rique. Et de maniĂšre gĂ©nĂ©rale, cela mâaide Ă avoir confiance en moi. Je tiens aussi Ă dire que les personnes qui me suivent mâaident beaucoup dans les moments difficiles, je tiens beaucoup plus facilement surtout quand jâai le soutien de mes abonnĂ©s. Câest vraiment incroyable de recevoir autant dâamour et de positivitĂ© de la part de personnes quâon ne connaĂźt mĂȘme pas ! JâespĂšre pouvoir rencontrer toutes ces belles personnes lors dâĂ©vĂšnements Ă venir, et les remplir de cadeaux si jâen ai lâopportunitĂ© ! Jâai pu aussi faire de trĂšs belles rencontres et je peux collaborer avec des marques et des artistes. RTM/ Actuellement, tu es suivie par plus de 27K dâabonnĂ©s, quâest-ce que cela tâinspire-t-il ? Comment vois-tu lâavenir ? Audrey Cela me montre que mes vidĂ©os plaisent Ă beaucoup de personnes, câest trĂšs satisfaisant pour moi. Je veux partager mon Ă©volution pour quâelle contribue aux autres et si possible Ă un monde meilleur. Pour ce qui est de lâavenir, câest difficile de rĂ©pondre Ă cette question, parce que jâaimerais faire beaucoup de choses. Jâai des idĂ©es en tĂȘte, mais disons que je souhaiterais en prioritĂ© aller simplement vers ce qui me permettra de mâĂ©panouir et ĂȘtre heureuse, et que je me laisse un peu de temps pour choisir ce qui mâapportera veux avoir un mĂ©tier qui me passionne et pour lâinstant jâexplore autant de choses que je peux ! Ce sont les expĂ©riences qui mâaident Ă avancer. RTM/ Que voudrais-tu dire Ă ces personnes qui te suivent et qui dĂ©sirent crĂ©er leur propres chaĂźnes YouTube ? Je souhaite tout dâabord les remercier pour leur soutien et jâespĂšre que ça continuera. Si vous voulez crĂ©er votre propre chaĂźne Youtube, il suffit de se lancer sans cogiter ! Juste se lancer ! Vous apprendrez beaucoup de choses au fur et Ă mesure que vous avancez. Câest une trĂšs belle aventure mĂȘme sâil y a parfois des moments difficiles. RTM/ Si je dis le mot Vegan », que me diras-tu ? Est-ce important selon toi dâassocier le VĂ©ganisme Ă la SantĂ© capillaire ? Le VĂ©ganisme est un mode de vie qui, selon moi, vise Ă plus de respect des animaux, de lâenvironnement et de lâhumain. Une personne vĂ©gane Ă©vite la consommation de produits issus de lâexploitation animale et de la cruautĂ© envers les animaux nourriture, vĂȘtements, cosmĂ©tiquesâŠ. Je ne me considĂšre pas vĂ©gane mĂȘme si mon mode de vie sâen rapproche. Je dirais que je suis plutĂŽt vĂ©gĂ©talienne Ă tendance vĂ©gane. Le vĂ©ganisme mâa beaucoup appris sur la libertĂ©. Je me suis rendue compte que lorsquâon fait des choix qui ne rentrent pas dans la norme, on ressent une pression sociale Ă©norme ! Quand on fait comme tout le monde, on se croit libre mais quand on fait un choix de vie trĂšs diffĂ©rent des autres, on nâest pas libre. De mon expĂ©rience personnel, je trouve beaucoup plus facile dâĂȘtre vĂ©gane en SuĂšde car le respect de la libertĂ© individuelle fait partie de la mentalitĂ© de la plupart des gens lĂ -bas, et la sociĂ©tĂ© suĂ©doise est plus ouverte et propose plus dâoptions pour que chacun puisse assumer son mode de vie. Par contre, en France ce nâest pas pareil mais ça viendra sĂ»rement un jour. Lâalimentation joue un rĂŽle crucial dans la santĂ© capillaire ! De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, il vaut mieux avoir une hygiĂšne de vie saine afin dâavoir des cheveux qui poussent plus vite et plus forts. Un cheveu sain commence de lâintĂ©rieur ! Le vĂ©ganisme va au-delĂ de lâalimentation comme je lâai indiquĂ© plus haut mais si lâon se base que sur lâalimentation, les vĂ©ganes, vĂ©gĂ©taliens et vĂ©gĂ©tariens qui gardent un rĂ©gime alimentaire Ă©quilibrĂ©, auront tendance Ă avoir des cheveux plus sains et forts. Je veux que les cheveux crĂ©pus soient considĂ©rĂ©s comme des cheveux normaux » RTM/ Et donc, quâest-ce que tu voudrais apporter au Monde capillaire » ? Je voudrais que tout le monde se rĂ©concilie avec sa nature de cheveu. Que les gens sâaiment tels quâils sont, peu importe le regard des autres. Je veux aussi contribuer Ă faire Ă©voluer ces regards. Les cheveux crĂ©pus sont souvent dĂ©valorisĂ©s ou pas assez valorisĂ©s, je veux que ça change et quâil y ait beaucoup plus de diversitĂ© dans le monde capillaire. Je veux que les cheveux crĂ©pus soient considĂ©rĂ©s comme des cheveux normaux et pas comme des cheveux Ă problĂšmes comme lâaffirme souvent certaines marques de cosmĂ©tiques, les mĂ©dias et la sociĂ©tĂ© de maniĂšre gĂ©nĂ©rale. RTM/ Univhair Soleil, ce nom me souffle trois mots Ă lâoreille Univers, grandeur et positivitĂ©. Quâen penses-tu ? Oui, jâavais ça Ă lâidĂ©e ! Je voulais un pseudo qui inspire la force, lâimmensitĂ©, lâĂ©nergie. Quelque chose dâinfini. Le soleil est source dâĂ©nergie et permet la vie. Cela me rappelle la Guadeloupe, le cĂŽtĂ© chaleureux, vivant. Jâaime beaucoup le soleil et nous en avons tous besoin ! Et dâailleurs, il permet la synthĂšse de la vitamine D dans notre corps et contribue Ă la pousse de cheveux sains. RTM / Finalement, quâest-ce qui ferait de toi Une Reine des Temps Modernes ? RĂ©ussir ce que jâentreprends, ĂȘtre Ă©panouie dedans et pouvoir le partager.Unanthropologue Ă©tudie les habitants de l'Ăle de Tautos, oĂč vivent deux tribus: l'une dont les membres mentent toujours, et l'autre dont les membres disent toujours la vĂ©ritĂ©. Un jour, l'anthropologue, qui veut se rendre au village de la tribu de la vĂ©ritĂ©, arrive Ă l'embranchement d'une route qui se subdivise en deux.
AuteurMessageYondaime Nombre de messages 108Date d'inscription 28/12/2007Feuille de personnageAmour Objets Sujet recontre imprĂ©vu..pv Kay Ven 8 FĂ©v - 2334 Yondaime entrait dans la taverne a une heure tardive pour aller sassoir au bar et sirotĂ© un vers aprĂšs cette longue journĂ©e... Beaucoup de mondes occupaient les lieux et ils Ă©taient autour des tables a levĂ© leurs vers en criant laissant paraitre leur ivreter... Yondaime regardait tout les occupant subtilement tout en restant a l'affut, il envisagait toute possibilitĂ© dans la taverne oĂč il ne serait gĂšre le bienvenu s'ils aprenaient qu'il faisait parti du clan anti-tyran... ''...je vous prendrait un autre vers s'il vous plait...dit t'il a vois basse''-bien sur!.. et voila un autre vers pour monsieur..Yondaime appercu un homme entrĂ© dans la taverne.. Il ne regardait pas celui-ci directement mais sans qu'il ne puisse avoir de supsons... L'homme avait un allure sombre a cause de leffet de sa capuche qui nous laissait sans oportunitĂ© de voir son visage... Il finit son vers en une gorgĂ© puis il se leva sans attirĂ© l'attention de qui que se soit et se dirigea vers l'homme a la capuche... Lorsqu'il fit a ses cĂŽtĂ© il lui chuchota..''... J'ai pu voir que tu n'est pas un tyran.. J'aimerais parler un peut histoire de savoir qui tu est...veut tu venir a cette table..?Yondaime fit un signe de tĂȘte vers la table pour accompagnĂ© ses paroles..'' InvitĂ©InvitĂ©Sujet Re recontre imprĂ©vu..pv Kay Sam 9 FĂ©v - 014 Kay n'avait pas fait mine de la prĂ©sence du Ninja a ces cotĂ© le moindre instant cette homme ne lui disait rien puis une voix ce levat dans sont Oreille c'Ă©tait ce cher petit C20 qui lui faisait part de ça vision des chose...Ces un Ninja de niveau Kage...celon mes informations il fait partie du groupe Anti-tyran il n'est pas une menace mes reste sur t'es garde cette endroit est remplie d'espion...qui ce ferait plaisire d'allĂ© gentiment te dĂ©noncĂ© au prĂšs de Malyssia...Kay s'arrĂȘta net suite au parole de C20...puis tournas lĂ©gĂšrement la tĂȘte vers Yondaime...puis comme ci il parlais seul il dĂ©crochat quelque parole qui en toute apparence n'Ă©tait pas destinĂ© au Ninja à ça droite...C20 son nom...Namikaze...mais tout le monde l'appelle Yondaime...Avoue que tu aime pas sont nom...Tu me connais trop bien...Un homme ivre s'approchat vers les deux homme dĂ©geula partout sur le sol avant de tombĂ© dans ce qu'il venais de gerbĂ© sous le regarde de dĂ©dain cachĂ© du capuchon de l'hommeYondaime...j'ignor de comment tu est au courant...mais peut-importe...Kay emjanba l'homme Ă©tendus dans son extrans puis ce tira une chaise y prenant place regardant Subtillement autour de lui s'assurant qu'aucun espion les observais ou Ă©coutais...l'homme a la tabe Ă gauche est un espion il a les yeux rivĂ© sur toi...dĂ©barasse toi en au plus vite...Avant mĂȘme que Yondaime sois assie Kay ce relevais mais fit signe Ă l'homme en face de lui de gardĂ© ses fesses sur la chaise puis ce tourna ver l'homme a gauche puis pris direction vers le bar et "accidentellement il renversa la bier de l'espion...Oh...padonnĂ© ma mal adresse...puis-je vous payer un autre verre Histoire de m'excusĂ©Kay jouait parfaitement le jeux personne n'aurais plus ce doutĂ© que c'Ă©tait de la comĂ©die...J'te conseil fortement d'me payer un verre...ci t'as pas l'gout de t'faire dĂ©cpiter... RĂ©torqua l'homme d'un aire de chien sale a grande gueul...Kay partie a toute allure vers le grand bar en bois de chaine qui Ă©tait un peu Ă©corchĂ© par le temps et les nombreux consomateur qui y avait pris placeUne bierre j'vous pris...la plus forte ci possible...Compris rĂ©pondit-il souriantIl lui remplis un grand verres puis tendis la main dans la quelle dĂ©posat Kay une piĂšce d'or puis revenut vers l'homme de la table ce faufilant a travert les nombreuse personne et femme qui essillais de le sĂ©duire mais en mit la bierre sur la table puis se rassie a ça table en face de YondaimeTu crois pas y ĂȘtre allĂ© un peu fort...l'espion ne pris qu'une gorgĂ©e qu'il partais a vive allure a l'extĂ©rieure vomir tout ce qu'il avait pus boir,mangĂ© ou mĂȘme lichĂ© durant la semaine puis voulut rĂ©entrĂ© mais recommença a vomire abomdamentAlors yondaime comment a tu sue que je n'Ă©tait pas...bref tu sais de quoi je parle Yondaime Nombre de messages 108Date d'inscription 28/12/2007Feuille de personnageAmour Objets Sujet Re recontre imprĂ©vu..pv Kay Sam 9 FĂ©v - 103 Yondaime qui regardait maintenant son vers a semis plein attendit un instant regardant subtilement autour de lui pour ne pas ĂȘtre dĂ©couvers...De plus l'espion Ă©tait toujours en train de rĂ©gurgiter tout se qu'il avait et nous pouvions commencer a croire que la prochaine Ă©tape Ă©tait ses intestints... Il prit une derniĂšre gorgĂ© puis commenca son rĂ©sumĂ© a voix basse..."...j'ai pu s'avoir que tu n'Ă©tait... enfin... grĂące a certain pouvoir mental que je suis parvenu a dĂ©veloper... J'ai pu passer t'es barriĂšre mental pour m'assurer de quel...enfin que tu n'Ă©tait pas des leurs..."L'homme qui avait maintenant fini de gerbĂ© entra dans la taverne essuyant les coins de sa bouche qui devait sentir la pouriture en s'appuyant avec celle qui Ă©tait libre sur le cadre de porte...-Se salaud je vais le tuer !!L'homme avait d'assĂ© gros muscle et semblant trop confiant...Il fixait maintenant la table ou les trois Ă©taient assient et ne faisaient comme si derien n'Ă©tait puis l'homme pointa notre direction et commenca a se diriger vers eus... Ceci avait attirers le regards de certain vers Yondaime' Kay et C20 se qui n'Ă©tait pas bon..."suivez moi... affirma Yondaime a vois basse.."Ils se levĂšrent puis entrĂšrent plus profond dans la foule puis il sortirent par une porte a l'arriĂšre..."...nous ne devons pas nous dĂ©barasser de lu devant tout les regards de la foule dans la taverne... Je l'attendrai sur le toit en haut de la porte..rester vis a vis celle ci puis lorsqu'il sortira je le prendrai par derriĂšre et nous pourrons ensuite savoir pour qui il travail..."Tous Ă©taient a leur poste et attendaient la venu de l'homme qui aprĂšs de longues minuta apparu dans l'encadrure de la porte dĂ©labrĂ© semblant ne jamais ĂȘtre entretenu..celle-ci menait directement dans une ruelle sombre oĂč les mures n'Ă©taient gĂšres pris en considĂ©ration par les propriĂ©taires des lieux... Des fissures apparaisaient dans presque tout les recoins... des dĂ©chais Ă©taient aussi visible un peut partout dans la ruelle...- Hey!! pourquoi vous sauvez vous comme sa !? venez ici que je vous...mais..oĂč est le troisiĂšme..Sur ses paroles, l'homme recu un violent coup a la tĂȘte portĂ© par Yondaime qui c'Ă©tait glisser subtilement derriĂšre le gros homme, ivre... Ils allĂšrent dans un coin oĂč ils ne pourraient ĂȘtre appercu puis ils commencĂšrent a posĂ© les question a l'homme qui commencait a ouvrir les yeux... -eummmm....eummmm..eummm!!Celui-ci avait du tisu ficelĂ© autour de la bouche pour l'empĂȘcher de crier a son rĂ©veil...Il Ă©tait adossĂ© a un mur et il Ă©tait sous les regardes menacent des trois hommes..."...Je vais retirer se qui t'empĂȘche de parler prĂ©sentement et tu a intĂ©rait a me dire se que je veut savoir et de coopĂ©rer pour ton bien...Yondaime s'Ă©xĂ©cuta...Bon..premiĂšre question...Pour qui travail tu..?"-Je...je...je travail pour un homme qui travail lui dans les tyran..." ...eumm..Kay je te laisse la releive de l'intĂ©rogatoir... " InvitĂ©InvitĂ©Sujet Re recontre imprĂ©vu..pv Kay Sam 9 FĂ©v - 1103 en passant tu ne vois pas C20 puisqu'il est seulement un oeil et il me comunique par un Ă©couteur dans mon oreilleOuais bonne idĂ©e...Ce minable ne ferat rien qui ne puisse me fait avouĂ© quoi que ce soit...vus ça carure Ă©crasĂ© une fourmie serait dur pour lui Dit t'il d'un sourire narquoisUn sourire ce dessinat sur les lĂšvres de Kay mais ce sourire personne ne le voyais tout comme sont regard qui Ă©tait invisible a quiconque...Puis il leva tranquillement une main allant la placĂ© a la gorge de l'hommeKay...n'utilise pas ce que je sais que tu veux faire...Kay ne rĂ©pondis pas puis levat l'homme au bras dĂ©mesurĂ© d'une seul main puis le lançat dans un tas de poubelle mais du mĂȘme coup les cordes lui retennant les main ce dĂ©tachaire ou du moin ce brissaire au plus grand plaisire de l'espion qui ce croyai nettement supĂ©rieure...Tu est plus fort que je le croyais je doit le reconnaitre Dit-il tout en ce relevant le regard sombre telle un tyransNe fait pas cette tĂȘte la tu ne rĂ©alise pas la chance que tu as d'ĂȘtre en vie... Marmonna Kay qui fit tournĂ© la tĂȘte de Yondaime qui ce demandais fortement ce que radotais KayNon Kay!!!...fait pas ça...pas un jeux... Dit la voix paniquĂ© de C20 dans l'oreille de Kay qui ne ce souciat guĂšre des propos de sont compagnonsl'espion sortie un couteau puis partie a courire a toute allure vers Kay qui serat le poing une lame sortie d'ou ce trouvais habituellement un doigt puis partie a courire a sont tour vers l' Ă©lança sont arme assĂ© rapidement por la grosseur de ces bras Kay la bloquat de sont arme puis ce panchat et toubionant un pied tendus la jambette fit entamĂ© a l'homme une chute avant que l'homme n'est touchĂ© le sol Kay empoignais un couteau à ça ceinture et lui coupais les deux tandons fit une roulade vers la droite Ă©vitent l'arme qu'il venait de lancĂ© en direction de Kay celle-ci allait en direction du Kage Kay levas une main et un fil de fer sortie de la manche de l'homme et allat senroulĂ© autour de la fit un mouvement de main puis l'arme allat ce plantĂ© dans la jambe de l'espion qui ne pouvais plus ce levĂ© suite a ça coupureSale fils de pute ! Pleurnichat l'homme ne frappant violament le sol suite a la douleurMaintenant tu vas parlĂ©...comprisVas cheir sale enfoirĂ©...Dans ce cas nous allons jouĂ© a un jeux... Les paroles furent suivit d'un petit rire Kay sortie un parchemain avec plein de signe il tappa deux fois sur un et des menotte sortire de nul part il les attachat à ça ceinture...Puis enjamba l'homme et le pris par le collet le trainant sur le sol sur le quelle Ă©tait Ă©tendus d'une incroyable quantitĂ© de vitre brisĂ© ce plantant dan le dos de l'homme Kay lamena en dessout d'une sorte de tuillau de mĂ©tal il lui mit les menotte au poignet et le pendus dans le videKay...tu sais que je peu le scanner et savoir pour qui il travaille...Je sais C20 mais ça fait un moment que je ne me suis pas amusĂ©...sot moi seulement sont nom...et la liste de ces crimes...on le connais sous le nom du focheur...personne ne connais sont vrais nom mais il ce nomme Marcus...avec un nom pareil je le comprend d'avoir un surnom... Dit kay entre deux pouf de rireil as violĂ© des femmes des enfant et des...hihihi....Quoi...Il a aussi violĂ© les chĂšvres du fermier...Kay commença a rire sans que personne ne comprĂšne pourquois puis redevin serieux...et allat vers l'homme pendusNous allons jouĂ© a un jeu...dans cette partie ton but est de ne pas renier t'es conviction...Dit moi Marcus Les yeux de l'espion changĂšre a la prononciation de sont nom Que ressentu quands tu te fait violĂ© a tont tours...Cette fois ces toi la chĂšvre...Kay souriait en immaginant le gros homme gras en face de lui baiser une chĂšvre Je ci tu rĂ©ussit le jeux tu partiras...ci tu Ă©choue...bien je te le dis pas sinon l'intrigue serat brisĂ©...Kay enleva les pantalons de l'homme suivit de ces boxeur...puis sortie des Ă©guille ninja sous les regard terrifiĂ© de tousTu...tu ne vas pas... Dit l'homme avec mal suite au tromatismeQue la partie commence...Kay s'Ă©loignant ne tournant jamais dos a l'homme pour ne pas qu'il tente quoi que ce soit...Puis lança la premiĂšre Ă©guille qui transperças la couille gauche de l'homme qui criat de douleur mais personne ne l'entendrais dans un coin perdus comme celui-ci les l'Arme lui coulais sur les joue de l'espionJe vais parlĂ© arrĂȘte je t'en suplie...Kay souriat puis s'approchat voyant l'homme sangloterPour qui travaille-tu ?Pour Gaara...on devait ce rancontrĂ© dans ce bar...pour prĂ©voire les assault a portĂ© sur les ville entourante...Puis soudaint la porte par la quelle ils Ă©tait arrivĂ© dans la ruelle dĂ©ffonçat et 5 gros bras firent une entrĂ© puis vire leur colĂšgue dans une bien mauvaise Ă©tasTuĂ© moi les gars...avant qu'il me fasse tout dire...il es malade ce gars...la il m'As levĂ© Ă une main...Yondaime dĂ©barasse toi d'eux... Yondaime Nombre de messages 108Date d'inscription 28/12/2007Feuille de personnageAmour Objets Sujet Re recontre imprĂ©vu..pv Kay Sam 9 FĂ©v - 1156 Yondaime afficha un sourir sous les paroles de Kay... Il craqua ses poingnets et son coup puis en avancent lentement vers les gardes.."...merci de me les laisser...je vais pouvoir moi aussi m'amuser......aller amenez-vous..!"Yondaime avait repris un aire neutre et attendait avec impatience la premiĂšre attaque des gros muscles qui arriva asser cour moment plus tard... L'un d'eus courrait en direction de Yondaime puis quand il vint pour lui assener un coup de poing, celui-ci passa dans le vide car Yondaime venait de disparaitre... Il recu trois shurikens dans le dos et cria de douleur..- Sale merdeux !!! tu va m'le payĂ©!! Sur cette affolation il recu un violent coup de genou au ventre puis il s'affeca au sol aprĂšs la jambette de Yondaime... Deux autres foncaient vers lui puis les coups portĂ©s par ceux-ci furent tous bloquers par Yondaime puis il assena un coup de poing au ventre d'un des deux attaquants suivit d'un autre et pour finir, il recu un violent coup de coude a la gorge... Il assena ensuite de puissant coup de pied dans le ventre du dernier en tournant puis le dernier fit lever de terre le gros bĂ©tta... celui-ci fut projeter loin dans les aires et lorsqu'il retomba tĂȘte premiĂšre, il vit Yondaime apparaitre en face de lui puis celui-ci lui assena un violent coup avec la paume qui fit propulsĂ© l'homme a grande distance... Il tourna la tĂȘte vers un des autres hommes qui semblait tromatiser par la puissance de Yondaime puis lorsqu'il croisa le regard de Yondaime, tout commenca a devenir noir autour de lui... La noirsoeur commencait a lui monter dessu et l'homme criait de toute ses forces mais en faite rien ne se passait rĂ©ellement et ceci Ă©tait entrain de lui cosĂ© des domages mentaux a cause d'un des pouvoirs mental de Yondaime... -Quest-ce que tu a!? pourquoi tu cris coomme sa!? dit l'homme situĂ© qui le regardait avec un aire paniquer..-ahhhhahhhhhhahaahh.....argggg....aaaa..puis tout a coup tout redevint normal autour de l'homme qui affichait un visage dĂ©fomer par la peur et il tremblait au sol se tenant la tĂȘte a deux mains...-Quest-ce que tu lui a fait !?"..nihihi..bande dĂ©bĂ©cile..."Yondaime apparu derriĂšre l'homme puis lui planta un Kunai dans le dos a la hauteur du coeur et celui-ci s'affesa sur le sol et fut laisser pour mort...Le dernier foncait maintenant vers Kay mais Yondaime lanca un Kunai qui passa a deux pouces de sa tĂȘte puis il apparu, attrapant le kunai lancĂ© puis il assena un coup de pied au ventre de l'homme puis ensuite en sautant, un coup de genou au visage pour finir avec un coup de coude au torse qui le fit tomber au sol, essaillant de respirer normalement... Yondaime placa son Kunai a la gorge de l'homme.."..puisque ton ami ne veut pas encore parler, je vais devoir te demander de coopĂ©rer et de rĂ©pondre gentilment a mes questions... pourquoi votre espion nous a t-il suivit si il n'Ă©tait que lĂ pour rencontrer votre supĂ©rieur..gaara...?"-Je prĂ©faire mourir que de te dire notre but..!"...Mauvaise rĂ©ponse..dit t-il sur un ton menacent.."Yondaime leva le gros tat a une main puis le placarda a un mur... Il cloua celui-ci au mur en lui plantant avec violence un kunai dans la main... Il lui assena ensuite un coup de poing au ventre le faisant pencher et cela entament encore plus de douleur dans sa main..."..Kay je crois que bous pouvons tuer celui qui est de ton cĂŽtĂ©... tu pourras si tu veut continuer le travail que j'ai commencĂ©..." InvitĂ©InvitĂ©Sujet Re recontre imprĂ©vu..pv Kay Mer 13 FĂ©v - 1023 Kay ne porta pas attencion a Yondaime qui Ă©tait en train de flanquer une racler au gros bras tendis que l'autre homme pendus par les poignet observais la scĂšne le gros je vais te posĂ© des Questions...et gentiment tu vas rĂ©pondre...ces La vie ou la mort...fait ton choix dit Kay sur un ton de voix qui mettai frissont dans le dosci il ne parle pas tu fait quoi ?Kay ne porta pas attencion a ce que C20 devait ce concentrĂ© sur l'homme en face de lui a la couille tu est un espion logiquement tu espionnais quelqun pour Gaara...qui espionnais tu ?La mort...Kay ouvrit une petite pochette a ça ceinture qui semblais vide mais pourtant il en sortie un couteau et coupa immĂ©diatement la gorge de l'homme envoyant du sang dans tout les partie est terminerKay ce retourna brusquement vers la sortie de la ruelle d'oĂč arriveait maintenant une dizaine d' s'avençat vers eux en marchantCeux la je l'ai prend... Dit Kay en voyant Yondaime ce levĂ© pour allĂ© les rejoindre mais il retourna sont regard sur l'homme au solOccupe toi de l'interogatoire...C20 qui sont ces hommes ?celon mes information ils font tous partie d'un gros gangne de rues de cette ville. Il sont fort mais lent...et utilise tous des Arme mĂ©diĂ©val...aucune arme a feux...tu devrait t'amusĂ©Tu marque un point !Le premier gros bras sortie ses mains de ses poche et Ă ces jointure ce trouvais des poing amĂ©ricain en mĂ©tal tranchant. Il partie a vive allure plus rapidement que Kay le croyait pour un homme de sont gĂ©ant Ă©lança sont poing en direction fendant l'Aire de sont point amĂ©ricain. Kay sauta puis mit une main sur limance Ă©paule du Titan et plustot de sautĂ© deriĂšre l'homme il mit ces pied sur le mur et courut jusqua ce que ces pied ne touche pus le mur de ça main il tourna ramenant agilement ces pied vers l'ArriĂšre de la tĂȘte de l'homme qui fut dĂ©capĂ© du sol et envoyĂ© dans le mur en rebondissant sur le sol avec douleur suite au coupure engendrĂ© par la vitres Ă©parpiller sur le qui le tours ? Dit kay voyant que tout les yeux Ă©tait rivĂ© sur lui mĂȘme le gros que Yondaime avait clouĂ© ne ce dĂ©batais plusMerde! ces quoi ce gars la...Un autre n'ayant pas vus ce qui venait de ce passĂ© avec son colĂšgue dessidat de chargĂ© seul un Katana levĂ© une fois Kay Ă portĂ© de ça lame il fendit d'un coup a l'horisontal que Kay bloqua... avec la semelle de son soulier droit en mĂ©tal. Il empoigna le poignet et l'homme apliqua un peu de pression et la main de l'homme relachat sont Ă©trainte de l'arme Kay fit un mouvement et l'Ă©pĂ©e fut envoyĂ© dans les aire. Il ce sevit du corp du gros puis courut dessut une fois les pied sur le torse il sauta en tourna horisontalement sur lui mĂȘme il empoigna le manche de l'Ă©pĂ©e ninja et continuas de tournĂ© sur lui mĂȘme faisant comme un cie il coupat le dos de l'homme qui entama une chute de face au sol mais avant qu'il est touchĂ© le sol Kay levat une main et un fils de mĂ©tal entra dans la plaie en fit resortire la colonne vertĂ©brale l'Ă©germent le paralisant sous ces nombreux cris on ce replis ? Dit l'un d'entre eux d'une voix de profond tromatismeOUI!!!! Criat un autre qui Ă©tait probablement le chefooooooh non! vous ne partirĂ© pas comme çaKay sortie des petite boule de mĂ©tal d'un de ces poche et les lançat au dessut des homme. Les boule de la groseur d'une bille explosaire et de petite couteau j'aillire de partout sur les hommes qui tombairent comme des mouche en lessantun seul sur pied. Kay lui lançat un shuriken qu'il ne pus Ă©vitĂ© suite a la vitesse de l'armeVraiment tu serat toujours mon idole KayMerci C20 Dit kay en ce retournant vers Yondaime fixant l'homme toujours clouĂ© au murIl a parlĂ© ? Yondaime Nombre de messages 108Date d'inscription 28/12/2007Feuille de personnageAmour Objets Sujet Re recontre imprĂ©vu..pv Kay Mer 13 FĂ©v - 1446 Yondaime qui avait son Kunai a la gorge de l'homme continua de le regarder dans les yeux puis dit a Kay.."...heumm...il n'a toujours rien dit....bon je devrai te faire avouĂ© avec la force, dit t-il sur un ton menacant"Tout a coup, l'homme vit que tout devenait embrouiller autour de lui et que les mur commencait a ondulĂ© et se dĂ©formĂ©... Yondaime n'Ă©tait maintenant plus la et le mur auquel il Ă©tait clouĂ© commencait a le recouvrir puis il vit un de ses bras disparaitre dans le mur... son autre bras lui se vit arracher violement se qui lui fit poussĂ© un crit de douleur attroce... ceci ne se passait que dans le mental de l'homme mais il pouvait ressentir la douleur... ses jambes commencait a se dĂ©former et son ventre lui tournait lentement laissant une douleur insuportable a l'homme...-..haaaaaaaaaaaaaaa...je...haaaa...qu'est ce qui se passe !! haaaaa!tout son corp sauf la tĂȘte Ă©tait maintenant entrain d'ondulĂ© et de dĂ©ttacher a certain endroit puis tout a coup, tout commencait a redevenir normal puis minute par minute il regagnait sa vut normal appercevant maintenant Yondaime et Kay en face de lui..."...maintenant parle ou je recommence....."-d'acc...d'accord...je...je vais parl...je vais parler....nous avons Ă©tĂ© envoy...envoyer pour vous espionez...nous avons Ă©tĂ© aviser de....de votre arriver et...et nous devions vous suivre et rapporter to...tout les dĂ©tails a...a gaar...l'homme nu pas le temp de finir sa phrase puis il se vut transpercer le ventre par un Kunai et mourir, clouĂ© au mur... nous pouvions voirent une marre de sang se créé dans le bas du mur..."...je crois que nous devrions maintenant quitter... quand pense tu..?" InvitĂ©InvitĂ©Sujet Re recontre imprĂ©vu..pv Kay Mer 13 FĂ©v - 1508 Kay fonçat les sourcis sous sont capuchon puis commença a serĂ©t les point Ă©coutant ce que l'homme avait a dire puis juste comme il allait dire quelque chose Yondaime le tua Kay tourna la tĂȘte et empoigna la gorge du Ninja et le plaquas dans un mur apparament gras suuite au manque d'igienne de cette rue Kay qui apparament n'Ă©tait pas de bonne humeur ce qui fachat un peu YondaimeToi aussi tu as remarquĂ© Kay...Tu n'est qu'un sale Idiot! Merde tu n'as rien vus dans son mensonge...Notre rencontre n'Ă©tait pas prĂ©vus ici! Merde tu t'est fait roulĂ© comme un dĂ©butant...Je t'Ai dit de te chargĂ© de l'interogatoir pas de le tuĂ©...esseille d'ĂȘtre plus vigilant a l'avenir...Saisie ? Dit kay d'un ton de voix colĂšrique tout en relachant la gorge du NinjaJe sais ce que vous pourriez ?regarde çaKay ferma l'oeil droite qui Ă©tait sont oeil normal et dans l'autre une carte s'affichat montrant les plan de la ville et un X rouge indiquait l'emplacement du quartier gĂ©nĂ©ral du gagne de rues...IntĂ©ressant...Yondaime je sais ou ce trouve leurs Qg ça te dis d'allĂ© y faire un tours ou tu prĂ©fert restĂ© ici a te regardĂ© le nombris ? Demanda Kay qui ce doutais bien de la rĂ©ponce du Ninja blond Yondaime Nombre de messages 108Date d'inscription 28/12/2007Feuille de personnageAmour Objets Sujet Re recontre imprĂ©vu..pv Kay Mer 13 FĂ©v - 1527 Yondaime avait maintenant la tĂȘte baisser et sans que Kay ne puisse voir celui-ci serrait les dents... il ferma le poing puis leva la tĂȘte vers Kay..."..ne..me..touche pas..."Celui-ci empoigna a son tour le collet de Kay et celui-ci fit demĂȘme... Il se regardĂšrent, serrant les dents... Puis, Yondaime le repoussa..."....je veux savoir oĂč se trouve ses conards alors allons y..mais...ne remait jamais la main sur moi...Yondaime regardait au bout de la ruelle attendant Kay pour qu'ils aillent rendre une petite visite au gang qui les avait attaquĂ©s... *..eum..je serrai bien obliger de travailler avec lui...pour l'instant...* InvitĂ©InvitĂ©Sujet Re recontre imprĂ©vu..pv Kay Mer 13 FĂ©v - 1538 ça commença par un sourire suivit d'un pouf de rire avant qu'il ne ce mette a crampĂ© suite a la rĂ©action de croyait faire peur Ă un homme comme Kay il ce trompais fortement et tout ceux qui connaissait vraiment Kay le savait puis il finit par arrĂȘter de rire et approchat de l'homme au cheveux blond de ça dĂ©marche habituelleCes pas car tu as le rang de Kage que tu me fait peur ,Namikaze Minato. Dit-Kay Sachant parfaitement que Yondaime n'aimerais pas ce faire appeler incis mais cela l'Importait peu puis il partie a courire a travers les rues de la villesVous ĂȘtes suivitj'avait remarquĂ© mais je m'en fou ci il nous suivent ces que l'on s'approche de leur campement Yondaime Nombre de messages 108Date d'inscription 28/12/2007Feuille de personnageAmour Objets Sujet Re recontre imprĂ©vu..pv Kay Mer 13 FĂ©v - 1709 Yondaime regardait Kay maintenant avec amusemant... Il riait car ont aurraient pu croire que celui-ci se croiyait bien supĂ©rieur... Yondaime ne repondit pas et suivis Kay avec un sourir en coin..."...ceux qui nous suives ne son pas bien fort... ont doit approcher..."Yondaime suivais Kay en regardant parfois a l'arriĂšre pour voir si il serrait capable d'appercevoir les tipes qui les suivaient mais non.. aucune trace a la vue mais il pouvait sentir leur aura... Ils Ă©taient cinq... Il regarda derriĂšre puis vient que les hommes Ă©taient derriĂšre eu..." que fesons nous..ont les affrontes ou ont atend d'ĂȘtre arriver a leur QG?"Ils Ă©taient asser grands et avaient de gros muscles mais ils semblaient lent... Contenu sponsorisĂ© recontre imprĂ©vu..pv Kay
Jeme brise lorsqu'on me nomme. Qui suis-je ??
ACTE TROISIĂMELE VIEILLARD LE CHĂTEAU DE SILVADans les montagnes dâAragon. La galerie des portraits de famille de Silva ; grande salle, dont ces portraits entourĂ©s de riches bordures, et surmontĂ©s de couronnes ducales et dâĂ©cussons dorĂ©s, font la dĂ©coration. Au fond une haute porte gothique. Entre chaque portrait une panoplie complĂšte, toutes ces armures de siĂšcles diffĂ©rents. SCĂNE PREMIĂRE DOĂA SOL, blanche et debout prĂšs dâune table, DON RUY GOMEZ DE SILVA, assis dans un grand fauteuil ducal en bois de chĂȘne. don ruy gomez. Enfin ! Câest aujourdâhui ! Dans une heure on sera Ma duchesse ! Plus dâoncle ! et lâon mâembrassera ! Mais, mâas-tu pardonnĂ© ? Jâavais tort, je lâavoue. Jâai fait rougir ton front, jâai fait pĂąlir ta joue Jâai soupçonnĂ© trop vite, et je nâaurais point dĂ» Te condamner ainsi sans avoir entendu. Que lâapparence a tort ! Injustes que nous sommes ! Certe, ils Ă©taient bien lĂ , les deux beaux jeunes hommes ! Câest Ă©gal. Je devais nâen pas croire mes yeux. Mais que veux-tu, ma pauvre enfant ? Quand on est vieux ! doña sol, immobile et grave. Vous reparlez toujours de cela, qui vous blĂąme ? don ruy gomez. Moi ! Jâeus tort. Je devais savoir quâavec ton Ăąme On nâa point de galants, quand on est doña Sol, Et quâon a dans le cĆur de bon sang espagnol. doña sol. Certes, il est bon et pur, monseigneur ; et peut-ĂȘtre On le verra bientĂŽt. don ruy gomez, se levant et allant Ă elle. Ăcoute, on nâest pas maĂźtre De soi-mĂȘme, amoureux comme je suis de toi, Et vieux. On est jaloux, on est mĂ©chant ! Pourquoi ? Parce que lâon est vieux. Parce que beautĂ©, grĂące, Jeunesse, dans autrui, tout fait peur, tout menace. Parce quâon est jaloux des autres, et honteux De soi. DĂ©rision ! Que cet amour boiteux Qui nous remet au cĆur tant dâivresse et de flamme, Ait oubliĂ© le corps en rajeunissant lâĂąme ! Quand passe un jeune pĂątre, â oui, câen est lĂ ! â souvent, Tandis que nous allons, lui chantant, moi rĂȘvant, Lui, dans son prĂ© vert, moi dans mes noires allĂ©es, Souvent je dis tout bas Ă mes tours Ă©croulĂ©es, Mon vieux donjon ducal, que je vous donnerais ! Oh ! Que je donnerais mes blĂ©s et mes forĂȘts, Et les vastes troupeaux qui tondent mes collines, Mon vieux nom, mon vieux titre et toutes mes ruines ; Et tous mes vieux aĂŻeux qui bientĂŽt me verront, Pour sa chaumiĂšre neuve, et pour son jeune front ! â Car ses cheveux sont noirs ; car son Ćil reluit comme Le tien. Tu peux le voir et dire ce jeune homme ! Et puis, penser Ă moi qui suis vieux. â Je le sais ! Pourtant, jâai nom Silva, mais ce nâest plus assez. Oui, je me dis cela. Vois Ă quel point je tâaime ! Le tout, pour ĂȘtre jeune et beau comme toi-mĂȘme ! Mais Ă quoi vais-je ici rĂȘver ? Moi, jeune et beau ! Qui te dois de si loin devancer au tombeau ! doña sol. Qui sait ? don ruy gomez. Mais, va, crois-moi, ces cavaliers frivoles Nâont pas dâamour si grand quâil ne sâuse en paroles. Quâune fille aime et croie un de ces jouvenceaux, Elle en meurt ; il en rit. Tous ces jeunes oiseaux, Ă lâaile vive et peinte, au langoureux ramage, Ont un amour qui mue ainsi que leur plumage. Les vieux, dont lâĂąge Ă©teint la voix et les couleurs, Ont lâaile plus fidĂšle, et, moins beaux, sont meilleurs. Nous aimons bien. Nos pas sont lourds ? Nos yeux arides ? Nos fronts ridĂ©s ? Au cĆur on nâa jamais de rides. HĂ©las ! Quand un vieillard aime, il faut lâĂ©pargner ; Le cĆur est toujours jeune et peut toujours saigner. Ah ! Je tâaime en Ă©poux, en pĂšre ! Et puis encore De cent autres façons, comme on aime lâaurore, Comme on aime les fleurs, comme on aime les cieux ! De te voir tous les jours, toi, ton pas gracieux, Ton front pur, le beau feu de ta douce prunelle, Je ris, et jâai dans lâĂąme une fĂȘte Ă©ternelle ! Doña Sol. HĂ©las ! don ruy gomez. Et puis, vois-tu ? Le monde trouve beau, Lorsquâun homme sâĂ©teint, et, lambeau par lambeau Sâen va, lorsquâil trĂ©buche au marbre de la tombe ; Quâune femme, ange pur, innocente colombe, Veille sur lui, lâabrite, et daigne encor souffrir Lâinutile vieillard qui nâest bon quâĂ mourir. Câest une Ćuvre sacrĂ©e, et quâĂ bon droit on loue, Que ce suprĂȘme effort dâun cĆur qui se dĂ©voue, Qui console un mourant jusquâĂ la fin du jour, Et, sans aimer peut-ĂȘtre, a des semblants dâamour ! Ah ! Tu seras pour moi cet ange au cĆur de femme, Qui, du pauvre vieillard rĂ©jouit encor lâĂąme, Et de ses derniers ans lui porte la moitiĂ©, Fille par le respect et sĆur par la pitiĂ©. doña sol. Loin de me prĂ©cĂ©der, vous pourrez bien me suivre, Monseigneur ! Ce nâest pas une raison pour vivre Que dâĂȘtre jeune. HĂ©las ! Je vous le dis, souvent Les vieillards sont tardifs, les jeunes vont devant, Et leurs yeux brusquement referment leur paupiĂšre, Comme un sĂ©pulcre ouvert dont retombe la pierre. don ruy gomez. Oh ! Les sombres discours ! Mais je vous gronderai, Enfant ! Un pareil jour est joyeux et sacrĂ©. Comment Ă ce propos, quand lâheure nous appelle, NâĂȘtes-vous pas encor prĂȘte pour la chapelle ? Mais, vite ! Habillez-vous. â Je compte les instants. La parure de noce ! doña sol. Il sera toujours ruy gomez. Non pas. Entre un page Que veut Iaquez ?le page. Monseigneur, Ă la porte, Un homme, un pĂšlerin, un mendiant, nâimporte, Est lĂ qui vous demande asile. don ruy gomez. Quel quâil soit, Le bonheur entre avec lâĂ©tranger quâon reçoit, Quâil vienne. â Du dehors a-t-on quelques nouvelles ? Que dit-on de ce chef de bandits infidĂšles Qui remplit nos forĂȘts de sa rĂ©bellion ? le page. Câen est fait dâHernani ; câen est fait du lion De la montagne. doña sol, Ă part. Dieu !don ruy gomez, au page. Quoi ?le page. La troupe est dĂ©truite. Le roi, dit-on, sâest mis lui-mĂȘme Ă leur poursuite. La tĂȘte dâHernani vaut mille Ă©cus du roi, Pour lâinstant ; mais on dit quâil est mort. doña sol, Ă part. Quoi ! Sans moi, Hernani ? don ruy gomez. GrĂące au ciel ! Il est mort, le rebelle ! On peut se rĂ©jouir maintenant, chĂšre belle ! Allez donc vous parer, mon amour, mon orgueil ! Aujourdâhui, double fĂȘte. doña sol, Ă part. Oh ! Des habits de sort. don ruy gomez, au page. Fais-lui vite porter lâĂ©crin que je lui donne. Il se rassied dans son fauteuil. Je veux la voir parĂ©e ainsi quâune madone, Et, grĂące Ă ses yeux noirs, et grĂące Ă mon Ă©crin, Belle Ă faire Ă genoux tomber un pĂšlerin. A propos, et celui qui nous demande un gĂźte ? Dis-lui dâentrer, fais-lui mes excuses ; cours vite. Le page salue et sort. Laisser son hĂŽte attendre !⊠ah ! Câest mal ! La porte du fond sâouvre, Hernani paraĂźt dĂ©guisĂ© en pĂšlerin. Le duc se lĂšve. SCĂNE II DON RUY GOMEZ DE SILVA, HERNANI. Hernani sâarrĂȘte sur le seuil de la porte. Monseigneur, Paix et bonheur Ă vous ! don ruy gomez, le saluant de la main. Ă toi paix et bonheur, Mon hĂŽte !... Hernani entre. Le duc se rassied. Nâes-tu pas pĂšlerin ?hernani, s'inclinant. ruy gomez Sans doute Tu viens dâArmillas ? hernani Non, jâai pris une autre route. On se battait par lĂ . don ruy gomez La troupe du banni, Nâest-ce pas ? hernani Je ne sais. don ruy chef, le Hernani, Que devient-il ? Sais-tu ? hernani. Seigneur, quel est cet homme ?don ruy gomez. Tu ne le connais pas ? Tant pis ! La grosse somme Ne sera point pour toi. Vois-tu, ce Hernani, Câest un rebelle au roi, trop longtemps impuni Si tu vas Ă Madrid, tu le pourras voir pendre. hernani. Je nây vais pas. don ruy gomez. Sa tĂȘte est Ă qui veut la Ă part. Quâon y vienne ! don ruy gomez. OĂč vas-tu, bon pĂšlerin ?hernani. Seigneur, Je vais Ă Saragosse. don ruy gomez. Un vĆu fait en lâhonneur Dâun saint ? De Notre-Dame ? hernani. Oui, duc, de ruy gomez. Del Pilar ? hernani. Del Pilar. don ruy faut nâavoir point dâĂąme Pour ne point acquitter les vĆux quâon fait aux saints. Mais, le tien accompli, nâas-tu dâautres desseins ? Voir le pilier, câest lĂ tout ce que tu dĂ©sires ? hernani. Oui, je veux voir brĂ»ler les flambeaux et les cires, Voir Notre-Dame au fond du sombre corridor, Luire en sa chĂąsse ardente, avec sa chape dâor ; Et puis mâen retourner. don ruy gomez. Fort bien ! Ton nom, mon frĂšre ? Je suis Ruy De Silva. hernani, hĂ©sitant. Mon nom ?...don ruy gomez. Tu peux le taire Si tu veux. Nul nâa droit de le savoir ici. Viens-tu pas demander asile ? hernani. Oui, ruy gomez. Merci. Sois le bienvenu. Reste, ami ! Ne te fais faute De rien. Quant Ă ton nom, tu te nommes mon hĂŽte. Qui que tu sois, câest bien ! Et, sans ĂȘtre inquiet, Jâaccueillerais Satan, si Dieu me lâenvoyait. La porte du fond s'ouvre Ă deux battants. Entre doña Sol, en parure de mariĂ©e. DerriĂšre elle, pages, valets, et deux femmes portant sur un coussin de velours un coffret d'argent ciselĂ©, qu'elles vont dĂ©poser sur une table, et qui renferme un riche Ă©crin, couronne de duchesse, bracelets, colliers, perles et brillants, pĂȘle-mĂȘle. â Hernani, haletant et effarĂ©, considĂšre doña Sol avec des yeux ardents, sans Ă©couter le duc. ScĂšne III LES MĂMES, DOĂA SOL, PAGES, VALETS, FEMMES. Don Ruy Gomez, continuant. Voici ma Notre-Dame Ă moi. Lâavoir priĂ©e Te portera bonheur. Il va prĂ©senter la main Ă doña Sol, toujours pĂąle et grave. Te portera belle mariĂ©e, Venez. â Quoi ! Pas dâanneau ! Pas de couronne encor ! Hernani, d'une voix tonnante. Qui veut gagner ici mille carolus dâor ? Tous se retournent Ă©tonnĂ©s. Il dĂ©chire sa robe de pĂšlerin, la foule aux pieds et en sort dans son costume de montagnard. Je suis Hernani ! Doña Sol, Ă part, avec joie. Je suis Hernani !Ciel ! vivant ! Hernani, aux valets. Je suis Hernani ! Ciel ! vivant !Je suis cet homme Quâon cherche. Au duc. Quâon chercheVous vouliez savoir si je me nomme Perez ou Diego ? â Non ! Je me nomme Hernani. Câest un bien plus beau nom, câest un nom de banni, Câest un nom de proscrit ! Vous voyez cette tĂȘte ? Elle vaut assez dâor pour payer votre fĂȘte ! Aux valets. Je vous la donne Ă tous. Vous serez bien payĂ©s ! Prenez ! liez mes mains, liez mes pieds, liez ! Mais non, câest inutile, une chaĂźne me lie Que je ne romprai point. Doña Sol, Ă part. Que je ne romprai ! Don Ruy Gomez. Que je ne romprai point. Malheureuse !Folie ! ĂĂ , mon hĂŽte est un fou ! Hernani. ĂĂ , mon hĂŽte est un fou !Votre hĂŽte est un bandit. Doña Sol. Oh ! Ne lâĂ©coutez pas. Hernani. Oh ! Ne lâĂ©coutez dit ce que jâai dit. Don Ruy Gomez. Mille carolus dâor ! monsieur, la somme est forte Et je ne suis pas sĂ»r de tous mes gens. Hernani. Et je ne suis pas sĂ»r de tous mes ? Tant mieux si dans le nombre il s'en trouve un qui veut. Aux valets Livrez-moi ! vendez-moi ! Don Ruy Gomez, s'efforçant de le faire taire. Livrez-moi ! vendez-moi !Taisez-vous donc ! on peut Vous prendre au mot. Hernani. Vous prendre au l'occasion est belle ! Je vous dis que je suis le proscrit, le rebelle, Hernani ! Don Ruy Gomez. Hernani !Taisez-vous ! Hernani. Hernani ! Taisez-vous !Hernani ! Doña Sol, dâune voix Ă©teinte, Ă son oreille. Hernani ! Taisez-vous ! Hernani !Oh ! tais-toi ! Hernani., se dĂ©tournant Ă demi vers doña Sol. On se marie ici ! Je veux en ĂȘtre, moi ! Mon Ă©pousĂ©e aussi mâattend. Au duc. Mon Ă©pousĂ©e aussi mâ est moins belle Que la vĂŽtre, seigneur, mais nâest pas moins fidĂšle. C'est la mort ! Aux valets. C'est la mort !Nul de vous ne fait un pas encor ? Doña Sol, bas. Par pitiĂ© ! Hernani., aux valets. Par pitiĂ© !Hernani ! mille carolus dâor ! Don Ruy Gomez. Câest le dĂ©mon ! Hernani., Ă un jeune homme. Câest le toi ; tu gagneras la somme. Riche alors, de valet tu redeviendras homme. Aux valets qui restent immobiles. Vous aussi, vous tremblez ! Ai-je assez de malheur ! Don Ruy Gomez. FrĂšre, Ă toucher ta tĂȘte ils risqueraient la leur. Fusses-tu Hernani, fusses-tu cent fois pire, Pour ta vie, au lieu dâor, offrĂźt-on un empire, Mon hĂŽte ! Je te dois protĂ©ger en ce lieu, MĂȘme contre le roi, car je te tiens de Dieu. Sâil tombe un seul cheveu de ton front, que je meure ! A doña Sol. Ma niĂšce, vous serez ma femme dans une heure. Rentrez chez vous. Je vais faire armer le chĂąteau, Jâen vais fermer la porte. Il sort. Les valets le suivent. Hernani, regardant avec dĂ©sespoir sa ceinture dĂ©garnie et dĂ©sarmĂ©e. Jâen vais fermer la ! Pas mĂȘme un couteau ! Doña Sol, aprĂšs que le duc a disparu, fait quelques pas comme pour suivre ses femmes, puis sâarrĂȘte, et, dĂšs quâelles sont sorties, revient vers Hernani avec anxiĂ©tĂ©. ScĂšne IV HERNANI, DOĂA SOL. Hernani considĂšre avec un regard froid et comme inattentif lâĂ©crin nuptial placĂ© sur la table ; puis il hoche la tĂȘte, et ses yeux sâallument. Hernani. Je vous fais compliment ! Plus que je ne puis dire La parure me charme et mâenchante, et jâadmire ! Il s'approche de l'Ă©crin. La bague est de bon goĂ»t, â la couronne me plaĂźt, â Le collier est d'un beau travail, â et le bracelet Est rare, â mais cent fois, cent fois moins que la femme Qui sous un front si pur cache ce cĆur infĂąme ! Examinant de nouveau le coffret. Et qu'avez-vous donnĂ© pour tout cela ? â Fort bien ! Un peu de votre amour ? mais, vraiment, c'est pour rien ! Grand Dieu ! trahir ainsi ! n'avoir pas honte, et vivre ! Examinant l'Ă©crin. Mais peut-ĂȘtre aprĂšs tout c'est perle fausse et cuivre Au lieu de l'or, verre et plomb, diamants dĂ©loyaux, Faux saphirs, faux bijoux, faux brillants, faux joyaux ! Ah ! s'il en est ainsi, comme cette parure, Ton cĆur est faux, duchesse, et tu n'es que dorure ! Il revient au coffret. â Mais non, non. tout est vrai, tout est bon, tout est beau Il nâoserait tromper, lui, qui touche au tombeau. Rien n'y manque. Il prend lâune aprĂšs lâautre toutes les piĂšces de lâĂ©crin. Rien nây manque !Colliers, brillants, pendants dâoreille, Couronne de duchesse, anneau dâor⊠â A merveille ! Grand merci de lâamour sĂ»r, fidĂšle et profond ! Le prĂ©cieux Ă©crin ! Doña Sol. Elle va au coffret, y fouille et en tire un poignard. Le prĂ©cieux Ă©crin !Vous nâallez pas au fond ! â Câest le poignard, quâavec lâaide de ma patronne Je pris au roi Carlos, lorsquâil mâoffrit un trĂŽne, Et que je refusai, pour vous qui mâoutragez ! Hernani, tombant Ă ses pieds. Oh ! laisse, quâĂ genoux, dans tes yeux affligĂ©s Jâefface tous ces pleurs amers et pleins de charmes, Et tu prendras aprĂšs tout mon sang pour tes larmes ! Doña Sol, attendrie. Hernani ! je vous aime et vous pardonne, et nâai Que de lâamour pour vous. Hernani. Que de lâamour pour mâa pardonnĂ©, Et mâaime ! Qui pourra faire aussi que moi-mĂȘme, AprĂšs ce que jâai dit, je me pardonne et mâaime ? Oh ! Je voudrais savoir, ange au ciel rĂ©servĂ©, OĂč vous avez marchĂ©, pour baiser le pavĂ© ! Doña Sol. Ami ! Hernani. Ami !Non ! je dois tâĂȘtre odieux ! Mais, Ă©coute, Dis-moi je tâaime ! HĂ©las ! rassure un cĆur qui doute, Dis-le moi ! car souvent, avec ce peu de mots La bouche dâune femme a guĂ©ri bien des maux ! Doña Sol, absorbĂ©e et sans l'entendre. Croire que mon amour eĂ»t si peu de mĂ©moire ! Que jamais ils pourraient, tous ces hommes sans gloire, JusquâĂ dâautres amours, plus nobles Ă leur grĂ©, Rapetisser un cĆur oĂč son nom est entrĂ© ! Hernani. HĂ©las ! Jâai blasphĂ©mĂ© ! Si jâĂ©tais Ă ta place, Doña Sol, jâen aurais assez, je serais lasse De ce fou furieux, de ce sombre insensĂ© Qui ne sait caresser quâaprĂšs quâil a blessĂ© ! Je lui dirais Va-t-en ! Repousse-moi, repousse ! Et je te bĂ©nirai, car tu fus bonne et douce, Car tu mâas supportĂ© trop longtemps, car je suis Mauvais, je noircirais tes jours avec mes nuits, Car câen est trop enfin, ton Ăąme est belle et haute Et pure, et si je suis mĂ©chant, est-ce ta faute ? Ăpouse le vieux duc ! Il est bon, noble, il a Par sa mĂšre Olmedo, par son pĂšre Alcala. Encore un coup, sois riche avec lui, sois heureuse ! Moi, sais-tu ce que peut cette main gĂ©nĂ©reuse Tâoffrir de magnifique ? une dot de douleurs. Tu pourras y choisir ou du sang ou des pleurs. Lâexil, les fers, la mort, lâeffroi qui mâenvironne, Câest lĂ ton collier dâor, câest ta belle couronne, Et jamais Ă lâĂ©pouse un Ă©poux plein dâorgueil Nâoffrit plus riche Ă©crin de misĂšre et de deuil. Ăpouse le vieillard, te dis-je ; il te mĂ©rite ! Eh ! qui jamais croira que ma tĂȘte proscrite Aille avec ton front pur ? qui, nous voyant tous deux, Toi, calme et belle, moi, violent, hasardeux, Toi, paisible et croissant comme une fleur Ă lâombre, Moi, heurtĂ© dans lâorage Ă des Ă©cueils sans nombre, Qui dira que nos sorts suivent la mĂȘme loi ? Non. Dieu qui fait tout bien ne te fit pas pour moi. Je nâai nul droit dâen haut sur toi, je me rĂ©signe ! Jâai ton cĆur, câest un vol ! je le rends au plus digne. Jamais Ă nos amours le ciel nâa consenti. Si jâai dit que câĂ©tait ton destin, jâai menti ! Dâailleurs, vengeance, amour, adieu ! mon jour sâachĂšve. Je mâen vais, inutile, avec mon double rĂȘve, Honteux de nâavoir pu ni punir, ni charmer, Quâon mâait fait pour haĂŻr, moi qui nâai su quâaimer ! Pardonne-moi ! fuis-moi ! ce sont mes deux priĂšres ; Ne les rejette pas, car ce sont les derniĂšres ! Tu vis et je suis mort. Je ne vois pas pourquoi Tu te ferais murer dans ma tombe avec moi ! Doña Sol. Ingrat ! Hernani. Ingrat !Monts dâAragon ! Galice ! Estramadoure ! â Oh ! je porte malheur Ă tout ce qui mâentoure ! â Jâai pris vos meilleurs fils, pour mes droits, sans remords Je les ai fait combattre, et voilĂ quâils sont morts ! CâĂ©taient les plus vaillants de la vaillante Espagne. Ils sont morts ! ils sont tous tombĂ©s dans la montagne Tous sur le dos couchĂ©s, en justes, devant Dieu, Et sâils ouvraient les yeux, ils verraient le ciel bleu ! VoilĂ ce que je fais de tout ce qui mâĂ©pouse ! Est-ce une destinĂ©e Ă te rendre jalouse ? Doña Sol, prends le duc, prends lâenfer, prends le roi ! Câest bien. Tout ce qui nâest pas moi vaut mieux que moi ! Je nâai plus un ami qui de moi se souvienne, Tout me quitte, il est temps quâĂ la fin ton tour vienne, Car je dois ĂȘtre seul. Fuis ma contagion. Ne te fais pas dâaimer une religion ! Oh ! par pitiĂ© pour toi, fuis ! â Tu me crois peut-ĂȘtre Un homme comme sont tous les autres, un ĂȘtre Intelligent, qui court droit au but quâil rĂȘva. DĂ©trompe-toi. Je suis une force qui va ! Agent aveugle et sourd de mystĂšres funĂšbres ! Une Ăąme de malheur faite avec des tĂ©nĂšbres ! OĂč vais-je ? je ne sais. Mais je me sens poussĂ© Dâun souffle impĂ©tueux, dâun destin insensĂ©. Je descends, je descends, et jamais ne mâarrĂȘte. Si parfois, haletant, jâose tourner la tĂȘte, Une voix me dit Marche ! et lâabĂźme et profond, Et de flamme et de sang je le vois rouge au fond ! Cependant, Ă lâentour de ma course farouche, Tout se brise, tout meurt. Malheur Ă qui me touche ! Oh ! fuis ! dĂ©tourne-toi de mon chemin fatal. HĂ©las ! sans le vouloir, je te ferais du mal ! Doña Sol. Grand Dieu ! Hernani. Grand Dieu !Câest un dĂ©mon redoutable, te dis-je, Que le mien. Mon bonheur ! voilĂ le seul prodige Qui lui soit impossible. Et toi, câest le bonheur ! Tu nâes donc pas pour moi, cherche un autre seigneur, Va, si jamais le ciel Ă mon sort quâil renie Souriait⊠nây crois pas ! ce serait ironie ! Ăpouse le duc ! Doña Sol. Ăpouse le duc !Donc ce nâĂ©tait pas assez ! Vous aviez dĂ©chirĂ© mon cĆur, vous le brisez ! Ah ! Vous ne mâaimez plus ! Hernani. Ah ! Vous ne mâaimez plus !Oh ! Mon cĆur et mon Ăąme, Câest toi ! Lâardent foyer dâoĂč me vient toute flamme, Câest toi ! Ne mâen veux pas de fuir, ĂȘtre adorĂ© ! Doña Sol. Je ne vous en veux pas, seulement jâen mourrai. Hernani. Mourir ! pour qui ? pour moi ? se peut-il que tu meures Pour si peu ? Doña Sol, laissant Ă©clater ses larmes. Pour si peu ?VoilĂ tout. Elle tombe sur un fauteuil. Hernani, sâasseyant prĂšs dâelle. Pour si peu ? VoilĂ ! tu pleures ! tu pleures ! Et câest encor ma faute ! Et qui me punira ? Car tu pardonneras encor ! Qui te dira Ce que je souffre au moins, lorsquâune larme noie La flamme de tes yeux, dont lâĂ©clair est ma joie ! Oh ! Mes amis sont morts ! Oh ! Je suis insensĂ© ! Pardonne ! Je voudrais aimer, je ne le sai. HĂ©las ! Jâaime pourtant dâune amour bien profonde ! â Ne pleure pas ! mourons plutĂŽt ! â Que nâai-je un monde ? Je te le donnerais ! Je suis bien malheureux ! Doña Sol, se jetant Ă son cou. Vous ĂȘtes mon lion, superbe et gĂ©nĂ©reux ! Je vous aime. Hernani. Je vous ! Lâamour serait un bien suprĂȘme Si lâon pouvait mourir de trop aimer ! Doña Sol. Si lâon pouvait mourir de trop aimer !Je tâaime ! Monseigneur ! Je vous aime, et je suis toute Ă vous. Hernani, laissant tomber sa tĂȘte sur son Ă©paule. Oh ! quâun coup de poignard de toi me serait doux ! Doña Sol, suppliante. Ah ! Ne craignez-vous pas que Dieu ne vous punisse De parler de la sorte ? Hernani, toujours appuyĂ© sur son sein. De parler de la sorte ?Eh bien ! quâil nous unisse ! Tu le veux. Quâil en soit ainsi ! â Jâai rĂ©sistĂ©. Tous deux, dans les bras lâun de lâautre, se regardent avec extase, sans voir, sans entendre, et comme absorbĂ©s dans leurs regards. â Entre don Ruy Gomez par la porte du fond. Il regarde et sâarrĂȘte comme pĂ©trifiĂ© sur le seuil. ScĂšne V HERNANI, DOĂA SOL, DON RUY GOMEZ. Don Ruy Gomez, immobile et croisant les bras sur le seuil de la porte. VoilĂ donc le paiement de lâhospitalitĂ© ! Doña Sol. Dieu ! le duc ! Tous deux se dĂ©tournent comme rĂ©veillĂ©s en sursaut. Don Ruy Gomez, toujours immobile. Dieu ! le duc !C'est donc lĂ mon salaire, mon hĂŽte ? â Bon seigneur, va-tâen voir si ta muraille est haute, Si la porte est bien close et lâarcher dans sa tour, De ton chĂąteau pour nous, fais et refais le tour, Cherche en ton arsenal une armure Ă ta taille, Ressaie, Ă soixante ans, ton harnais de bataille ! Voici la loyautĂ© dont nous paĂźrons ta foi ! Tu fais cela pour nous, et nous ceci pour toi. Saints du ciel ! Jâai vĂ©cu plus de soixante annĂ©es, Jâai vu bien des bandits aux Ăąmes effrĂ©nĂ©es, Jâai souvent, en tirant ma dague du fourreau Fait lever sur mes pas des gibiers de bourreau, J'ai vu des assassins, des monnayeurs, des traĂźtres, De faux valets Ă table empoisonnant leurs maĂźtres, J'en ai vu qui mouraient sans croix et sans pater, Jâai vu Sforce, jâai vu Borgia, je vois Luther, Mais je nâai jamais vu perversitĂ© si haute Qui nâeĂ»t craint le tonnerre en trahissant son hĂŽte ! Ce nâest pas de mon temps. Si noire trahison PĂ©trifie un vieillard au seuil de sa maison, Et fait que le vieux maĂźtre, en attendant quâil tombe, A lâair dâune statue Ă mettre sur sa tombe. Maures et castillans ! Quel est cet homme-ci ? Il lĂšve les yeux et les promĂšne sur les portraits qui entourent la salle. O vous ! Tous les Silva qui mâĂ©coutez ici, Pardon si devant vous, pardon si ma colĂšre Dit lâhospitalitĂ© mauvaise conseillĂšre ! Hernani, se levant. Duc⊠Don Ruy Gomez. DucâŠTais-toi ! Il fait lentement trois pas dans la salle et promĂšne de nouveau ses regards sur les portraits des Silva. Duc⊠Tais-toi !Morts sacrĂ©s ! aĂŻeux ! hommes de fer ! Qui voyez ce qui vient du ciel et de l'enfer, Dites moi, messeigneurs, dites, quel est cet homme ? Ce n'est pas Hernani, c'est Judas qu'on le nomme ! Oh ! tĂąchez de parler pour me dire son nom ! Croisant les bras. Avez-vous de vos jours vu rien de pareil ? Non ! Hernani. Seigneur duc⊠Don Ruy Gomez, toujours aux portraits. Seigneur ducâŠVoyez-vous ? il veut parler, l'infĂąme ! Mais, mieux encor que moi, vous lisez dans son Ăąme. Oh ! ne l'Ă©coutez pas ! C'est un fourbe ! Il prĂ©voit Que mon bras va sans doute ensanglanter mon toit, Que peut-ĂȘtre mon cĆur couve dans ses tempĂȘtes Quelque vengeance, sĆur du festin des sept tĂȘtes, Il vous dira qu'il est proscrit, il vous dira Qu'on va dire Silva comme l'on dit Lara, Et puis qu'il est mon hĂŽte, et puis qu'il est votre hĂŽte⊠Mes aĂŻeux, mes seigneurs, voyez, est-ce ma faute ? Jugez entre nous deux ! Hernani. Jugez entre nous deux !Ruy Gomez De Silva, Si jamais vers le ciel noble front sâĂ©leva, Si jamais cĆur fut grand, si jamais Ăąme haute, Câest la vĂŽtre, seigneur ! câest la tienne, ĂŽ mon hĂŽte ! Moi qui te parle ici, je suis coupable, et nâai Rien Ă dire, sinon que je suis bien damnĂ© ! Oui, jâai voulu te prendre et tâenlever ta femme ; Oui, jâai voulu souiller ton lit, oui, câest infĂąme ! Jâai du sang. Tu feras trĂšs bien de le verser, Dâessuyer ton Ă©pĂ©e, et de nây plus penser. Doña Sol. Seigneur, ce nâest pas lui ! Ne frappez que moi-mĂȘme ! Hernani. Taisez-vous, doña Sol. Car cette heure est suprĂȘme. Cette heure mâappartient. Je nâai plus quâelle. Ainsi, Laissez-moi mâexpliquer avec le duc ici. Duc, Crois aux derniers mots de ma bouche jâen jure, Je suis coupable, mais sois tranquille, â elle est pure ! C'est lĂ tout. Moi coupable, elle pure ; ta foi Pour elle, un coup d'Ă©pĂ©e ou de poignard pour moi. VoilĂ . â Puis fais jeter le cadavre Ă la porte Et laver le plancher, si tu veux, il n'importe ! Doña Sol. Ah ! moi seule ai tout fait. Car je lâaime. Don Ruy se dĂ©tourne Ă ce mot en tressaillant et fixe sur doña Sol un regard terrible. Elle se jette Ă ses genoux. Ah ! moi seule ai tout fait. Car je lâ pardon ! Je lâaime, monseigneur ! Don Ruy Gomez. Je lâaime, monseigneur !Vous lâaimez ! A Hernani. Je lâaime, monseigneur ! Vous lâaimez !Tremble donc. Bruit de trompettes au dehors. â Entre le page. Au page. Quâest ce bruit ? Le Page. Quâest ce bruit ?Câest le roi, monseigneur, en personne. Avec un gros dâarchers et son hĂ©raut qui sonne. Doña Sol. Dieu ! le roi ! Dernier coup ! Le Page, au duc. Dieu ! le roi ! Dernier coup !Il demande pourquoi La porte est close, et veut quâon ouvre. Don Ruy Gomez. La porte est close, et veut quâon au roi. Le page sâincline et sort. Doña Sol. Il est perdu ! Don Ruy Gomez va Ă lâun des tableaux, qui est son propre portrait, et le dernier Ă gauche ; il presse un ressort, le portrait sâouvre comme une porte, et laisse voir une cachette pratiquĂ©e dans le mur. Il se tourne vers Hernani. Don Ruy Gomez. Il est perdu !Monsieur, venez ici. Hernani. Il est perdu ! Monsieur, venez tĂȘte Est Ă toi, livre-la, seigneur. Je la tiens prĂȘte. Je suis ton prisonnier. Il entre dans la cachette. Don Ruy presse de nouveau le ressort, tout se referme, et le portrait revient Ă sa place. Doña Sol, au duc Je suis ton pitiĂ© pour lui ! Le Page, entrant. Son altesse le roi ! Doña Sol baisse prĂ©cipitamment son voile. La porte sâouvre Ă deux battants. Entre don Carlos en habit de guerre, suivi dâune foule de gentilshommes Ă©galement armĂ©s, de pertuisaniers, dâarquebusiers, dâarbalĂ©triers. ScĂšne VI DON RUY GOMEZ, DOĂA SOL voilĂ©e ; DON CARLOS ; SUITE. Don Carlos sâavance Ă pas lents, la main gauche sur le pommeau de son Ă©pĂ©e, la droite dans sa poitrine, et fixe sur le vieux duc un Ćil de dĂ©fiance et de colĂšre. Le duc va au-devant du roi et le salue profondĂ©ment. â Silence. â Attente et terreur Ă lâentour. Enfin, le roi, arrivĂ© en face du duc, lĂšve brusquement la tĂȘte. Don Carlos. Son altesse le roi !DâoĂč vient donc aujourdâhui, Mon cousin, que ta porte est si bien verrouillĂ©e ? Par les saints ! je croyais ta dague plus rouillĂ©e ! Et je ne savais pas quâelle eĂ»t hĂąte Ă ce point, Quand nous te venons voir, de reluire Ă ton poing ! Don Ruy Gomez veut parler, le roi poursuit avec un geste impĂ©rieux. Câest sây prendre un peu tard pour faire le jeune homme ! Avons-nous des turbans ? serait-ce quâon me nomme Boabdil ou Mahom, et non Carlos, rĂ©pond ! Pour nous baisser la herse et nous lever le pont ? Don Ruy Gomez, sâinclinant. Seigneur⊠Don Carlos, Ă ses gentilshommes. SeigneurâŠPrenez les clĂ©s ! saisissez-vous des portes ! Deux officiers sortent, plusieurs autres rangent les soldats en triple haie dans la salle, du roi Ă la grande porte. Don Carlos se tourne vers le duc. Ah ! Vous rĂ©veillez donc les rĂ©bellions mortes ? Pardieu ! Si vous prenez de ces airs avec moi, Messieurs les ducs, le roi prendra des airs de roi, Et jâirai par les monts, de mes mains aguerries, Dans leurs nids crĂ©nelĂ©s, tuer les seigneuries ! Don Ruy Gomez, se redressant. Altesse, les Silva sont loyaux⊠Don Carlos, l'interrompant. Altesse, les Silva sont loyauxâŠSans dĂ©tours RĂ©ponds, duc, ou je fais raser tes onze tours ! De lâincendie Ă©teint il reste une Ă©tincelle, Des bandits morts il reste un chef. â Qui le recĂšle ? Câest toi ! Ce Hernani, rebelle empoisonneur, Ici, dans ton chĂąteau, tu le caches ! Don Ruy Gomez. Ici, dans ton chĂąteau, tu le caches !Seigneur, Câest vrai. Don Carlos. Câest bien. Je veux sa tĂȘte, â ou bien la tienne. Entends-tu, mon cousin ? Don Ruy Gomez, s'inclinant. Entends-tu, mon cousin ?Mais quâĂ cela ne tienne ! Vous serez satisfait. Doña Sol se cache la tĂȘte dans ses mains et tombe sur un fauteuil. Don Carlos, radouci. Vous serez ! Tu tâamendes. â Va Chercher mon prisonnier. Le duc croise les bras, baisse la tĂȘte et reste quelques moments rĂȘveur. Le roi et doña Sol lâobservent en silence, et agitĂ©s dâĂ©motions contraires. Enfin le duc relĂšve son front, va au roi, lui prend la main, et le mĂšne Ă pas lents devant le plus ancien des portraits, celui qui commence la galerie Ă droite. Don Ruy Gomez, s'montrant au roi le vieux portrait. Chercher mon des Silva Câest lâaĂźnĂ©, câest lâaĂŻeul, lâancĂȘtre, le grand homme ! Don Silvius, qui fut trois fois consul de Rome. Passant au portrait suivant. Voici don Galceran de Silva, l'autre Cid ! On lui garde Ă Toro, prĂšs de Valladolid, Une chĂąsse dorĂ©e oĂč brĂ»lent mille cierges. Il affranchit LĂ©on du tribut des cent vierges. Passant Ă un autre. â Don Blas, â qui, de lui-mĂȘme et dans sa bonne foi, S'exila pour avoir mal conseillĂ© le roi. Passant Ă un autre. â Christoval. â Au combat d'Escalona, don Sanche, Le roi, fuyait Ă pied, et sur sa plume blanche Tous les coups s'acharnaient, il cria Christoval ! Christoval prit la plume et donna son cheval. A un autre. â Don Jorge, qui paya la rançon de Ramire, Roi d'Aragon. Don Carlos, croisant les bras et le regardant de la tĂȘte aux pieds. Roi d' don Ruy, je vous admire ! Continuez. Don Ruy Gomez, passant Ă un autre. Ruy Gomez De Silva, Grand-maĂźtre de Saint-Jacque et de Calatrava. Son armure gĂ©ante irait mal Ă nos tailles. Il prit trois cents drapeaux, gagna trente batailles, Conquit au roi Motril, Antequera, Suez, Nijar, et mourut pauvre. Altesse, saluez. Il sâincline, se dĂ©couvre et passe Ă un autre. Le roi lâĂ©coute avec une impatience et une colĂšre toujours croissantes. PrĂšs de lui, Gil son fils, cher aux Ăąmes loyales. Sa main pour un serment valait les mains royales. A un autre. â Don Gaspar, de Mendoce et de Silva lâhonneur ! Toute noble maison tient Ă Silva, seigneur. Sandoval tour Ă tour nous craint ou nous Ă©pouse. Manrique nous envie et Lara nous jalouse. Alencastre nous hait. Nous touchons Ă la fois Du pied Ă tous les ducs, du front Ă tous les rois ! Don Carlos. Vous raillez-vous ? Don Ruy Gomez, allant Ă d'autres portraits. Vous raillez-vous ?VoilĂ don Vasquez, dit le Sage, Don Jayme, dit le Fort. Un jour, sur son passage, Il arrĂȘta Zamet et cent maures tout seul. â J'en passe, et des meilleurs. â Sur un geste de colĂšre du roi, il passe un grand nombre de tableaux, et vient tout de suite aux trois derniers portraits Ă gauche du spectateur. â J'en passe, et des meilleurs. âVoici mon noble aĂŻeul. Il vĂ©cut soixante ans, gardant la foi jurĂ©e, MĂȘme aux juifs. A l'avant-dernier. MĂȘme aux vieillard, cette tĂȘte sacrĂ©e, Câest mon pĂšre. Il fut grand, quoiquâil vĂźnt le dernier. Les maures de Grenade avaient fait prisonnier Le comte Alvar Giron son ami. Mais mon pĂšre Prit pour lâaller chercher six cents hommes de guerre, Il fit tailler en pierre un comte Alvar Giron, QuâĂ sa suite il traĂźna, jurant par son patron De ne point reculer que le comte de pierre Ne tournĂąt front lui-mĂȘme et nâallĂąt en arriĂšre. Il combattit, puis vint au comte, et le sauva. Don Carlos. Mon prisonnier ! Don Ruy Gomez Mon prisonnier !CâĂ©tait un Gomez De Silva. VoilĂ donc ce quâon dit, quand dans cette demeure On voit tous ces hĂ©ros⊠Don Carlos. On voit tous ces hĂ©rosâŠMon prisonnier, sur lâheure ! Il sâincline profondĂ©ment devant le roi, lui prend la main et le mĂšne devant le dernier portrait, celui qui sert de porte Ă la cachette oĂč il a fait entrer Hernani. Doña Sol le suit des yeux avec anxiĂ©tĂ©. âAttente et silence dans l'assistance. Ce portrait, câest le mien. â Roi don Carlos, merci ! Car vous voulez quâon dise en le voyant ici Ce dernier, digne fils dâune race si haute, Fut un traĂźtre, et vendit la tĂȘte de son hĂŽte ! » Joie de doña Sol. Mouvement de stupeur dans les assistants. Le roi, dĂ©concertĂ©, sâĂ©loigne avec colĂšre, et reste quelques instants silencieux, les lĂšvres tremblantes et lâĆil enflammĂ©. Don Carlos. Duc, ton chĂąteau me gĂȘne, et je le mettrai bas ! Don Ruy Gomez. Car, vous me la paĂźriez, altesse, nâest-ce pas ? Don Carlos. Duc, jâen ferai raser les tours pour tant dâaudace, Et je ferai semer du chanvre sur la place. Don Ruy Gomez. Mieux voir croĂźtre du chanvre oĂč ma tour sâĂ©leva, Quâune tache ronger le vieux nom de Silva. Aux portraits. Nâest-il pas vrai, vous tous ? Don Carlos. Nâest-il pas vrai, vous tous ?Duc, cette tĂȘte est nĂŽtre, Et tu mâavais promis⊠Don Ruy Gomez. Et tu mâavais promisâŠJâai promis lâune ou lâautre. Aux portraits. N'est-il pas vrai, vous tous ? Montrant sa tĂȘte. N'est-il pas vrai, vous tous?Je donne celle-ci. Au roi. Prenez-la. Don Carlos. fort bien. Mais j'y perds, grand merci ! La tĂȘte qu'il me faut est jeune, il faut que morte On la prenne aux cheveux ? La tienne ! que m'importe ? Le bourreau la prendrait par les cheveux en vain. Tu n'en a pas assez pour lui remplir les mains. Don Ruy Gomez. Altesse, pas d'affront ! ma tĂȘte encore est belle, Et vaut bien, que je crois, la tĂȘte d'un rebelle. La tĂȘte d'un Silva, vous ĂȘtes dĂ©goĂ»tĂ© ! Don Carlos. Livre-nous Hernani ! Don Ruy Gomez. Livre-nous Hernani !Seigneur, en vĂ©ritĂ©, Jâai dit. Don Carlos, Ă sa suite. Jâai partout ! Et quâil ne soit point dâaile, De cave, ni de tour⊠Don Ruy Gomez. De cave, ni de tourâŠMon donjon est fidĂšle Comme moi. Seul il sait le secret avec moi. Nous le garderons bien tous deux. Don Carlos. Nous le garderons bien tous suis le roi. Don Ruy Gomez. Hors que de mon chĂąteau dĂ©moli pierre Ă pierre, On ne fasse ma tombe, on nâaura rien ! Don Carlos. On ne fasse ma tombe, on nâaura rien !PriĂšre, Menace, tout est vain ! â Livre-moi le bandit, Duc ! ou tĂȘte et chĂąteau, jâabattrai tout. Don Ruy Gomez. Duc ! ou tĂȘte et chĂąteau, jâabattrai dit. Don Carlos. HĂ© bien donc, au lieu dâune, alors jâaurai deux tĂȘtes. Au duc d'Alcala. Jorge, arrĂȘtez le duc. Doña Sol, arrachant son voile et se jetant entre le roi, le duc et les gardes. Jorge, arrĂȘtez le don Carlos, vous ĂȘtes Un mauvais roi ! Don Carlos. Un mauvais roi !Grand dieu ! Que vois-je ? doña Sol ! Doña Sol. Altesse, tu nâas pas le cĆur dâun espagnol ! Don Carlos, troublĂ©. Madame, pour le roi, vous ĂȘtes bien sĂ©vĂšre. Il s'approche de doña Sol. Bas. Câest vous qui mâavez mis au cĆur cette colĂšre. Un homme devient ange ou monstre en vous touchant. Ah ! Quand on est haĂŻ, que vite on est mĂ©chant ! Si vous aviez voulu, peut-ĂȘtre, ĂŽ jeune fille, JâĂ©tais grand, jâeusse Ă©tĂ© le lion de Castille ! Vous mâen faites le tigre avec votre courroux. Le voilĂ qui rugit, madame, taisez-vous ! Doña Sol lui jette un regard. Il sâincline. Pourtant, jâobĂ©irai. Se tournant vers le duc. Pourtant, jâ cousin, je tâestime. Ton scrupule aprĂšs tout peut sembler lĂ©gitime. Sois fidĂšle Ă ton hĂŽte, infidĂšle Ă ton roi, Câest bien, je te fais grĂące et suis meilleur que toi. â JâemmĂšne seulement ta niĂšce comme otage. Don Ruy Gomez. Seulement ! Doña Sol, interdite. Seulement !Moi ! Seigneur ! Don Carlos. Seulement ! Moi ! Seigneur !Oui, vous. Don Ruy Gomez. Seulement ! Moi ! Seigneur ! Oui, davantage ! Oh ! La grande clĂ©mence ! ĂŽ gĂ©nĂ©reux vainqueur, Qui mĂ©nage la tĂȘte et torture le cĆur ! Belle grĂące ! Don Carlos. Belle grĂące !Choisis. Doña Sol, ou le traĂźtre. Il me faut lâun des deux. Don Ruy Gomez. Il me faut lâun des ! Vous ĂȘtes le maĂźtre ! Le roi sâapproche de doña Sol pour l'emmener. Elle se rĂ©fugie vers Don Ruy Gomez. Doña Sol. Sauvez-moi, monseigneur ! Elle sâarrĂȘte. â A part. Sauvez-moi, monseigneur !Malheureuse, il le faut ! La tĂȘte de mon oncle ou lâautre !⊠moi plutĂŽt ! Au roi. Je vous suis. Don Carlos, Ă part. Je vous les saints ! LâidĂ©e est triomphante ! Il faudra bien enfin sâadoucir, mon infante ! Doña Sol va d'un pas grave et assurĂ© au coffret qui renferme l'Ă©crin, lâouvre, et y prend le poignard, quâelle cache dans son sein. Don Carlos vient Ă elle, et lui prĂ©sente la main. Don Carlos, Ă doña Sol. Quâemportez-vous lĂ ? Doña Sol. Quâemportez-vous lĂ ?Rien. Don Carlos. Quâemportez-vous lĂ ? Rien. Un joyau prĂ©cieux ? Doña Sol. Oui. Don Carlos, souriant. ! Doña Sol. Oui. Voyons !Vous verrez. Elle lui donne la main et se dispose Ă le suivre. Don Ruy Gomez, qui est restĂ© immobile et profondĂ©ment absorbĂ© dans sa pensĂ©e, se retourne et fait quelques pas en criant. Don Ruy Gomez. Oui. Voyons ! Vous Sol ! â terre et cieux ! Doña Sol ! â Puisque lâhomme ici nâa point dâentrailles, A mon aide ! croulez, armures et murailles ! Il court au roi. Laisse-moi mon enfant ! je nâai quâelle, ĂŽ mon roi ! Don Carlos, lĂąchant la main de doña Sol. Alors, mon prisonnier ! Le duc baisse la tĂȘte et semble en proie Ă une horrible hĂ©sitation ; puis il se relĂšve et regarde les portraits en joignant les mains vers eux. Don Ruy Gomez. Alors, mon prisonnier !Ayez pitiĂ© de moi, Vous tous ! Il fait un pas vers la cachette ; doña Sol le suit des yeux avec anxiĂ©tĂ©. Il se retourne vers les portraits. Vous tous !Oh ! voilez-vous ! votre regard mâarrĂȘte. Il sâavance en chancelant jusqu'Ă son portrait, puis se retourne encore vers le roi. Tu le veux ? Don Carlos. Tu le veux ?Oui. Le duc lĂšve en tremblant la main vers le ressort. Doña Sol. Tu le veux ? ! Don Ruy Gomez. Tu le veux ? Oui. Dieu !Non ! Il se jette aux genoux du roi. Tu le veux ? Oui. Dieu ! Non !Par pitiĂ©, prends ma tĂȘte ! Don Carlos. Ta niĂšce ! Don Ruy Gomez, se relevant. Ta niĂšce !Prends-la donc, et laisse-moi lâhonneur ! Don Carlos, saisissant la main de doña Sol tremblante. Adieu, duc ! Don Ruy Gomez. Adieu, duc !Au revoir ! Il suit de lâĆil le roi, qui se retire lentement avec doña Sol ; puis il met la main sur son poignard. Adieu, duc ! Au revoir !Dieu vous garde, seigneur ! Il revient sur le devant, haletant, immobile, sans plus rien voir ni entendre, lâĆil fixe, les bras croisĂ©s sur la poitrine, qui les soulĂšve comme par des mouvements convulsifs. Cependant le roi sort avec doña Sol, et toute la suite des seigneurs sort aprĂšs lui, deux Ă deux, gravement et chacun Ă son rang. Ils se parlent Ă voix basse entre eux. Don Ruy Gomez, Ă part. Roi, pendant que tu sors joyeux de ma demeure, Ma vieille loyautĂ© sort de mon cĆur qui pleure. Il lĂšve les yeux, les promĂšne autour de lui, et voit quâil est seul. Il court Ă la muraille, dĂ©tache deux Ă©pĂ©es dâune panoplie, les mesure toutes deux, et les dĂ©pose sur une table. Cela fait, il va au portrait, pousse le ressort, la porte cachĂ©e se rouvre. ScĂšne VII DON RUY GOMEZ, HERNANI. Don Ruy Gomez. Sors. Hernani paraĂźt Ă la porte de la cachette. Don Ruy lui montre les deux Ă©pĂ©es sur la table. Don Carlos est hors de la maison, Il sâagit maintenant de me rendre raison. Choisis, et faisons vite. â Allons donc, ta main tremble ! Hernani. Un duel ! Nous ne pouvons, vieillard, combattre ensemble. Don Ruy Gomez. Pourquoi donc ? As-tu peur ? Nâes-tu point noble ? Enfer ! Noble ou non, pour croiser le fer avec le fer, Tout homme qui mâoutrage est assez gentilhomme. Hernani. Vieillard⊠Don Ruy Gomez. VieillardâŠViens me tuer ou viens mourir, jeune homme. Hernani. Mourir, oui. Vous mâavez sauvĂ© malgrĂ© mes vĆux. Donc, ma vie est Ă vous. Reprenez-la. Don Ruy Gomez. Donc, ma vie est Ă vous. veux ? Aux portraits. Vous voyez ce qu'il veut. A Hernani. Vous voyez ce qu'il bon fais ta priĂšre. Hernani. Oh ! c'est Ă toi, seigneur, que je fais la derniĂšre. Don Ruy Gomez. Parle Ă l'autre Seigneur. Hernani. Parle Ă l'autre non, Ă toi ! Vieillard, Frappe-moi. Tout mâest bon, dague, Ă©pĂ©e ou poignard ! Mais fais-moi, par pitiĂ©, cette suprĂȘme joie ! Duc ! Avant de mourir, permets que je la voie ! Don Ruy Gomez. La voir ! Hernani. La voir !Au moins permets que jâentende sa voix, Une derniĂšre fois ! Rien quâune seule fois ! Don Ruy Gomez. Lâentendre ! Hernani. Lâentendre !Oh ! je comprends, seigneur, ta jalousie. Mais dĂ©jĂ par la mort ma jeunesse est saisie. Pardonne-moi. Veux-tu, dis-moi, que, sans la voir, Sâil le faut, je lâentende ? et je mourrai ce soir. Lâentendre seulement ! contente mon envie ! Mais, oh ! quâavec douceur jâexhalerais ma vie, Si tu daignais vouloir quâavant de fuir aux cieux Mon Ăąme allĂąt revoir la sienne dans ses yeux ! â Je ne lui dirai rien. Tu seras lĂ , mon pĂšre. Tu me prendras aprĂšs. Don Ruy Gomez, montrant la cachette encore ouverte. Tu me prendras du ciel ! ce repaire Est-il donc si profond, si sourd et si perdu, Quâil nâait entendu rien ? Hernani. Quâil nâait entendu rien ?Je nâai rien entendu. Don Ruy Gomez. Il a fallu livrer doña Sol, ou toi-mĂȘme. Hernani. A qui, livrĂ©e ? Don Ruy Gomez. A qui, livrĂ©e ?Au roi. Hernani. A qui, livrĂ©e ? Au stupide ! Il lâaime ! Don Ruy Gomez. Il lâaime ! Hernani. Il l'aime !Il nous lâenlĂšve ! Il est notre rival. Don Ruy Gomez. Ă malĂ©diction ! â Mes vassaux ! A cheval ! A cheval ! Poursuivons le ravisseur ! Hernani. A cheval ! Poursuivons le ravisseur !Ăcoute. La vengeance au pied sĂ»r fait moins de bruit en route. Je tâ peux me tuer. Mais veux-tu Mâemployer Ă venger ta niĂšce et sa vertu ? Ma part dans ta vengeance ! oh ! fais-moi cette grĂące, Et, sâil faut embrasser tes pieds, je les embrasse ! Suivons le roi tous deux. Viens, je serai ton bras, Je te vengerai, duc. AprĂšs, tu me tueras. Don Ruy Gomez. Alors, comme aujourdâhui, te laisseras-tu faire ? Hernani. Oui, duc. Don Ruy Gomez. Oui, duc. Qu'en jures-tu ? Hernani. Oui, duc. Qu'en jures-tu ?La tĂȘte de mon pĂšre. Don Ruy Gomez. Voudras-tu de toi-mĂȘme un jour tâen souvenir ? Hernani., lui prĂ©sentant le cor quâil dĂ©tache de sa ceinture. Ăcoute, prends ce cor. â Quoi quâil puisse advenir, Quand tu voudras, seigneur, quel que soit le lieu, lâheure, Sâil te passe Ă lâesprit quâil est temps que je meure, Viens, sonne de ce cor, et ne prends dâautres soins. Tout sera fait. Don Ruy Gomez., lui tendant la main. Tout sera main ? Ils se serrent la main. â Aux portraits. Tout sera fait. Ta main ?Vous tous, soyez tĂ©moins ! Certainsappelleront audace ce que je nomme Ă©vidence, certains appelleront folie ce que je nomme engagement. Un engagement qui parfois effraie, dans ce monde tiĂšde et gris, perclus de peurs et de conservatisme, alors quâil nâest quâengagement positif et bĂątisseur, quâil est construit de bonne foi et dâenvies joyeuses, dâutopies enchanteresses et dâattention Ă lâautre. Le L'autobiographique de couple la voie d'Ilse Si S. Doubrovsky conquiert dĂ©sormais son ĂȘtre Ă travers sa relation avec Ilse et non plus Ă travers son autofiction, il a besoin d'elle pour continuer autrement son rĂ©cit. Justement, de son cĂŽtĂ©, Ilse dĂ©sire ĂȘtre au centre de ce rĂ©cit puisqu'elle fait partie de sa vie, elle veut qu'il Ă©crive enfin sur elle et sur leur vie commune Tu prĂ©tends Ă©crire Ă partir de ta vie. Puisque je partage ta vie. Je partage ton livre ! » [p. 221]. Elle lui lance » ainsi le dĂ©fi » d'Ă©crire Ă nu et Ă cru » une autobiographie de couple. Il apparaĂźt alors un consensus l'auteur suit la voie d'Ilse en relevant son dĂ©fi d'Ă©crire cette autobiographie et Ilse s'engage Ă critiquer et Ă censurer selon sa convenance certains passages. PrĂ©cisĂ©ment, Doubrovsky transpose » dans son roman l'Ă©laboration de cette autobiographie de couple. Ă leur rencontre, Ilse fut charmĂ©e par Doubrovsky, ou plus exactement flattĂ©e » par les attentions » particuliĂšres de celui qui Ă©tait alors son professeur de littĂ©rature française [p. 64], et plus encore, impressionnĂ©e » par le roman Fils [p. 65]. Ilse apparaĂźt alors comme la lectrice idĂ©ale du romancier, son attirance pour ce dernier Ă©tant en quelque sorte le rĂ©sultat de la stratĂ©gie autofictive adoptĂ©e par celui-ci Si le lecteur a bien voulu me suivre, si j'ai rĂ©ussi un peu, rien qu'un peu, Ă Ă©veiller son intĂ©rĂȘt pour mon personnage, je lui refilerai ma personne. » [p. 256]. Son Ă©criture autofictive est une tentative de sĂ©duction parfaitement rĂ©ussie avec Ilse, comme le dĂ©clare Doubrovsky dans cette phrase Puisque ma femme est romantique, normal, mes romans m'ont rendu pour elle intĂ©ressant. » [p. 65-66]. En somme, ce qu'elle aime en lui, c'est moins l'homme que l'Ă©crivain. Celui-ci le confesse dans L'AprĂšs-vivre, op. cit., p. 47-48 Mes livres, elles ne les a pas lus, elle se les est appropriĂ©s, elle en a fait sa substance. Sa substance, pour les coups durs, entre nous celui qui me rattache toujours Ă toi, c'est l'Ă©crivain. Lors de nos bisbilles, zizanies, avoir un enfant ou pas, mes bouquins ont Ă©tĂ© notre ciment. GrĂące Ă eux, nous ne nous sommes jamais disjoints. Elle est, contre vents et marĂ©es du mariage, restĂ©e ma conjointe. Seulement, en contrepartie, Ilse attend de son mari qu'il lui rende la vie romanesque Quand ma femme n'est pas Ă©ruptive, elle est romanesque. Avec elle, il faudrait sans cesse filer le doux et le tendre, la trame de la vie serait une mĂ©taphore amoureuse continue. » [p. 62] - ou tout au moins, elle espĂšre de lui qu'il l'Ă©difie en personnage romanesque Ma femme me prend Ă mon propre piĂšge. De ma faute. Pourquoi j'ai toujours parlĂ© de moi-mĂȘme dans mes livres. Maintenant, puisqu'on est mariĂ©s, elle veut sa place. Dans ma page, dans mes pages. Ă mes cĂŽtĂ©s. Comme on fait son lit, on se couche par Ă©crit. [p. 51] C'est que, lasse de le voir Ă©crire sur son passĂ©, sur ses anciennes expĂ©riences sexuelles et sentimentales Mes histoires Ă moi donnent Ă ma femme la nausĂ©e. » [p. 49], Ilse Ă©prouve le sentiment de ne pas exister pour lui Tu es tout le temps Ă Ă©voquer les autres femmes. Et moi, je ne compte pas, je n'existe pas ? » [p. 219]. Serge se trouve alors dans l'obligation d'Ă©crire un roman conjugal » [...] si je continue Ă consacrer la flamme du souvenir aux autres, elle en est capable, Ă la longue, possible qu'elle me plaque. » [p. 51]. En somme, l'auteur du Livre brisĂ© relate le dĂ©fi » que lui lance sa femme [p. 50] d'Ă©crire sur elle et sur leur couple, et de dire » la vĂ©ritĂ© » sur leur relation, sans omettre leurs conflits Elle m'a dit tiens, voilĂ ma vie, et la tienne, et leur enchevĂȘtrement inextricable, et leur emmĂȘlement de joies, et leurs entrelacs de tortures, c'est Ă toi, tisse ton texte. » [p. 311]. De ce fait, Ilse lui demande d'aller au-delĂ des limites traditionnelles du genre autobiographique. Comme l'a montrĂ© Jaccomard206*, Doubrovsky repoussait dĂ©jĂ , dĂšs son premier ouvrage, les limites du genre en publiant sa vie sexuelle [...] par Ă©crit, dans mes livres. LĂ je m'expose, je m'entrebĂąille coeur et braguette. » [p. 69] - mĂȘme si, comme le rappelle notre auteur, ces limites ont fini par disparaĂźtre Ă l'Ă©poque actuelle Montaigne, lui, avait de la chance. De son temps, il existait des bornes, des barriĂšres. Mes defauts s'y liront au vif, et ma forme naĂŻfve, autant que la rĂ©vĂ©rence publique me l'a permis. De nos jours, la rĂ©vĂ©rence publique ou pubique, on lui tire sa rĂ©vĂ©rence. [...] En cette fin de siĂšcle, on ne veut plus que des scĂšnes Ă poil. Quand on dĂ©voile, Ăąme et braguette, il faut tout entrebĂąiller. [p. 176] Mais l'auteur n'est pas sans connaĂźtre les risques de cette autobiographie de couple, quand bien mĂȘme le rĂ©cit aurait pour sous-titre roman », car il est une chose d'Ă©crire sans pudeur ses expĂ©riences personnelles et conjugales passĂ©es, il en est une autre d'exposer ses expĂ©riences heureuses et malheureuses avec sa conjointe actuelle, et par la mĂȘme, de dĂ©voiler la vie privĂ©e et mĂȘme intime de celle-ci207*. L'auteur indique ainsi au lecteur implicite ou narrataire extradiĂ©gĂ©tique que l'Ă©criture autobiographique comporte toujours une part de censure. D'ailleurs, dans ce dialogue fictif ou feint, il rappelle Ă Ilse que le rĂ©cit autobiographique a ses limites Je ne vais pas te faire un cours, ce n'est ni le lieu ni le moment. Mais Rousseau, il a, si j'ose dire, publiĂ© les Confessions aprĂšs sa mort... Gide, il a Ă©liminĂ© de son Journal tout ce qui avait trait Ă Madeleine... Il y a des choses qu'on ne peut pas publier de son vivant, quand c'est vivant... [p. 49-50] Mais prĂ©cisĂ©ment, Ilse s'obstine et exige de lui qu'il dĂ©passe ces limites convenues Michel Contat a Ă©crit que, dans tes romans, tu reculais `les limites du dicible'... Eh bien, recule-les encore ! » [p. 50]. Seulement, il sait trĂšs bien ce qu'il peut lui en coĂ»ter, car un tel rĂ©cit ne peut ĂȘtre sans rĂ©percussions sur le rĂ©el, sur sa vie208* Inutile de lui expliquer que, justement, si j'Ă©cris, c'est pour tuer une femme par livre. Ălisabeth dans la Dispersion. Rachel dans Un amour de soi. Ma mĂšre dans Fils. Lorsqu'on a racontĂ©, on liquide et ça s'en va. On accole des centaines de milliers de signes pour effacer. Une fois que c'est imprimĂ©, en principe, ça gomme. Ma femme, je n'ai pas envie de la dissiper par Ă©crit, de l'effilocher dans les volutes stylistiques. [p. 50-51] Ici, Doubrovsky transpose » ses propres craintes. En effet, quelle sera la rĂ©action d'Ilse, une fois ce roman publiĂ© ? Pourra-t-elle affronter le regard des autres et surtout celui de ses amis Ă©tant Autrichienne, sa famille ne connaĂźt pas le français et, par consĂ©quent, ne pourra jamais lire ce rĂ©cit ? Et d'abord, pourra-t-elle supporter d'ĂȘtre touchĂ©e dans son image, dans son amour-propre ? Plus encore, puisque le couple est en pleine pĂ©riode de crise, ce rĂ©cit ne risque-t-il pas de raviver ou d'aggraver les ressentiments et les conflits ? Doubrovsky rapporte ses efforts pour persuader Ilse d'abandonner sa requĂȘte il est tout Ă fait conscient du danger et, pour en convaincre Ilse, il rappelle justement que dans Un amour de soi, il exposait ses dĂ©boires amoureux avec sa conjointe prĂ©cĂ©dente, Rachel, et en profitait pour rĂ©gler ses comptes avec celle-ci209* Enfin, ça ne te gĂȘnerait pas ? Que j'Ă©crive sur toi comme j'ai Ă©crit sur Rachel ? » [p. 51]. Et comme il le montre dans l'extrait ci-dessous, la rĂ©action de sa femme pourrait ĂȘtre tout simplement celle-ci Si je dis vrai sur elle, sur moi, si j'Ă©cris nos quatre vĂ©ritĂ©s, possible qu'elle me quitte. » [ibid.]210*. Mais la rĂ©ponse d'Ilse s'avĂšre dĂ©cisive, et sous-entend que ce rĂ©cit peut aussi avoir une action thĂ©rapeutique sur leur couple Au point oĂč nous en sommes, nos amis en savent suffisamment. Les autres, ça n'a aucune importance. Et puis, tu me montreras ce que tu Ă©cris, avant de le publier. » [ibid.]. La rĂ©action de Serge est alors immĂ©diate, s'il doit dĂ©passer les limites traditionnelles du rĂ©cit autobiographique, Ilse apportera les nouvelles limites, et la publication du rĂ©cit ne se fera pas sans son assentiment211*. Ainsi, l'auteur explicite au lecteur les conditions sous lesquelles il Ă©crit Je respire. Au moins, il y aura une censure. Elle m'indiquera ma limite. Ainsi je ne dĂ©passerai pas les bornes. Lu et approuvĂ©, ce sera une Ă©dition autorisĂ©e. Pour mes voyages au royaume des souvenirs conjugaux, j'aurai son visa. [ibid.] Il est dĂšs lors Ă©vident que le projet d'Ă©criture de Doubrovsky se dĂ©place il ne s'agit plus vraiment de fictionnaliser, et par lĂ mĂȘme de condenser, la derniĂšre Ă©tape de son vĂ©cu selon une histoire fictive, mais de relater ce qui se passe rĂ©ellement dans sa vie quotidienne avec Ilse MarchĂ© en main. Je ne pourrai pas dire toute la vĂ©ritĂ©. Mais tout ce que je dirai sera vrai. Fallait y penser. Un pacte. Impact. » [p. 52]. C'est pourquoi, Doubrovsky dĂ©laisse l'autofiction pour Ă©crire un roman conjugal », pour transposer » dans son roman l'histoire, c'est-Ă -dire les faits et les Ă©vĂ©nements marquants, de son couple, ainsi que l'histoire de la rĂ©daction de cette autobiographie de couple. C'est ce que rĂ©vĂšle l'auteur lors d'un entretien Ce livre est diffĂ©rent des autres car il est le fruit d'une collaboration. Le processus dĂ©crit dans le livre reprend avec exactitude les circonstances de son Ă©laboration. »212* Ă partir de dialogues fictifs ou feints entre lui-mĂȘme et sa conjointe, soit entre un auteur et sa lectrice, Doubrovsky met en scĂšne leur pacte ou nĂ©gociation de vĂ©ritĂ© factuelle, et transpose » dans des dialogues les critiques d'Ilse. DĂšs lors il Ă©crit une autobiographie avec point de vue hĂ©tĂ©robiographique »213*, et la narration y importe autant, voire plus, que ce qui est narrĂ©, car elle est ce qui est au coeur du roman conjugal », elle constitue l'Ă©vĂ©nement central de ce roman, Ă savoir l'axe selon lequel se dĂ©roule l'histoire conjugale. Pour rĂ©sumer, nous pouvons nous reporter Ă la page 20 de L'AprĂšs-vivre op. cit. Je me dĂ©coupe, de dĂ©cennie en dĂ©cennie, je me dĂ©bite en tranches de vie. Ma femme veut la sienne. Nous avons mĂȘme, lĂ -dessus, passĂ© un pacte. J'Ă©cris, elle lit, elle juge, j'incorpore Ă mon texte ses jugements, un livre Ă deux, dĂ©posĂ© sur deux registres. Notre vie, notre livre, seulement c'est moi le scribe. Ainsi, tous deux s'engagent dans un vĂ©ritable projet existentiel et, du fait de leur crise relationnelle, dans un projet thĂ©rapeutique de couple. Aussi, le roman conjugal » apparaĂźt comme un roman existentiel. * 206 Voir son article Que brise Le Livre brisĂ© de Serge Doubrovsky ? », art. cit., p. 48, ou son ouvrage Lecteur et lecture dans l'autobiographie française contemporaine, op. cit., p. 269. * 207 ExceptĂ© pour ses ex-conjointes ou ex-maĂźtresses, nommĂ©es uniquement par des prĂ©noms pseudonymes [...] j'ai dĂ» changer les noms dans mes autofictions pour les femmes [...]. », affirme-t-il dans son article Analyse et autofiction », Acte du colloque du 29 sept. 1995, in Ăcriture de soi et psychanalyse, dir. Chiantaretto, L'Harmattan, 1996, p. 278., notre auteur est plus soucieux qu'il ne paraĂźt de prĂ©server la vie privĂ©e d'autrui. Aussi, comme on peut le voir dans Le Livre brisĂ©, il ne nomme jamais ses amis par leur nom, ils sont simplement X », Y » ou Z » [p. 290]. De mĂȘme, sa conjointe dans L'AprĂšs-vivre n'est jamais nommĂ©e, l'auteur la dĂ©signe uniquement par le pronom personnel elle ». * 208 Dans sa troisiĂšme lecture, celle du pacte autobiographique », D. Oster remarque justement Dans ce cas engagement rĂ©fĂ©rentiel, corne de taureau, le haut risque d'Ă©crire. » in L'auteur, personnage de roman ? », art. cit. * 209 Comme l'ont justement remarquĂ© Ph. Lejeune, Ă la page 73 de Pour l'autobiographie, Seuil, coll. La couleur de la vie », 1998, partie Le moi et la loi », chapitre L'atteinte publique Ă la vie privĂ©e », et J. Lecarme, dans son article Fiction romanesque et autobiographie », in Encyclopaedia Universalis, Universalia 1984, p. 418. * 210 Seulement, S. Doubrovsky ne peut s'empĂȘcher d'Ă©crire, mĂȘme s'il met en danger sa vie de couple. Pour preuve, nous pouvons nous reporter aux pages 404-406 de L'AprĂšs-vivre, oĂč l'auteur-narrateur confesse que la publication de ce roman peut entraĂźner la rupture avec sa compagne elle ». C'est ce qu'a trĂšs bien vu Ch. Liaroutzos, dans son article Les autofictions de Doubrovsky » [...] contrairement Ă Ilse, Elle ne veut pas qu'on Ă©crive sur elle. Son compagnon ne peut y renoncer. Il ne sait Ă©crire que sur lui-mĂȘme, donc sur ceux qu'il aime, et il ne sait pas vivre sans Ă©crire. Le livre sera, malgrĂ© tout. Aux risques et pĂ©rils de l'auteur lorsqu'il sera publiĂ©, la jeune femme partira peut-ĂȘtre. », in Le Magazine littĂ©raire, n°322, juin 1994, p. 68. * 211 Dans L'AprĂšs-vivre, notre auteur passe ce mĂȘme contrat avec son autre compagne elle », comme on peut le voir Ă la page 71 op. cit. [...] dĂšs l'Ă©tĂ© 90, en Espagne, aprĂšs une scĂšne dramatique, elle m'a fait signer un engagement de ne pas publier le livre sans le lui montrer auparavant, six mois avant que je ne me mette Ă composer. » * 212 A. Armel, La tragĂ©die du torero », Le Magazine littĂ©raire, n°269, sept. 1989, p. 80. * 213 D. Oster, L'auteur, personnage de roman ? », art. cit. rvEW.